Yes !
Selon moi, l'indépendance n'est qu'une cerise sur le gateau, c'est une fin, pas un moyen !
L'essentiel étant, comme a dit Dada, de s'affirmer en tant que peuple, mais aussi en tant que société mature, sachant s'organiser, et s'autogérer, dans la pensée collective, mais aussi dans l'action collective, la solidarité. Y'a un travail à faire dans ce domaine, et même si je suis encore loin de mon pays, et que je suis frustré de ne pas contribuer pour le moment, je me dis que cette expérience difficile que je peux gagner dans l'exil, ne pourra qu'être bénéfique pour mon pays, mon peuple et en second plan pour moi-même dans l'avenir, aussi lointain soit-il.
Pou lenstan, an pa ni pon kalté lidé anlè kijan nou kay rivé la nou vlé rivé, mé sa an sav sé kè servo an mwen et lekspéryans an mwen péké sèvi a ayen adan sa !
Je peux partager un rêve ? une idée ? un mini-projet ?
C'est peut-être pas original, mais je pensais à des espèces de comités de quartier / MJC (à l'instar des Comités de Defensa de la Revolucià³n existant à Cuba), qu'on pourrait un jour mettre en place en Gwada en en prenant que le positif bien sûr. (Le caractère délatoire étant par exemple une critique récurrente de ces CDR)
Il existe déjà des structures, mais existe-t-til déjà quelque chose qui les fédèrent, et qui les fait travailler, réfléchir ensemble ? Pas à ma connaissance.
Mon rêve serait de voir ces structures, dans un premier temps, accueilir les jeunes (et moins jeunes?) , stimuler la solidarité et l'entraide, leur donner envie de vivre, d'avancer, dans leur pays, en tentant de découvrir les talents trop souvent cachés (ni twop jenn boug é jenn fi an gwada ki pa sav sa yo ka vo !), de leur faire découvrir qui nous sommes (au travers de notre culture, notre langue, notre histoire, etc...), mettre à disposition des outils d'information et de communication contemporains, permettre une ouverture concrère sur l'espace caribéen ; échanges, activités culturelles, sportives, etc...
Au moment où j'écris ces lignes, je me rend compte en fait tout ceci existe en Fwans ou dans d'autres pays dits souverains, ici ils apellent ça l'Education Nationale. Et il est évident que c'est l'éducation qui forge un peuple..
C'est sûrement ce qui nous manque, une Education propre à nous, on sistèm gwadloupéyén kréyé pou timoun a gwadloupéyen..pas timoun sè dèmen an nou !
De deux choses l'une :
1- soit on lutte pour l'indépendance de l'éducation, à défaut (pour l'instant) de tout ce qui est économique ou politique, afin de mettre en place un système déjà pensé par les générations précédentes (cf. Les Etudes Guadeloupéennes :
ici), qu'on pourrait, si besoin est, moderniser et appliquer...
Le plus dur serait de convaincre les gouvernants français qu'un système différent du leur, appliqué à nous - pauvres enfants de la France - peut être plus bénéfique. En plus ça va contre leur idée sacro-sainte de la République "indivisible, laïque, démocratique et sociale" (art. 2 de leur Constitution)
2- soit on met en place des structures en marge de l'école française, mais là l'obstacle sera sans doute plus local, non seulement il faut du temps, du personnel, et de l'argent, mais en plus allez convaincre les gens d'y emmener leurs enfants...
An pran on ti lè pou ékri tou sa, an sav an pa di ayen zo pa té ja sav, mé an té ké vé konnèt lavi a zòt si sa...
Pita mé frè é sè !
I'm My Own Walkman..