"la rue zabym "est une histoire d'amour impossible entre deux jeunes gens qu'à priori tout sépare parce qu'il est mulâtre et qu'elle est noire.
Toutes les légendes fortes et les mythes antillais ont été intégrés à un contexte historique fort,suffisament loin aussi du passé de l'esclavage.
Nous sommes en 1902 au début du mois d'avril,les élections législatives sont proches.Un contexte social agité où le racisme,les inégalités et la misère de la population laborieuse sont un lot quotidien.Pourtant cette période est aussi pleine d'espoir et d'ouverture,grâce à l'école qui crée des perspectives à une généralisation montante et à la prise de pouvoir de la population noire en politique...
Comédie musicale écrite par Pascal Vallot
Article écrit par Anne de Tarragon pour le tv magazine
le spectacle aura lieu du 2 au 9 octobre au centre des arts!
comédie musicale "la rue zabym"
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Chépa laquelle t'as fumé sur ce coup là , mais continue 
Merci pour l'info positive!...et et p'tit résumé serait le bienvenue pour ceux qui ne la verront pas 
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kebla97167
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La consécration de Paskal
Voilà longtemps que Paskal Vallot en rêvait : sa première comédie musicale guadeloupéenne s'est dotée à sa naissance des moyens et des volontés d'une réussite programmée...
Paskal lève le voile sur "La rue Zabym" !!!
L'idée a germé, ça fait presque une petite année... ; ça a vu le jour ! Enfin, ça va voir le jour d'ici demain. à€ 24 heures du projet, on se sent comment Pascal ?
L'avantage de l'opération tel qu'elle a été conçue et tel qu'on l'a vécu, c'est qu'à ce stade on est relativement serein ; car ça fait longtemps qu'on est dans la salle, on y habite depuis maintenant plusieurs mois...
Donc, à 24 heures, on est comme des gens qui s'apprêtent à recevoir des invités, on attend les invités, les petits-fours sont là , tout est là ! Quand les premiers vont se pointer, on va être content.
Une telle opération, Paskal, on va peut-être pas parler de chiffres, mais ça doit être conséquent ???
Evidemment, ça coûte très très cher. Le principe en lui-même, à la base, n'est pas rentabilisable dans les conditions actuelles, parce qu'on va faire ‘‘le Centre des arts'' mais de toutes façons, on rentre pas dans nos fonds.
Rien qu'en répétition par exemple, rien qu'en salaire, 22 personnes sur un an, imagines, c'est impensable. Mais justement, l'intérêt de l'opération c'est qu'il y a pas mal de partenaires qui ont rendu les coûts plus faciles gérés.
L'ANPE a joué un grand jeu sur l'opération en prenant en charge une grande partie des répétitions, le Centre des arts co-producteur de l'opération à 100% nous a permis d'être là en résidence et de pouvoir créer tranquillement sans se prendre la tête.
Chaque partenaire met sa pierre à l'édifice, donc finalement, là , ça reste possible.
"La Rue Zabym" va commencer demain, satisfait ?
Satisfait ?! On verra ça demain !...
Paskal n'est jamais satisfait, insatiable !!!
On bosse pas pour nous, on peut pas être satisfait, puisqu'on est satisfait pas le plaisir des autres...
A travers cette comédie musicale, qu'est-ce que t'as voulu montrer ?
Plein de choses, et tu verras en la regardant, il y a plein plein de choses qu'on remet en question, il y a plein de petites révolutions à travers, des façons différentes de voir la musique, des façons différentes de comprendre l'histoire, la culture, le racisme, la colonisation...
Il y a pleins de choses qui sont évoquées ; des points importants qu'on a voulu mettre en lumière, et en même temps en chanson.
Qu'est-ce que t'as envie de dire aux gens pour qu'ils viennent voir ce spectacle ?
Je voudrais pas forcer les gens à venir ; la comédie musicale s'est un genre à part.
Il y a des gens qui adorent, il y a des gens qui détestent, il faut d'abord aimer. Il faut aimer le théâtre, aimer la dans, c'est pas un concert où on vient s'amuser. C'est quand même un spectacle où l'on s'assied, on regarde, un p'tit peu comme au cinéma sauf que c'est pas du cinéma. C'est beaucoup de chansons, mais pour les gens qui aiment ça, ils ne peuvent pas rater ça !!!
Pendant 2 heures de spectacle, qu'est-ce que ces personnes pourront voir ?
Pendant 2 heures, succession de chansons, de danses, de tableaux mais surtout, une belle pièce de théâtre à l'arrivée. Parce que les comédiens ont bien bossé, ont bien réussi à retranscrire les thèmes profonds de l'histoire, donc ça fait une belle pièce que l'on pourrait regarder même sans les chansons, même sans la musique...
C'est une belle communion de tous les arts !
En quelques mots Paskal, "La rue Zabym" !???
"La rue Zabym" est une petite histoire d'amour impossible entre deux jeunes gens qu'à priori tout sépare parce qu'il est mulâtre et qu'elle est noire.
Nous sommes en 1902 au début du mois d'avril, les élections législatives sont proches. Un contexte social agité où le racisme, les inégalités et la misère de la population laborieuse sont un lot quotidien...
A suivre au Centre des arts, les 2, 5, 6, 7, 8 et 9 octobre à 20h !
Merci Paskal.
C'est moi qui vous remercie !
Propos recueillis par Jimmy Pierrot.
Voilà longtemps que Paskal Vallot en rêvait : sa première comédie musicale guadeloupéenne s'est dotée à sa naissance des moyens et des volontés d'une réussite programmée...
Paskal lève le voile sur "La rue Zabym" !!!
L'idée a germé, ça fait presque une petite année... ; ça a vu le jour ! Enfin, ça va voir le jour d'ici demain. à€ 24 heures du projet, on se sent comment Pascal ?
L'avantage de l'opération tel qu'elle a été conçue et tel qu'on l'a vécu, c'est qu'à ce stade on est relativement serein ; car ça fait longtemps qu'on est dans la salle, on y habite depuis maintenant plusieurs mois...
Donc, à 24 heures, on est comme des gens qui s'apprêtent à recevoir des invités, on attend les invités, les petits-fours sont là , tout est là ! Quand les premiers vont se pointer, on va être content.
Une telle opération, Paskal, on va peut-être pas parler de chiffres, mais ça doit être conséquent ???
Evidemment, ça coûte très très cher. Le principe en lui-même, à la base, n'est pas rentabilisable dans les conditions actuelles, parce qu'on va faire ‘‘le Centre des arts'' mais de toutes façons, on rentre pas dans nos fonds.
