Togo : succession controversée
Togo : succession controversée
La désignation du fils du président togolais Gnassingbé Eyadéma, décédé samedi, à lui succèder est qualifiée de coup d'Etat par l'Union africaine.
Le Président du Togo Gnassingbe Eyadema est décédé samedi 5 février (AP)
A près le décès du président Gnassingbé Eyadéma samedi 6 février et la désignation par l'armée de son fils Faure Gnassingbé pour lui succéder, les pressions internationales se sont multipliées dimanche 7 février pour que les autorités du Togo reviennent sur ce que l'Union africaine a qualifié de coup d'Etat.
Les autorités togolaises ont de leur côté décrété deux mois de "deuil national" pour celui qui a régné pendant 38 ans sans partage sur ce petit pays d'Afrique de l'ouest et était le doyen des chefs d'Etat africains en exercice.
Au pouvoir depuis 1967, le général Gnassingbé Eyadéma, 69 ans, est décédé samedi matin "alors qu'il était évacué d'urgence" pour des soins vers Israël.
Peu après l'annonce de son décès, les Forces armées togolaises (FAT) ont "confié" le pouvoir à Faure Gnassingbé, un des fils du chef de l'Etat, au mépris des les dispositions de la Constitution togolaise qui prévoit que le président de l'Assemblée nationale exerce l'intérim en attendant l'organisation d'une élection présidentielle dans les 60 jours.
Cette décision de l'armée, immédiatement dénoncée comme un "coup d'Etat" par l'Union africaine, a suscité au fil des heures de nombreuses réactions de la communauté internationale, toutes réclamant le respect de la "légalité constitutionnelle".
Chirac fait pression
Dimanche, la France a ainsi appelé au "respect de la Constitution togolaise". "La transition doit être assurée, conformément aux dispositions de la Constitution, et dans le strict respect de la légalité, par le président de l'Assemblée nationale", a affirmé le Quai d'Orsay.
Le président Jacques Chirac a eu dimanche plusieurs entretiens téléphoniques avec des dirigeants africains avec lesquels il est "en contact étroit", selon l'Elysée.
La France "soutient les efforts engagés par l'UA (Union africaine) et par la CEDEAO (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) pour convaincre les forces politiques togolaises de s'en tenir au strict respect de la Constitution".
"La France est évidemment totalement solidaire de la condamnation par l'UA de toute forme de coup de force" au Togo, a ajouté la présidence française.
Le président en exercice de l'organisme panafricain, le chef de l'Etat nigérian Olusegun Obasanjo, a réaffirmé dimanche que l'UA "n'acceptera aucun transfert anticonstitutionnel du pouvoir au Togo".
Pas d'agitation
Au nom de l'UE -- qui était en train de négocier avec Lomé la reprise de son aide, suspendue depuis 1992 en raison de violences politiques -- le Commissaire européen au Développement et à l'action humanitaire, le belge Louis Michel, a également appelé dimanche les responsables togolais au "respect strict des procédures prévues par la Constitution".
"Toute autre démarche ne pourrait qu'hypothéquer la stabilité du pays, le dialogue politique interne ainsi que les perspectives d'amélioration des relations avec l'UE", a estimé Louis Michel.
Ces bouleversements politiques n'ont suscité aucune réaction populaire à Lomé, où la situation était parfaitement calme depuis samedi soir. Aucun déploiement militaire anormal n'était signalé dans les rues de la capitale togolaise.
Fambaré Natchaba Ouattara, le président de l'Assemblée, était arrivé samedi soir au Bénin à bord d'un vol d'Air France dérouté sur Cotonou, après la fermeture des frontières aériennes, terrestres et maritimes du Togo.
Selon un haut responsable béninois, Fambaré Natchaba Ouattara, qui s'est entretenu avec plusieurs officiels à Cotonou, devait être emmené dans la journée à la frontière entre le Bénin et le Togo.
Le Président du Togo Gnassingbe Eyadema est décédé samedi 5 février (AP)
A près le décès du président Gnassingbé Eyadéma samedi 6 février et la désignation par l'armée de son fils Faure Gnassingbé pour lui succéder, les pressions internationales se sont multipliées dimanche 7 février pour que les autorités du Togo reviennent sur ce que l'Union africaine a qualifié de coup d'Etat.
Les autorités togolaises ont de leur côté décrété deux mois de "deuil national" pour celui qui a régné pendant 38 ans sans partage sur ce petit pays d'Afrique de l'ouest et était le doyen des chefs d'Etat africains en exercice.
