Je suis tombée sur cet article et depuis que je l'ai lu je suis attérée, c'est fou comme on peut se réjouir et se contenter de peu quelques fois, mais lisez plutôt, et je commenterais ensuite :
Donc comme je disais, a t-on réèllement eu raison de se réjouir du fait que l'esclavage soit reconnu comme crime contre l'humanité? Se pose t-on toujours les bonnes questions? S'en pose t'on assez déjà ? Ou serait-ce tout simplement un mauvais emploi des mots, comme ceux qui concerne la "Discrimination positive"? J'ai l'impression que chaque antillais vit dans sa petite bulle, on ne se réuni que pour faire la fête ou se plaindre sans jamais chercher l'ébauche d'une solution. Que peut-on faire pour que les mentalités évoluent? Je me rend compte que moi même à mon petit niveau famillial et associatif pas grand chose ne se passe... On ne peut rien seul !LA SHOAH, UN CRIME OCCIDENTAL
Voici venu le temps des confusions sémantiques, confusions volontairement entretenues par une certaine presse et une certaine intelligentsia bien-pensante de l’Hexagone qui s’est donnée l’humoriste Dieudonné pour victime expiatoire.
Intelligentsia qui s’est trouvée des relais dans nos îles, notamment chez certains qui se drapent de la toge vertueuse de la philosophie alors même que pas une ligne de cette forme de pensée n’a jamais été écrite pas les Antillo-Guyanais. La philosophie créole reste à construire et elle ne pourra se faire que si elle part de l’impensé majeur de l’Occident qu’est l’esclavage. Seuls, en effet, Aristote et Hegel en ont parlé en 2.000 ans d’échafaudage conceptuel. Mais nous y reviendrons…
Que signifie en réalité la diabolisation de l’humoriste franco-africain ? C’est clair : il s’agit de camoufler à tout prix la responsabilité occidentale s’agissant des horreurs qui ont frappé notre planète depuis les temps les plus reculés. Ainsi déguise-t-on sous le vocable ambigu de « crime contre l’humanité », ce qui est en fait un crime européen, un crime occidental. Seraient ainsi des crimes contre l’humanité :
__le génocide des Amérindiens.
__l’esclavage des Noirs.
__la Shoah.
En clair, on occulte le fait que c’est l’Europe et elle seule qui a commis les crimes en question pour en appeler à la « conscience universelle », autre concept frelaté, et surtout pour en faire porter le chapeau à l’humanité entière. Les définitions du Tribunal de Nuremberg en 1946, tribunal composé exclusivement d’Occidentaux, a dit le droit en la matière. Son droit évidemment. Mais ne sommes-nous pas, nous aussi, en droit de nous poser les questions suivantes : en quoi les Chinois seraient-ils responsables de l’esclavage des Noirs ? En quoi les Hindous seraient-ils partie prenante de la Shoah ? En quoi les Berbères ou les Aborigènes seraient-ils responsables du génocide des Amérindiens ? Cessons cette vaste hypocrisie et appelons un chat un chat ! Comme l’écrivait le Martiniquais Frantz Fanon dans les Damnés de la terre (1956), l’Europe n’a cessé de massacrer l’homme partout où elle l’a rencontré, chose que la Colombienne Uribe a rappelé récemment dans un livre au titre plus qu’évocateur, La Férocité blanche (1997).
Mais venons-en au soi-disant conflit Noirs/Juifs qui agiterait la société française par la faute d’extrémistes racistes et antisémites du genre Dieudonné. Là encore, l’hypocrisie règne en maître, le non-dit est la règle. Or, les choses sont claires comme l’eau de roche : les Occidentaux n’ont cessé de pourrir la vie des Juifs depuis 2.000 ans. Citons, entre autres :
__la destruction du Temple de Jérusalem par les Romains en l’an 70.
__l’Inquisition espagnole au 16è siècle.
__les pogroms russes et polonais au 19è siècle.
__les chambres à gaz allemandes au 20è.
__La rafle du Vel d’Hiv’ française également au 20è.
Ce qui a eu pour résultat que ce sont, non pas les Juifs vivant dans les pays arabes, les Séfarades, qui ont fui le Maroc, la Tunisie ou le Yémen comme des dératés pour construire un état, Israël, où ils pourraient enfin vivre en paix, mais bien les Juifs vivant dans les pays occidentaux, les Ashkénazes. C’est en Europe, au 19è siècle, que l’idéologie sioniste a été théorisée, surtout par Théodore Hertzel, parce que les Ashkénazes avaient compris qu’ils ne pouvaient plus vivre au sein d’un peuple qui les accusaient de déicide, de rapacité financière et d’esprit mafieux ou conspirationiste. Il faut rappeler que les Séfarades avaient, en terre d’islam, le statut de « protégés », tout comme les chrétiens, parce que gens du Livre, c’est-à -dire qu’ils étaient tolérés. Qu’on me pardonne, mais être toléré vaut mille fois mieux que d’être ostracisé ! Et quand en 1832, les Français débarquent en Algérie pour faire la conquête de ce pays, ils trouvent trois populations__l’arabe, la berbère et la juive__qui vivaient en relative harmonie. A cette époque déjà , en Europe, surtout en Europe de l’Est, les Juifs étaient parqués dans de sinistres ghettos, ce qui un siècle plus tard facilitera la tâche des criminels hitlériens.