Rien qu'en répétition par exemple, rien qu'en salaire, 22 personnes sur un an, imagines, c'est impensable. Mais justement, l'intérêt de l'opération c'est qu'il y a pas mal de partenaires qui ont rendu les coûts plus faciles gérés.
L'ANPE a joué un grand jeu sur l'opération en prenant en charge une grande partie des répétitions, le Centre des arts co-producteur de l'opération à 100% nous a permis d'être là en résidence et de pouvoir créer tranquillement sans se prendre la tête.
Chaque partenaire met sa pierre à l'édifice, donc finalement, là , ça reste possible.
"La Rue Zabym" va commencer demain, satisfait ?
Satisfait ?! On verra ça demain !...
Paskal n'est jamais satisfait, insatiable !!!
On bosse pas pour nous, on peut pas être satisfait, puisqu'on est satisfait pas le plaisir des autres...
A travers cette comédie musicale, qu'est-ce que t'as voulu montrer ?
Plein de choses, et tu verras en la regardant, il y a plein plein de choses qu'on remet en question, il y a plein de petites révolutions à travers, des façons différentes de voir la musique, des façons différentes de comprendre l'histoire, la culture, le racisme, la colonisation...
Il y a pleins de choses qui sont évoquées ; des points importants qu'on a voulu mettre en lumière, et en même temps en chanson.
Qu'est-ce que t'as envie de dire aux gens pour qu'ils viennent voir ce spectacle ?
Je voudrais pas forcer les gens à venir ; la comédie musicale s'est un genre à part.
Il y a des gens qui adorent, il y a des gens qui détestent, il faut d'abord aimer. Il faut aimer le théâtre, aimer la dans, c'est pas un concert où on vient s'amuser. C'est quand même un spectacle où l'on s'assied, on regarde, un p'tit peu comme au cinéma sauf que c'est pas du cinéma. C'est beaucoup de chansons, mais pour les gens qui aiment ça, ils ne peuvent pas rater ça !!!
Pendant 2 heures de spectacle, qu'est-ce que ces personnes pourront voir ?
Pendant 2 heures, succession de chansons, de danses, de tableaux mais surtout, une belle pièce de théâtre à l'arrivée. Parce que les comédiens ont bien bossé, ont bien réussi à retranscrire les thèmes profonds de l'histoire, donc ça fait une belle pièce que l'on pourrait regarder même sans les chansons, même sans la musique...
C'est une belle communion de tous les arts !
En quelques mots Paskal, "La rue Zabym" !???
"La rue Zabym" est une petite histoire d'amour impossible entre deux jeunes gens qu'à priori tout sépare parce qu'il est mulâtre et qu'elle est noire.
Nous sommes en 1902 au début du mois d'avril, les élections législatives sont proches. Un contexte social agité où le racisme, les inégalités et la misère de la population laborieuse sont un lot quotidien...
A suivre au Centre des arts, les 2, 5, 6, 7, 8 et 9 octobre à 20h !
Merci Paskal.
C'est moi qui vous remercie !
Propos recueillis par Jimmy Pierrot.
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kika
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Posté le: 05 Oct 2004 14:10 Sujet du message: Re: "la rue zabym"
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INFOS COMPLETES ICI
. L'œuvre
La Rue Zabym est une oeuvre singulière en bien des points. Ce n'est pas une simple comédie musicale de plus, basée sur un conte ou quelques faits anecdotiques mais le résultat d'impressionnantes recherches, et d'une fructueuse collaboration avec des écrivains et des historiens. Il s'agit d'un tableau historique de la Guadeloupe.
La rue Zabym était l'ancien nom de l'actuelle rue Frébault, artère centrale de la ville de Pointe à Pitre. Une célèbre chanson traditionnelle porte aussi ce nom.
. Synopsis
L'histoire se déroule au début du mois d'avril 1902, à La Pointe-à€-Pitre, en Guadeloupe. Les élections législatives sont proches, et pour la première fois, le parti républicain doit faire face à une coalition formée par les usiniers et les ouvriers.
Place royale, place de la liberté, le marché de la Pointe-à€-Pitre est le centre névralgique de la ville. C'est là que la population de l'île se retrouve pour acheter, échanger, et vendre les produits de la ferme, ou de l'artisanat. C'est aussi un lieu de vie où l'on discute des nouvelles de la colonie et par conséquent, un lieu de rencontre privilégié pour les jeunes de la ville et ceux des communes. Toutefois, c'est un endroit qui reste essentiellement fréquenté par la population noire de l'île, et plus généralement par les femmes.
Madame coco fait partie de ce lot. Elle vient régulièrement, par bateau, de l'Anse Bertrand où elle possède un petit o, pour y vendre et acheter les produits nécessaires à sa famille et à son commerce. Le trajet durant plusieurs heures, elle a pour habitude, lorsqu'elle vient à la ville, de dormir sur place, et de ne repartir que le lendemain. Madame Coco, qui est aussi voyante, en profite pour donner quelques séances à ses habitués de la ville, au bas de la source. Elle est accompagnée de Régina sa fille aînée qui est à l'âge ou une jeune femme doit sérieusement penser au mariage. Elle a d'ailleurs l'embarras du choix, mais à du mal à trouver un homme qui lui plaise, au grand désespoir de sa mère.
La place du marché étant le lieu le plus fréquenté de la ville, il n'est pas rare que les politiciens de tout bord viennent y chercher des sympathisants. Ce jour-là , Jules-Gaston de Bréache, un jeune mulâtre se présentant aux prochaines élections législatives, vient y faire la publicité de sa prochaine conférence contradictoire en compagnie de son ami Aimé.
Arrivé au Marché, il est pris à partie par les rafraîchisseurs, qui sont le bras armé du parti révolutionnaire. Ces derniers lui reprochent de tenter de soudoyer leur électorat et s'apprêtent à lui faire sa fête. Mais l'intervention de Madame Coco les empêchera d'en venir aux mains. Cependant l'intermède permettra à Aimé de découvrir la grande beauté de Régina et de lui réclamer un rendez-vous, qu'elle finira par lui accorder grâce à un astucieux subterfuge.
Mais la tension croissante entre les deux partis politiques finit par dégénérer en bagarre générale après la conférence. Aimé se rendra malgré tout à son rendez-vous, et alors qu'ils font plus amplement connaissance, nos deux tourtereaux seront pris à parti par des badauds incontrôlable. Aimé sera blessé en tentant de défendre sa belle.
Mais la relation d'Aimé et Régina fait beaucoup de jaloux : Ida la servante qui est amoureuse d'Aimé depuis toujours et qui, si elle est résignée à le voir épouser une femme de son rang, ne lui pardonnera pas de lui préférer une simple marchande ; Listwa Le contrôleur du marché qui, amoureux de Régina, prendra le fait qu'elle lui préfère un mulâtre comme une trahison raciale. Les autres marchandes qui aimeraient bien posséder la beauté de régina ; Les politiciens qui voient le danger dans l'alliance entre les noirs et les mulâtres.