Au pouvoir depuis 1967, le général Gnassingbé Eyadéma, 69 ans, est décédé samedi matin "alors qu'il était évacué d'urgence" pour des soins vers Israël.
Peu après l'annonce de son décès, les Forces armées togolaises (FAT) ont "confié" le pouvoir à Faure Gnassingbé, un des fils du chef de l'Etat, au mépris des les dispositions de la Constitution togolaise qui prévoit que le président de l'Assemblée nationale exerce l'intérim en attendant l'organisation d'une élection présidentielle dans les 60 jours.
Cette décision de l'armée, immédiatement dénoncée comme un "coup d'Etat" par l'Union africaine, a suscité au fil des heures de nombreuses réactions de la communauté internationale, toutes réclamant le respect de la "légalité constitutionnelle".
Chirac fait pression
Dimanche, la France a ainsi appelé au "respect de la Constitution togolaise". "La transition doit être assurée, conformément aux dispositions de la Constitution, et dans le strict respect de la légalité, par le président de l'Assemblée nationale", a affirmé le Quai d'Orsay.
Le président Jacques Chirac a eu dimanche plusieurs entretiens téléphoniques avec des dirigeants africains avec lesquels il est "en contact étroit", selon l'Elysée.
La France "soutient les efforts engagés par l'UA (Union africaine) et par la CEDEAO (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) pour convaincre les forces politiques togolaises de s'en tenir au strict respect de la Constitution".
"La France est évidemment totalement solidaire de la condamnation par l'UA de toute forme de coup de force" au Togo, a ajouté la présidence française.
Le président en exercice de l'organisme panafricain, le chef de l'Etat nigérian Olusegun Obasanjo, a réaffirmé dimanche que l'UA "n'acceptera aucun transfert anticonstitutionnel du pouvoir au Togo".
Pas d'agitation
Au nom de l'UE -- qui était en train de négocier avec Lomé la reprise de son aide, suspendue depuis 1992 en raison de violences politiques -- le Commissaire européen au Développement et à l'action humanitaire, le belge Louis Michel, a également appelé dimanche les responsables togolais au "respect strict des procédures prévues par la Constitution".
"Toute autre démarche ne pourrait qu'hypothéquer la stabilité du pays, le dialogue politique interne ainsi que les perspectives d'amélioration des relations avec l'UE", a estimé Louis Michel.
Ces bouleversements politiques n'ont suscité aucune réaction populaire à Lomé, où la situation était parfaitement calme depuis samedi soir. Aucun déploiement militaire anormal n'était signalé dans les rues de la capitale togolaise.
Fambaré Natchaba Ouattara, le président de l'Assemblée, était arrivé samedi soir au Bénin à bord d'un vol d'Air France dérouté sur Cotonou, après la fermeture des frontières aériennes, terrestres et maritimes du Togo.
Selon un haut responsable béninois, Fambaré Natchaba Ouattara, qui s'est entretenu avec plusieurs officiels à Cotonou, devait être emmené dans la journée à la frontière entre le Bénin et le Togo.
Blues is a fu***** sh**!
Re: Togo : succession controversée
Je trouve ça normal que cette succession soit controversée,c'est contraire à la constitution du pays qui prévoit un gouvernement intérimaire le temps que le nouveau président soit élu par le peuple. Là le fils succède au père comme si c'est normal,on tombe dans la dictature là ! C'est faire 10 pas en arrière pour le pays.Jcrois pas qu'il soit dans l'intérêt du pays d'avoir à sa tête un mec qui se croit tout permi,et qui n'est même pas capable de respecter les règles élémentaires de son propre pays en passant de député à président de l'assemblé puis président du pays! Je rajouterai même :s'il n'avait rien à se reprocher, pourquoi ne pas passer par la voie légale pour obtenir cette fonction? C'est parce que le peuple sait que t'es une vermine!!
Pour coronner le tout, il est interdit à la popoulation,qui a voulu manifester son désaccord avec cette succession, de manifester pendant 2 mois!...pile poil les 60 jours de gouvernement intérimaire avant que le nouveau se forme.Vive la démocratie!....
Pour coronner le tout, il est interdit à la popoulation,qui a voulu manifester son désaccord avec cette succession, de manifester pendant 2 mois!...pile poil les 60 jours de gouvernement intérimaire avant que le nouveau se forme.Vive la démocratie!....
Sé pa tout chyen ki japé pou viré dèyè gadé.