Que l’on me comprenne bien : la Shoah est une monstruosité, mais c’est une monstruosité dont l’Europe est seule responsable, et non pas l’humanité entière. L’esclavage des Nègres est aussi une monstruosité européenne qui, soit dit en passant, n’a strictement rien à voir avec celui pratiqué par les Arabes car ces derniers esclavagisaient tous ceux, Noirs ou Blancs qui n’étaient pas musulmans : Cervantes, l’auteur de « Don Quichote », fut, un temps, esclave des Barbaresques à Alger. Il n’y a jamais eu, dans le monde musulman, de théorisation de l’infériorité des Noirs telle qu’elle s’exprime dans l’Essai sur l’inégalité des races humaines du comte français Alfred de Gobineau. De mesure du volume de boite crânienne, de l’arête nasale ou de la longueur des membres supérieurs. Mettre sur le même plan l’esclavage pratiqué par les Européens et celui pratiqué par les Arabes est encore une autre escroquerie intellectuelle que les bien-pensants nous servent à longueur de journée.
On s’attendrait donc, nous, les Nègres, lorsqu’on nous sommes face aux Juifs, à nous trouver devant des frères de misère, des frères colonisés, piétinés, humiliés. En bonne logique en tout cas. On s’attendrait à ce qu’ils dénoncent en priorité l’Europe comme étant la source principale de leurs malheurs depuis 2.000 ans. Tout comme est l’est pour nous depuis 500 ans. Or, à notre immense surprise, tel n’est absolument pas le cas et c’est pourquoi le ministre des affaires étrangères d’Israël s’est permis de déclarer publiquement : « Nous les Occidentaux, nous ne nous entendrons jamais avec les Arabes car ce sont des barbares ! ». Les bonnes âmes se sont émus du terme « barbares », or ce qui est étonnant, scandaleux même, c’est bien le terme « Occidentaux ». Ici, nous touchons au vrai problème, au seul et unique problème entre Juifs et Nègres : lorsque les Juifs sont face aux Nègres (et aux Arabes, aux Chinois, aux Hindous etc…), ils se considèrent comme des Occidentaux. Ils agissent comme des Occidentaux. Ils s’identifient donc à leurs bourreaux ! Ils veulent nous donner des leçons de démocratie, de tolérance, d’humanisme, d’anti-racisme et bla-bla-bla alors qu’aucun Nègre n’a jamais brûlé de Juif sur le bûcher comme les curés de l’Inquisition espagnole. Aucun nègre n’a jamais pratiqué de pogrom à l’égard des Juifs. Aucun Nègre n’a jamais construit de four crématoire. Et le Protocole des Sages de Sion, texte violemment anti-sémite, faux notoire concocté par la police tsariste, a été rédigé, que nous sachions, non pas en arabe, en japonais, en kikongo ou en swahili mais bien…en russe, langue européenne.
D’où notre interrogation, à nous, les Nègres, lorsque nous nous trouvons face aux Juifs. D’où, c’est vrai, notre embarras, notre gêne. Et souvent notre colère. Qui êtes-vous vraiment, avons-nous envie de leur demander ? Des frères colonisés et génocidés par l’Occident ou des…Occidentaux ? En fait, les intellectuels juifs, tel Alain Fienkielkraut, pour la plupart, adoptent une double posture :
__quand ils sont face aux vrais Occidentaux, ils jouent la carte de la culpabilisation à fond, ils rappellent l’Inquisition, les pogroms et les chambres à gaz, ce que nous, les Nègres, serions bien les derniers à leur reprocher.
__quand ils sont face aux non-Occidentaux (en particulier, les Nègres et les Arabes), ils jouent la carte de l’occidentalité, ne ratant jamais l’occasion de nous rappeler qu’un nombre considérable de grands penseurs et savants européens étaient des Juifs (Marx, Freud, Einstein etc..)
Résultat des courses : ils sont gagnants sur tous les tableaux. D’où notre gêne et notre colère. Répétons-le : la Shoah fut une entreprise immonde et les Juifs ont le droit, comme tous les peuples du monde, d’avoir un état où ils peuvent vivre en toute tranquillité. Mais nous leur posons la question : qui êtes-vous vraiment ? Etes-vous de notre côté ? Etes-vous du côté des peuples que l’impérialisme européen, puis euro-américain, piétine depuis 5 siècles ou au contraire du côté de vos anciens bourreaux, récemment convertis (depuis Nuremberg justement) à un pro-judaïsme, à un philosémitisme trop virulemment affiché pour être tout à fait honnête ? Tant que nous n’aurons pas une réponse claire à cette question, il subsistera toujours une zone d’ombre, lourde de conflits, entre Nègres (et autres gens du Tiers-Monde) d’un côté et Juifs de l’autre.