Et tous vont tour à tour intriguer afin de mettre un terme à cette idylle si dérangeante.
. Thèmes
Plusieurs thèmes forts et inédits sont successivement abordés au cours du spectacle “la Rue Zabymâ€. On peut citer entre autres :
Le racisme intra-racial :Thème rarement traité, le racisme au sein d'une même race est l'une des séquelles les plus douloureuses et les plus tenaces de l'esclavage et de la colonisation. Il arrive souvent qu'il existe au sein d'une même famille, où les enfants les plus clairs sont choyés au détriment des autres. Et les drames sociaux qui en découlent sont parfois d'une extrême gravité.
Lutte des classes = guerre des races : Le fait même que des hommes aient pu considérer les noirs et les mulâtres comme des races distinctes est un phénomène surprenant. La singularité des îles fait que la lutte des classes chère à tous les peuples et qui à conduit à la révolution dans bien des pays, améliorant au passage le sort des miséreux, se confond ici avec un profond malaise racial. Il en résulte une situation ambiguë qui complique encore plus la situation.
L'amour entre noirs au début du XXe siècle : Chose étonnante, alors que tous les peuples et toutes les nations véhiculent de magnifiques histoires d'amour, le passé des noirs ne garde apparemment aucune trace de pareils sentiments. N'ont-ils jamais existé ? Ce serait difficile à croire. Ont-ils existé et ont-ils été soigneusement effacé ? C'est possible. Toujours est-il, qu'il n'y a aucune ancienne histoire d'amour universelle ayant pour acteurs des noirs.
La place de la sorcellerie dans la société : Nos sociétés sont extrêmement sensibles à la magie et à la sorcellerie. Héritage de l'époque pré-esclavagiste, le sorcier, voyant ou quimboiseur, fait partie du paysage comme un médecin ou un psychologue dans les sociétés occidentales. La politique aux Antilles au début du XXe siècle : L'intérêt de cette époque est qu'elle correspond à l'arrivée des descendants d'esclaves dans l'arène politique. Cette lutte pour le pouvoir politique est pour beaucoup dans l'évolution et l'amélioration des conditions de vie aux Antilles.
La conditions des Femmes au début du XXe siècle : A l'époque où se situe l'histoire, les femmes ne sont considérées que comme une possession des hommes. Elles n'ont pas le droit de vote, ne peuvent travailler sans le consentement de leur mari, ne peuvent pas divorcer, etc. Les mariages d'amour restent assez rares, et si les femmes de la haute société peuvent y trouver quelques rares avantages, pour celle issues du peuple, la vie est alors bien plus austère.
La libération de la femme : La lutte des femmes pour l'éducation et le droit de vote ainsi que pour être reconnues par la société comme égales des hommes à pris toute son ampleur au début du siècle dernier. Aux Antilles comme ailleurs, les femmes de toutes conditions ont pris part à ce combat pour leur reconnaissance.
Jean Hégésipe Légitimus : L'un des tout premiers hommes politiques noirs des Antilles, il a beaucoup œuvré pour l'émancipation et la reconnaissance sociale des noirs. Il reste malgré tout assez méconnu du grand public. Le boulevard principal de pointe à Pitre porte son nom. Le Pouvoir de l'éducation et la laïcité : Seul outil de progression sociale à la porté des minorité, l'éducation à permis aux descendants d'esclaves d'accéder à des postes stratégiques, et mettre ainsi fin a toute domination intellectuelle. Ils ont pu alors se lancer dans la politique, créer des journaux, faire des affaires et jouer enfin un vrai rôle dans l'évolution du pays.
CONTEXTE HISTORIQUE
. Contexte politique
Nous sommes en 1902, et aux Antilles, comme partout en France, la lutte des classes est à l'ordre du jour. La classe ouvrière s'insurge ouvertement contre la bourgeoisie et réclame un juste partage des richesses. C'est le nouveau parti socialiste qui représente alors la cause ouvrière. Le collectivisme est son idéal, la révolution son cheval de bataille.
En Guadeloupe, cette lutte des classes s'aggrave en se confondant avec une guerre des races en présence dans la colonie. En effet, le niveau social est étroitement lié aux nuances épidermiques des citoyens et à leurs convictions politiques.
Les Blancs, conservateurs, possèdent toutes les richesses et donc le pouvoir économique ; Les mulâtres, républicains, occupent la moyenne et la grande bourgeoisie. Et enfin les noirs, révolutionnaires, qui, à part quelques rares exceptions, occupent avec les indiens, le bas de l'échelle sociale, et n'ont guère que leur force musculaire pour unique capital.
Cet état de faits provoque un profond malaise qui va être mis à profit par les politiques pour servir leur quête de pouvoirs :
Les usiniers blancs usent de leur pouvoir économique pour s'approprier des mandats politiques ;
Les ouvriers noirs appellent à voter pour la peau, dénigrent les mulâtres et prônent l'alliance capital-travail et le collectivisme ;
Les bourgeois mulâtres pour leur part défendent la propriété individuelle, condamnent l'alliance ouvriers-usiniers qui menace leurs intérêts, et prônent le plus solide rattachement à la république.
En 1902, les révolutionnaires présentent 2 candidats aux élections législatives avec le soutien des conservateurs : Un noir en Basse-Terre et un blanc en Grande-Terre.
En ce début du XXe siècle, les femmes et les Indiens n'ont pas le droit de vote, et la séparation des églises et de l'état n'a pas encore été prononcée. Par ailleurs, les 3 partis politiques se livrent une guerre sans merci. Chacun a sa propre milice qui s'assure d'obtenir par tous moyens les votes des citoyens. Ils disposent aussi chacun d'un organe de presse qui ne cesse d'enflammer l'opinion par des titres et des articles à sensation, généralement au détriment des adversaires. Il s'en suit des règlements de comptes relativement violents dans les rues de la ville.
. L'histoire
C'est une émouvante histoire d'amour entre deux jeunes personnes qu'à priori tout devrait séparer et qu'au contraire, tout va réunir :
Il est mulâtre, elle est noire ; et à l'époque où se situe l'histoire, il existe plus de distance entre les noirs et les mulâtres qu'entre toutes les autres races.
Il est de la ville, et elle de la campagne. Il est étudiant, elle ne fréquente plus l'école, etc...Mais toutes ces différences vont donner naissance à un amour sincère, beau et innocent. Malheureusement, cette idylle ne sera pas de tous les goûts et tout sera fait pour mettre un terme à cet amour insolite.
. Le quotidien
Cette pièce fait revivre des pans de l'histoire de la Guadeloupe qui ne sont guère évoqués par ailleurs. Le racisme entre noirs, les luttes politiques pour le pouvoir, les règlements de comptes entre les milices des partis politiques, les pressions exercées sur les votants, une abondance éditoriale jamais égalée, les premiers conflits sociaux, la misère de la population noire, et en même temps, une qualité de vie et une solidarité à toute épreuve.
C'est l'époque où la main d'oeuvre Antillaise est énormément sollicitée, que ce soit pour des enrôlements pour des guerres en Amérique centrale, pour le canal de Panama, ou encore pour aller trouver l'eldorado sur les placers de la Guyane. Tout cela grâce au bateau, seul moyen de transport fiable de l'époque.
. Les décors et les costumes
Les décors représentent les extérieurs de la périphérie de Pointe à Pitre qui à cette époque étaient un curieux mélange de luxe et d'insalubrité, un écran vidéo pour les parties maritimes, et un plateau représentant la place centrale du marché. Les costumes reprennent tous les codes vestimentaires de l'époque, les étoffes et bijoux, le tout mixé à la créativité de nos styliste pour donner naissance à une série de tenues originales répliques améliorées et modernisées des tenues d'époques. Une multitude d'accessoires viennent compléter l'illusion en apportant le réalisme nécessaire à retranscrire le mode de vie et les difficultés de l'époque, ainsi que les conditions sanitaires encore assez précaires.
. La musique
Pascal Vallot, compositeur connu pour ses choix musicaux originaux et novateurs a choisi de travailler sur une musique profondément caribéenne, ancrée dans la culture créole mais résolument tournée vers l'avenir. De très belles et langoureuses mélodies, une musique d'inspiration Gwo Ka, mais terriblement contemporaine, des arrangements musicaux digne d'un opéra, c'est un style musical nouveau qui fera très certainement des émules.
. La langue
Pour des raisons d'universalité, la grande majorité du texte de La Rue Zabym est en français. Mais les comédiens ont aussi préparé une version alternative totalement en créole.
â€œà€ travers cette comédie musicale, c'est une véritable leçon d'histoire en musique qu'auront le loisir d'apprécier nos spectateurs.â€
. Les Personnages
RÉGINA : La plus jolie et la plus intéressante des marchandes de La Pointe à Pitre est aussi la plus exigeante. Elle ne souhaite offrir son coeur qu'à l'homme qui correspondrait parfaitement à ses ideaux. Mais cet état d'esprit révolutionnaire n'est pas du goût des autres habitants de l'île. Et plus particulièrement les hommes dont elle a repoussé les avances. Mais Régina s'en moque bien et ne fait qu'à sa tête, balayant d'un revers de main toutes les coutumes et convention de son époque. Mais les problèmes commenceront réellement lorsqu'elle ouvrira enfin la porte à l'élu de son coeur.
AIMÉ : Fils de Marie-Olympe de Khagne, ce jeune mulâtre de 25 ans est un idéaliste au sens fort du terme. Il croit très fort à l'amélioration des conditions de vie du peuple depuis qu'il a rencontré Jules de Bréache au lycée Carnot. Ce dernier lui a fait découvrir la politique et toutes les possibilités qu'elle peut offrir à un peuple en plein essor. Mais ce jeune homme au coeur tendre ignore encore la réalité des problèmes auxquels sont confrontés ce peuple, et c'est à travers son histoire d'amour avec Régina qu'il comprendra l'étendue du malaise qui règne sur l'île et ses habitants.
JULES : Jeune homme de type mulâtre. Il est candidat aux prochaines élections législatives au nom du parti républicain. Fils de notable, c'est tout naturellement qu'il s'est orienté vers le droit puis par la suite vers la politique. C'est un excellent orateur, qui à coup de bons mots et d'idées lumineuses sait mieux que quiconque convaincre son auditoire. Plus adepte des joutes orales que des pratiques physiques, il se tient à l'écart des bastonnades sous la protection quasi-permanente d'Aimé qui est devenu son ami et confident.
Monsieur LYSTWA : Cet inspecteur de l'hygiène et de la propreté des marchés, est un homme très porté sur les plaisirs de la vie. Épicurien jusqu'au bout des doigts, il dépense la majeure partie de son salaire à s'occuper de sa personne. Il n'hésite pas à dépasser le cadre de sa fonction administrative et à effrayer ainsi les marchandes afin de s'attirer ainsi leurs faveurs. Intrigant de la première heure, il sait comment s'introduire dans tous les milieux pour fournir ses services au plus offrant, et il n'a pas son pareil pour manipuler ses compatriotes. En tombant amoureux de Régina, il écrira les grandes lignes de la tragédie.
MME COCO : La mère de Régina est une femme, juste et bonne qui a passé sa vie entre les champs et les marchés. Son calme et sa sagesse en font la femme la plus respectée du pays. Mais madame Coco a un autre don. Elle est magicienne et peut lire l'avenir et préparer des potions permettant aux uns et aux autres de se défendre face aux vicissitudes de la vie. Elle peut aussi à l'occasion jeter des sorts, mais elle préfère se cantonner à la magie blanche, craignant les effets secondaires pervers des autres pratiques. Madame Coco est aussi très fière de sa fille aînée Régina. Mais gare à celui qui provoquera sa colère.
IDA : Jeune femme noire, elle est la domestique de la famille de Kagne depuis son adolescence. Elle a grandi aux côtés d'Aimé dont elle est tombée follement amoureuse. Mais Marie Olympe, la mère d'Aimé s'oppose farouchement à cet amour "interdit".
MARIE OLYMPE: La mère d'Aimé est enseignante et prône l'instruction comme outil de libération des hommes. Victime elle même des préjugés de races, elle fait tout pour que son fils ne connaisse pas le même sort qu'elle. Elle ne croit guère à la politique et aux politiciens.
SONSON JANZIP : Jeune Homme de race noire. Il est candidat aux prochaines élections législatives où il représentera le parti ouvrier. Il lutte pour l'émancipation des minorités (noirs, indiens, femmes) et prône l'alliance du capital et du travail.
. Les Légendes de la Rue Zabym
La Rue Zabym mêle étroitement et adroitement plusieurs légendes de la Guadeloupe aux véritables évènements historiques de l'époque.
L'Histoire Bab / Listwa : L'Histoire Bab est probablement le premier clochard de Pointe à Pitre. Des Années 60 au début des années 90, il hantait les rues de Pointe à Pitre en traînant inlassablement ses quelques bagages. Nul ne sut jamais l'origine de son infortune.