DU GENOCIDE
L’étymologie du mot « génocide » ne souffre d’aucune ambiguïté. Il s’agit de l’extermination d’une « race » ou d’une ethnie différente de la sienne. Ce qui veut dire en bonne logique cartésienne que la Nuit de la Saint-Barthélémy au cours de laquelle des milliers de Français blancs catholiques égorgèrent des milliers de Français blancs protestants n’est pas un génocide. Ce qui veut dire encore que l’extermination de dizaines de Chiliens, hispaniques mâtinés d’amérindiens, partisans d’Allende par une horde de Chiliens, hispaniques mâtinés d’amérindiens, partisans de Pinochet, n’est pas un génocide. Le catholique fanatisé du 17è siècle ne considérait pas son compatriote protestant comme une espèce biologiquement inférieure. De même que le Chilien d’extrême-droite ne voyait pas dans le Chilien d’extrême gauche un sous-homme. Dans les deux cas, les exterminateurs croyaient avoir affaire à des adversaires irréductibles qu’il fallait éliminer, mais pas à des animaux. Or, aujourd’hui, les bien-pensants mélangent (volontairement) tout. Ils confondent « guerre civile » et « génocide ». Tout cela dans l’unique but de noyer le poisson et de faire oublier que seuls l’Europe et les Etats-Unis (envers les Peaux-Rouges) ont pratiqué des génocides. Quand un conquistador coupe le bras d’un Amérindien (comme le rapporte Las Casas) pour donner à manger à son chien qui a faim, cela signifie très simplement il ne considère pas l’Amérindien comme un être humain. Quand Pinochet fait rassembler les Allendistes au Stade National de Santiago et les fait fusiller, ce n’est pas du tout la même chose. L’Allendiste est un opposant, un ennemi certes, mais il reste un homme. Il ne faut pas tout confondre. Depuis que le monde est monde, les guerres civiles, pour des motifs politiques, religieux, linguistiques ou socio-économiques ont toujours existé. Le génocide, par contre, basé sur des motifs raciaux ou biologiques, est une invention de l’Occident moderne. La « race » est une invention de l’Occident moderne. Et si des peuples non-occidentaux ont pu se livrer, à leur tour à des génocides, c’est uniquement parce que leurs dirigeants s’inscrivaient dans une perspective occidentaliste :
__le génocide des Arméniens par les Turcs a été conduit par des élites farouchement pro-occidentales qui on interdit l’alphabet arabe au profit de l’alphabet latin et qui ont interdit le port du fez et de la djellabah au profit du costume trois-pièces européen. Mustafa Kémal est le prototype même de ce genre d’élites.
__le génocide rwandais a eu pour fondement idéologique les écrits pervers d’ethnologues occidentaux qui ont monté de toutes pièces une soit disant différence ethnique entre « Hutus » et « Tutsis » afin d’aider la colonisation belge à diviser pour mieux régner. A-t-on jamais considéré le fait que les Rwandais et les Burundais furent les derniers Africains à entrer en contact avec les Européens ? Le premier Blanc a poser le pied au Rwanda le fait en…1901. Cela faisait déjà 4 siècles que les Noirs de la côte occidentale de l’Afrique subissaient la traite négrière et la colonisation ! S’est-on jamais demandé pourquoi avant 1901, la mémoire orale des autochtones du Rwanda et du Burundi ne rapporte aucun massacre ethnique ? Des conflits de territoire, oui. Des guerres pour la conquête de terres pastorales, de collines fertiles ou de lacs poissonneux, oui. Mais jamais de massacres à caractère racial.
En conclusion, il apparaît que les intellectuels occidentaux d’aujourd’hui s’ingénient à masquer les « crimes occidentaux » que furent les génocide des Amérindiens, l’esclavage des Noirs et la Shoah derrière le concept vaseux de « crime contre l’humanité » et qu’ils confondent délibérément « guerre civile » et « génocide » toujours dans le but de dissimuler la responsabilité de leur civilisation derrière un écran de fumée.
Le pire c’est qu’ils trouvent des intellectuels nègres (arabes, chinois etc…) pour aller dans leur sens…
RACISME
L’Occident continue toujours à penser en terme de « Blancs » et de « Non-Blancs » comme l’on disait dans l’Afrique du Sud de l’apartheid. Et c’est là une attitude complètement raciste. Pourquoi, en effet, considérer que Dieudonné, fils d’un Congolais et d’une Bretonne, est automatiquement un Noir ? Pourquoi considérer que l’enfant d’un Arabe avec un Blanc, d’un Asiatique avec un Blanc, d’un Indien avec un Blanc est automatiquement un Arabe, un Asiatique ou un Indien ? Oui, pourquoi ? La raison en est archi-simple : pour être Blanc, il faut avoir 100% de sang blanc.
RAPHAEL CONFIANT
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