La légende prétend toutefois qu'il aurait été un beau et riche jeune homme, et qu'il se servait pourtant de philtres d'amour pour abuser des jeunes femmes imprudentes en les obligeant à se rendre à son domicile à la tombée de la nuit. Une malédiction lui aurait alors été jeté par la mère de l'une de ces jeunes victimes afin qu'il traîne misérablement jusqu'à sa mort.
Le personnage de Listwa s'est un peu inspiré de cette légende.
Madame Coco / Man Coco : Femme d'Anse Bertrand, mère de deux jeunes filles, Mme Coco était très réputée dans toute la Guadeloupe pour ses travaux de voyance et de sorcellerie.
Sur la plage de la porte d'enfer une grotte percée dans la falaise lui est éternellement dédié. C'est le “TOU A MAN COCOâ€. La légende raconte que madame Coco y aurait disparu un matin et que par jours de mauvais temps, on peut encore la voir se mettre à table, prête à emporter dans son antre les imprudents baigneurs...
Les "Gadèd Zafè" de l'île fréquentent régulièrement ces lieux étonnants et on y allume encore parfois des bougies.
Régina Coco / Régina : Régina Coco est une célèbre chanson traditionnelle Martiniquaise de Léona Gabriel-Soïme écrite dans les années 1900, et relatant l'histoire d'une très jolie et très convoitée jeune femme qui aurait été surprise dans une garçonnière. A moins qu'il n'y ait eu une méprise !!!
La Rue des Abymes / La Ri Zabym : La Rue des Abymes est historiquement l'ancienne rue principale de Pointe à Pitre, l'ancêtre de l'actuelle rue Frébault, la plus célèbre des rues de la ville. Elle partait originellement du port pour aller jusqu'au marché central. Elle prenait alors le nom de faubourg des Abymes pour aller se perdre dans les marécages conduisant à la ville des Abymes. De plus, c'est aussi une célèbre chanson traditionnelle de Guadeloupe faisant allusion à une vielle dame qui y aurait construit une case en paille. Nous n'avons gardé que la case... pas la vielle dame.
De plus, le combat politique qui se déroule en trame de fond du spectacle n'est pas sans rappeler la lutte entre les citoyens Légitimus, et Gerville-Réache.
Hégésippe Légitimus / Sonson janzip : Hégésippe Jean Légitimus, surnommé Sonson, à été le premier représentant politique révolutionnaire de Guadeloupe. Né en avril 1868, à Marie Galante, il est le fils d'un marin pécheur et d'une voyante populaire. Scolarisé au lycée Carnot, il devint le leader du groupe des étudiants noirs. Député à l'âge de 28 ans, il est à l'initiative du premier journal socialiste de l'île, Le Peuple, et du terrible troisième parti des noirs, ou parti ouvrier de Guadeloupe, premier parti à prendre la défense des ouvriers et des noirs, et dont le programme comprend aussi des revendications d'ordre raciales n'excluant pas l'appel à la violence lorsque nécessaire. Il sera le porteur de la théorie de l'alliance Capital-Travail pour assurer le relèvement général du pays, et le fervent défenseur de la cause des noirs. Conseiller Général en 1898, il sera élu maire de pointe à Pitre en 1904.
Gaston Gerville Réache / Jules Gaston de Bréache : Gaston Gerville Réache fut député du premier arrondissement de la Guadeloupe (la Basse-Terre), de 1881 à 1906. Né à Pointe à Pitre d'un père greffier au tribunal, il a fait ses études à Versailles. Disciple de Schoelcher, il prendra la tête du parti républicain ou il prônera la séparation de l'église et de l'état, la décentralisation des pouvoirs administratifs, l'assimilation de la colonie à la France etc. Il est aussi le fondateur du journal républicain La Vérité en 1888 et le principal opposant à l'alliance Capital-Travail telle que proposée par les ouvriers et les usiniers.
Les donneurs de fraîcheur : En ce début du XXe siècle, il n'était pas rare que les partis politiques aient à leur soldes quelques brigands chargés de régler leurs différents avec les partis opposés, et parfois même, en période de vote, d'influencer les électeurs.
Les donneurs de fraîcheur étaient une véritable brigade volante au service du parti ouvriers.
On lui doit de nombreux sacs de sièges de parti politiques adverses, ainsi que nombre d'échauffourées, à l'issue parfois funeste.
Dans la pièce ils seront à l'origine du drame que vont vivre les habitants de la Pointe à Pitre.
. AUTRES LEGENDES :
Laetitia, Ida, Eulalie, Roro, Marie-Clemence, sont des personnages issus de chansons populaires de Léona Gabriel Soïme. Marie Olympe de Gouges fut l'une des premières femmes à lutter pour l'émancipation des femmes en France. Elle a notamment rédigé la déclaration des droits de la femme. Elle fut aussi une grande militante de l'abolition de l'esclavage.
La Rue Zabym est la troisième comédie musicale écrite par Pascal Vallot.
(extraits du dossier de présentation)
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. L'œuvre
La Rue Zabym est une oeuvre singulière en bien des points. Ce n'est pas une simple comédie musicale de plus, basée sur un conte ou quelques faits anecdotiques mais le résultat d'impressionnantes recherches, et d'une fructueuse collaboration avec des écrivains et des historiens. Il s'agit d'un tableau historique de la Guadeloupe.
La rue Zabym était l'ancien nom de l'actuelle rue Frébault, artère centrale de la ville de Pointe à Pitre. Une célèbre chanson traditionnelle porte aussi ce nom.
. Synopsis
L'histoire se déroule au début du mois d'avril 1902, à La Pointe-à€-Pitre, en Guadeloupe. Les élections législatives sont proches, et pour la première fois, le parti républicain doit faire face à une coalition formée par les usiniers et les ouvriers.
Place royale, place de la liberté, le marché de la Pointe-à€-Pitre est le centre névralgique de la ville. C'est là que la population de l'île se retrouve pour acheter, échanger, et vendre les produits de la ferme, ou de l'artisanat. C'est aussi un lieu de vie où l'on discute des nouvelles de la colonie et par conséquent, un lieu de rencontre privilégié pour les jeunes de la ville et ceux des communes. Toutefois, c'est un endroit qui reste essentiellement fréquenté par la population noire de l'île, et plus généralement par les femmes.
Madame coco fait partie de ce lot. Elle vient régulièrement, par bateau, de l'Anse Bertrand où elle possède un petit o, pour y vendre et acheter les produits nécessaires à sa famille et à son commerce. Le trajet durant plusieurs heures, elle a pour habitude, lorsqu'elle vient à la ville, de dormir sur place, et de ne repartir que le lendemain. Madame Coco, qui est aussi voyante, en profite pour donner quelques séances à ses habitués de la ville, au bas de la source. Elle est accompagnée de Régina sa fille aînée qui est à l'âge ou une jeune femme doit sérieusement penser au mariage. Elle a d'ailleurs l'embarras du choix, mais à du mal à trouver un homme qui lui plaise, au grand désespoir de sa mère.
La place du marché étant le lieu le plus fréquenté de la ville, il n'est pas rare que les politiciens de tout bord viennent y chercher des sympathisants. Ce jour-là , Jules-Gaston de Bréache, un jeune mulâtre se présentant aux prochaines élections législatives, vient y faire la publicité de sa prochaine conférence contradictoire en compagnie de son ami Aimé.
Arrivé au Marché, il est pris à partie par les rafraîchisseurs, qui sont le bras armé du parti révolutionnaire. Ces derniers lui reprochent de tenter de soudoyer leur électorat et s'apprêtent à lui faire sa fête. Mais l'intervention de Madame Coco les empêchera d'en venir aux mains. Cependant l'intermède permettra à Aimé de découvrir la grande beauté de Régina et de lui réclamer un rendez-vous, qu'elle finira par lui accorder grâce à un astucieux subterfuge.
Mais la tension croissante entre les deux partis politiques finit par dégénérer en bagarre générale après la conférence. Aimé se rendra malgré tout à son rendez-vous, et alors qu'ils font plus amplement connaissance, nos deux tourtereaux seront pris à parti par des badauds incontrôlable. Aimé sera blessé en tentant de défendre sa belle.
Mais la relation d'Aimé et Régina fait beaucoup de jaloux : Ida la servante qui est amoureuse d'Aimé depuis toujours et qui, si elle est résignée à le voir épouser une femme de son rang, ne lui pardonnera pas de lui préférer une simple marchande ; Listwa Le contrôleur du marché qui, amoureux de Régina, prendra le fait qu'elle lui préfère un mulâtre comme une trahison raciale. Les autres marchandes qui aimeraient bien posséder la beauté de régina ; Les politiciens qui voient le danger dans l'alliance entre les noirs et les mulâtres.
Et tous vont tour à tour intriguer afin de mettre un terme à cette idylle si dérangeante.
. Thèmes
Plusieurs thèmes forts et inédits sont successivement abordés au cours du spectacle “la Rue Zabymâ€. On peut citer entre autres :
Le racisme intra-racial :Thème rarement traité, le racisme au sein d'une même race est l'une des séquelles les plus douloureuses et les plus tenaces de l'esclavage et de la colonisation. Il arrive souvent qu'il existe au sein d'une même famille, où les enfants les plus clairs sont choyés au détriment des autres. Et les drames sociaux qui en découlent sont parfois d'une extrême gravité.
Lutte des classes = guerre des races : Le fait même que des hommes aient pu considérer les noirs et les mulâtres comme des races distinctes est un phénomène surprenant. La singularité des îles fait que la lutte des classes chère à tous les peuples et qui à conduit à la révolution dans bien des pays, améliorant au passage le sort des miséreux, se confond ici avec un profond malaise racial. Il en résulte une situation ambiguë qui complique encore plus la situation.
L'amour entre noirs au début du XXe siècle : Chose étonnante, alors que tous les peuples et toutes les nations véhiculent de magnifiques histoires d'amour, le passé des noirs ne garde apparemment aucune trace de pareils sentiments. N'ont-ils jamais existé ? Ce serait difficile à croire. Ont-ils existé et ont-ils été soigneusement effacé ? C'est possible. Toujours est-il, qu'il n'y a aucune ancienne histoire d'amour universelle ayant pour acteurs des noirs.
La place de la sorcellerie dans la société : Nos sociétés sont extrêmement sensibles à la magie et à la sorcellerie. Héritage de l'époque pré-esclavagiste, le sorcier, voyant ou quimboiseur, fait partie du paysage comme un médecin ou un psychologue dans les sociétés occidentales. La politique aux Antilles au début du XXe siècle : L'intérêt de cette époque est qu'elle correspond à l'arrivée des descendants d'esclaves dans l'arène politique. Cette lutte pour le pouvoir politique est pour beaucoup dans l'évolution et l'amélioration des conditions de vie aux Antilles.
La conditions des Femmes au début du XXe siècle : A l'époque où se situe l'histoire, les femmes ne sont considérées que comme une possession des hommes. Elles n'ont pas le droit de vote, ne peuvent travailler sans le consentement de leur mari, ne peuvent pas divorcer, etc. Les mariages d'amour restent assez rares, et si les femmes de la haute société peuvent y trouver quelques rares avantages, pour celle issues du peuple, la vie est alors bien plus austère.
La libération de la femme : La lutte des femmes pour l'éducation et le droit de vote ainsi que pour être reconnues par la société comme égales des hommes à pris toute son ampleur au début du siècle dernier. Aux Antilles comme ailleurs, les femmes de toutes conditions ont pris part à ce combat pour leur reconnaissance.
Jean Hégésipe Légitimus : L'un des tout premiers hommes politiques noirs des Antilles, il a beaucoup œuvré pour l'émancipation et la reconnaissance sociale des noirs. Il reste malgré tout assez méconnu du grand public. Le boulevard principal de pointe à Pitre porte son nom. Le Pouvoir de l'éducation et la laïcité : Seul outil de progression sociale à la porté des minorité, l'éducation à permis aux descendants d'esclaves d'accéder à des postes stratégiques, et mettre ainsi fin a toute domination intellectuelle. Ils ont pu alors se lancer dans la politique, créer des journaux, faire des affaires et jouer enfin un vrai rôle dans l'évolution du pays.
CONTEXTE HISTORIQUE
. Contexte politique
Nous sommes en 1902, et aux Antilles, comme partout en France, la lutte des classes est à l'ordre du jour. La classe ouvrière s'insurge ouvertement contre la bourgeoisie et réclame un juste partage des richesses. C'est le nouveau parti socialiste qui représente alors la cause ouvrière. Le collectivisme est son idéal, la révolution son cheval de bataille.
En Guadeloupe, cette lutte des classes s'aggrave en se confondant avec une guerre des races en présence dans la colonie. En effet, le niveau social est étroitement lié aux nuances épidermiques des citoyens et à leurs convictions politiques.
Les Blancs, conservateurs, possèdent toutes les richesses et donc le pouvoir économique ; Les mulâtres, républicains, occupent la moyenne et la grande bourgeoisie. Et enfin les noirs, révolutionnaires, qui, à part quelques rares exceptions, occupent avec les indiens, le bas de l'échelle sociale, et n'ont guère que leur force musculaire pour unique capital.
Cet état de faits provoque un profond malaise qui va être mis à profit par les politiques pour servir leur quête de pouvoirs :
Les usiniers blancs usent de leur pouvoir économique pour s'approprier des mandats politiques ;
Les ouvriers noirs appellent à voter pour la peau, dénigrent les mulâtres et prônent l'alliance capital-travail et le collectivisme ;
Les bourgeois mulâtres pour leur part défendent la propriété individuelle, condamnent l'alliance ouvriers-usiniers qui menace leurs intérêts, et prônent le plus solide rattachement à la république.
En 1902, les révolutionnaires présentent 2 candidats aux élections législatives avec le soutien des conservateurs : Un noir en Basse-Terre et un blanc en Grande-Terre.
En ce début du XXe siècle, les femmes et les Indiens n'ont pas le droit de vote, et la séparation des églises et de l'état n'a pas encore été prononcée. Par ailleurs, les 3 partis politiques se livrent une guerre sans merci. Chacun a sa propre milice qui s'assure d'obtenir par tous moyens les votes des citoyens. Ils disposent aussi chacun d'un organe de presse qui ne cesse d'enflammer l'opinion par des titres et des articles à sensation, généralement au détriment des adversaires. Il s'en suit des règlements de comptes relativement violents dans les rues de la ville.
. L'histoire
C'est une émouvante histoire d'amour entre deux jeunes personnes qu'à priori tout devrait séparer et qu'au contraire, tout va réunir :
Il est mulâtre, elle est noire ; et à l'époque où se situe l'histoire, il existe plus de distance entre les noirs et les mulâtres qu'entre toutes les autres races.
Il est de la ville, et elle de la campagne. Il est étudiant, elle ne fréquente plus l'école, etc...Mais toutes ces différences vont donner naissance à un amour sincère, beau et innocent. Malheureusement, cette idylle ne sera pas de tous les goûts et tout sera fait pour mettre un terme à cet amour insolite.
. Le quotidien
Cette pièce fait revivre des pans de l'histoire de la Guadeloupe qui ne sont guère évoqués par ailleurs. Le racisme entre noirs, les luttes politiques pour le pouvoir, les règlements de comptes entre les milices des partis politiques, les pressions exercées sur les votants, une abondance éditoriale jamais égalée, les premiers conflits sociaux, la misère de la population noire, et en même temps, une qualité de vie et une solidarité à toute épreuve.
C'est l'époque où la main d'oeuvre Antillaise est énormément sollicitée, que ce soit pour des enrôlements pour des guerres en Amérique centrale, pour le canal de Panama, ou encore pour aller trouver l'eldorado sur les placers de la Guyane. Tout cela grâce au bateau, seul moyen de transport fiable de l'époque.
. Les décors et les costumes
Les décors représentent les extérieurs de la périphérie de Pointe à Pitre qui à cette époque étaient un curieux mélange de luxe et d'insalubrité, un écran vidéo pour les parties maritimes, et un plateau représentant la place centrale du marché. Les costumes reprennent tous les codes vestimentaires de l'époque, les étoffes et bijoux, le tout mixé à la créativité de nos styliste pour donner naissance à une série de tenues originales répliques améliorées et modernisées des tenues d'époques. Une multitude d'accessoires viennent compléter l'illusion en apportant le réalisme nécessaire à retranscrire le mode de vie et les difficultés de l'époque, ainsi que les conditions sanitaires encore assez précaires.
. La musique
Pascal Vallot, compositeur connu pour ses choix musicaux originaux et novateurs a choisi de travailler sur une musique profondément caribéenne, ancrée dans la culture créole mais résolument tournée vers l'avenir. De très belles et langoureuses mélodies, une musique d'inspiration Gwo Ka, mais terriblement contemporaine, des arrangements musicaux digne d'un opéra, c'est un style musical nouveau qui fera très certainement des émules.
. La langue
Pour des raisons d'universalité, la grande majorité du texte de La Rue Zabym est en français. Mais les comédiens ont aussi préparé une version alternative totalement en créole.
â€œà€ travers cette comédie musicale, c'est une véritable leçon d'histoire en musique qu'auront le loisir d'apprécier nos spectateurs.â€
. Les Personnages
RÉGINA : La plus jolie et la plus intéressante des marchandes de La Pointe à Pitre est aussi la plus exigeante. Elle ne souhaite offrir son coeur qu'à l'homme qui correspondrait parfaitement à ses ideaux. Mais cet état d'esprit révolutionnaire n'est pas du goût des autres habitants de l'île. Et plus particulièrement les hommes dont elle a repoussé les avances. Mais Régina s'en moque bien et ne fait qu'à sa tête, balayant d'un revers de main toutes les coutumes et convention de son époque. Mais les problèmes commenceront réellement lorsqu'elle ouvrira enfin la porte à l'élu de son coeur.
AIMÉ : Fils de Marie-Olympe de Khagne, ce jeune mulâtre de 25 ans est un idéaliste au sens fort du terme. Il croit très fort à l'amélioration des conditions de vie du peuple depuis qu'il a rencontré Jules de Bréache au lycée Carnot. Ce dernier lui a fait découvrir la politique et toutes les possibilités qu'elle peut offrir à un peuple en plein essor. Mais ce jeune homme au coeur tendre ignore encore la réalité des problèmes auxquels sont confrontés ce peuple, et c'est à travers son histoire d'amour avec Régina qu'il comprendra l'étendue du malaise qui règne sur l'île et ses habitants.
JULES : Jeune homme de type mulâtre. Il est candidat aux prochaines élections législatives au nom du parti républicain. Fils de notable, c'est tout naturellement qu'il s'est orienté vers le droit puis par la suite vers la politique. C'est un excellent orateur, qui à coup de bons mots et d'idées lumineuses sait mieux que quiconque convaincre son auditoire. Plus adepte des joutes orales que des pratiques physiques, il se tient à l'écart des bastonnades sous la protection quasi-permanente d'Aimé qui est devenu son ami et confident.
Monsieur LYSTWA : Cet inspecteur de l'hygiène et de la propreté des marchés, est un homme très porté sur les plaisirs de la vie. Épicurien jusqu'au bout des doigts, il dépense la majeure partie de son salaire à s'occuper de sa personne. Il n'hésite pas à dépasser le cadre de sa fonction administrative et à effrayer ainsi les marchandes afin de s'attirer ainsi leurs faveurs. Intrigant de la première heure, il sait comment s'introduire dans tous les milieux pour fournir ses services au plus offrant, et il n'a pas son pareil pour manipuler ses compatriotes. En tombant amoureux de Régina, il écrira les grandes lignes de la tragédie.
MME COCO : La mère de Régina est une femme, juste et bonne qui a passé sa vie entre les champs et les marchés. Son calme et sa sagesse en font la femme la plus respectée du pays. Mais madame Coco a un autre don. Elle est magicienne et peut lire l'avenir et préparer des potions permettant aux uns et aux autres de se défendre face aux vicissitudes de la vie. Elle peut aussi à l'occasion jeter des sorts, mais elle préfère se cantonner à la magie blanche, craignant les effets secondaires pervers des autres pratiques. Madame Coco est aussi très fière de sa fille aînée Régina. Mais gare à celui qui provoquera sa colère.
IDA : Jeune femme noire, elle est la domestique de la famille de Kagne depuis son adolescence. Elle a grandi aux côtés d'Aimé dont elle est tombée follement amoureuse. Mais Marie Olympe, la mère d'Aimé s'oppose farouchement à cet amour "interdit".
MARIE OLYMPE: La mère d'Aimé est enseignante et prône l'instruction comme outil de libération des hommes. Victime elle même des préjugés de races, elle fait tout pour que son fils ne connaisse pas le même sort qu'elle. Elle ne croit guère à la politique et aux politiciens.
SONSON JANZIP : Jeune Homme de race noire. Il est candidat aux prochaines élections législatives où il représentera le parti ouvrier. Il lutte pour l'émancipation des minorités (noirs, indiens, femmes) et prône l'alliance du capital et du travail.
. Les Légendes de la Rue Zabym
La Rue Zabym mêle étroitement et adroitement plusieurs légendes de la Guadeloupe aux véritables évènements historiques de l'époque.
L'Histoire Bab / Listwa : L'Histoire Bab est probablement le premier clochard de Pointe à Pitre. Des Années 60 au début des années 90, il hantait les rues de Pointe à Pitre en traînant inlassablement ses quelques bagages. Nul ne sut jamais l'origine de son infortune.
La légende prétend toutefois qu'il aurait été un beau et riche jeune homme, et qu'il se servait pourtant de philtres d'amour pour abuser des jeunes femmes imprudentes en les obligeant à se rendre à son domicile à la tombée de la nuit. Une malédiction lui aurait alors été jeté par la mère de l'une de ces jeunes victimes afin qu'il traîne misérablement jusqu'à sa mort.
Le personnage de Listwa s'est un peu inspiré de cette légende.
Madame Coco / Man Coco : Femme d'Anse Bertrand, mère de deux jeunes filles, Mme Coco était très réputée dans toute la Guadeloupe pour ses travaux de voyance et de sorcellerie.
Sur la plage de la porte d'enfer une grotte percée dans la falaise lui est éternellement dédié. C'est le “TOU A MAN COCOâ€. La légende raconte que madame Coco y aurait disparu un matin et que par jours de mauvais temps, on peut encore la voir se mettre à table, prête à emporter dans son antre les imprudents baigneurs...
Les "Gadèd Zafè" de l'île fréquentent régulièrement ces lieux étonnants et on y allume encore parfois des bougies.
Régina Coco / Régina : Régina Coco est une célèbre chanson traditionnelle Martiniquaise de Léona Gabriel-Soïme écrite dans les années 1900, et relatant l'histoire d'une très jolie et très convoitée jeune femme qui aurait été surprise dans une garçonnière. A moins qu'il n'y ait eu une méprise !!!
La Rue des Abymes / La Ri Zabym : La Rue des Abymes est historiquement l'ancienne rue principale de Pointe à Pitre, l'ancêtre de l'actuelle rue Frébault, la plus célèbre des rues de la ville. Elle partait originellement du port pour aller jusqu'au marché central. Elle prenait alors le nom de faubourg des Abymes pour aller se perdre dans les marécages conduisant à la ville des Abymes. De plus, c'est aussi une célèbre chanson traditionnelle de Guadeloupe faisant allusion à une vielle dame qui y aurait construit une case en paille. Nous n'avons gardé que la case... pas la vielle dame.
De plus, le combat politique qui se déroule en trame de fond du spectacle n'est pas sans rappeler la lutte entre les citoyens Légitimus, et Gerville-Réache.
Hégésippe Légitimus / Sonson janzip : Hégésippe Jean Légitimus, surnommé Sonson, à été le premier représentant politique révolutionnaire de Guadeloupe. Né en avril 1868, à Marie Galante, il est le fils d'un marin pécheur et d'une voyante populaire. Scolarisé au lycée Carnot, il devint le leader du groupe des étudiants noirs. Député à l'âge de 28 ans, il est à l'initiative du premier journal socialiste de l'île, Le Peuple, et du terrible troisième parti des noirs, ou parti ouvrier de Guadeloupe, premier parti à prendre la défense des ouvriers et des noirs, et dont le programme comprend aussi des revendications d'ordre raciales n'excluant pas l'appel à la violence lorsque nécessaire. Il sera le porteur de la théorie de l'alliance Capital-Travail pour assurer le relèvement général du pays, et le fervent défenseur de la cause des noirs. Conseiller Général en 1898, il sera élu maire de pointe à Pitre en 1904.
Gaston Gerville Réache / Jules Gaston de Bréache : Gaston Gerville Réache fut député du premier arrondissement de la Guadeloupe (la Basse-Terre), de 1881 à 1906. Né à Pointe à Pitre d'un père greffier au tribunal, il a fait ses études à Versailles. Disciple de Schoelcher, il prendra la tête du parti républicain ou il prônera la séparation de l'église et de l'état, la décentralisation des pouvoirs administratifs, l'assimilation de la colonie à la France etc. Il est aussi le fondateur du journal républicain La Vérité en 1888 et le principal opposant à l'alliance Capital-Travail telle que proposée par les ouvriers et les usiniers.
Les donneurs de fraîcheur : En ce début du XXe siècle, il n'était pas rare que les partis politiques aient à leur soldes quelques brigands chargés de régler leurs différents avec les partis opposés, et parfois même, en période de vote, d'influencer les électeurs.
Les donneurs de fraîcheur étaient une véritable brigade volante au service du parti ouvriers.
On lui doit de nombreux sacs de sièges de parti politiques adverses, ainsi que nombre d'échauffourées, à l'issue parfois funeste.
Dans la pièce ils seront à l'origine du drame que vont vivre les habitants de la Pointe à Pitre.
. AUTRES LEGENDES :
Laetitia, Ida, Eulalie, Roro, Marie-Clemence, sont des personnages issus de chansons populaires de Léona Gabriel Soïme. Marie Olympe de Gouges fut l'une des premières femmes à lutter pour l'émancipation des femmes en France. Elle a notamment rédigé la déclaration des droits de la femme. Elle fut aussi une grande militante de l'abolition de l'esclavage.
La Rue Zabym est la troisième comédie musicale écrite par Pascal Vallot.
(extraits du dossier de présentation)
Blues is a fu***** sh**!
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dada-7
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ça a l'air sympa tout ça....Kitan yo ka déplasé èvè spektak la ?
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kebla97167
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