Chak chaplé ni kwa a'y.
Chak chaplé ni kwa a'y.
- didico
- Ghetto Superstar
- Messages : 223
- Inscription : mar. 27 juil., 2004 12:01
- Localisation : dans ma balle
Re: Togo : succession controversée
Encore une fois j'ai trouvé dans le Courrier International de cette semaine deux articles sur la politique du Togo en ce moment !
J'vous recommande donc de les consulter !
Quand j'aurai le temps, je les recopierai ici ( je laisse passer la semaine par principe pour le journal quand même )
J'vous recommande donc de les consulter !
Quand j'aurai le temps, je les recopierai ici ( je laisse passer la semaine par principe pour le journal quand même )
Eï-Eï-Poo
Re: Togo : succession controversée
non non, on y reste, nuance !Cynthia a écrit :...Là le fils succède au père comme si c'est normal,on tombe dans la dictature là ...
I'm My Own Walkman..
Re: Togo : succession controversée
j'ai entendu une intervention aujourd'hui du rédacteur en chef du magasine afrique /asie qui disait tres justement que la CEDEAO(communauté économique des etats de l'afrique de l'ouest) pourrait aider les togolais à mettre de l'ordre dans leur situation:
et d'ailleurs j'ai retrouvé ça en cherchant!
La Cedeao "convoque" les dirigeants togolais samedi au Niger
Sat February 12, 2005 9:15 AM CET
par Pawana Abalo (avec John Zodzi à Kara, Togo)
COTONOU (Reuters) - Les dirigeants de la Cedeao, réunis à Cotonou, au Bénin, ont "sommé" vendredi soir les nouvelles autorités togolaises de venir discuter samedi au Niger, avertissant que si les dirigeants de Lomé n'obtempéraient pas, ils s'exposeraient aussitôt à des sanctions.
"Ils ont réitéré leur rejet total de ce coup d'Etat et invité encore une fois les autorités togolaises à revenir sur leurs actes non constitutionnels", a déclaré la Cedeao dans un communiqué.
"Ils ont chargé le président (nigérien Mamadou) Tandja d'inviter les autorités togolaises à Niamey le 12 février 2005 afin de leur faire part des décisions prises par le sommet extraordinaire des chefs d'Etat qui s'est tenu le 9 février.
"Au cas où les autorités togolaises ne répondraient pas favorablement à cette invitation du 12 février 2005, elles s'exposeraient à l'application immédiate de sanctions de la Cedeao", lit-on dans le communiqué, qui ne précise pas la nature desdites sanctions.
Le nouveau chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé, porté au pouvoir par l'armée après la mort de son père Gnassingbé Eyadéma samedi, a attendu en vain les dirigeants ouest-africains à Kara, dans le nord du pays, où est inhumé son père.
La Communauté économique d'Afrique de l'Ouest avait fait savoir initialement qu'elle dépêcherait une délégation de dirigeants vendredi au Togo pour appuyer leur demande d'un retour à la "légalité constitutionnelle".
RESPECT DE LA CONSTITUTION
Mais les chefs d'Etat ont annulé ce déplacement et décidé d'inviter les autorités togolaises samedi à Niamey, la capitale nigérienne. Le Niger, qui préside actuellement la Cedeao, a ensuite annoncé qu'il n'y aurait pas de négociations avec des délégués togolais à Niamey mais qu'il y serait réaffirmé que la constitution togolaise devait être respectée.
Dans un communiqué, le gouvernement togolais a noté qu'il s'était tenu prêt à recevoir vendredi la délégation mais que celle-ci ne s'était pas présentée. "Le gouvernement tient à rappeler son entière disponibilité à accueillir ou à rencontrer tous les amis du Togo désireux de nous accompagner dans ce tournant de notre vie politique nationale", dit le communiqué.
A la réunion de Cotonou ont pris part le président nigérian Olusegun Obasanjo et ses homologues du Mali, du Niger, du Ghana et du Bénin, de même que le président de la Commission de l'Union africaine, l'ancien président malien Alpha Oumar Konaré.
Y participait aussi le président de l'Assemblée nationale togolaise, Fambare Ouattara Natchaba, qui se trouvait à l'étranger lors du décès d'Eyadéma et a été démis de ses fonctions par les militaires togolais car, en vertu de la Constitution, il était amené à assurer l'intérim en l'attente de nouvelles élections présidentielles.
La Cedeao, qui a dénoncé un coup d'Etat dans l'accession de Gnassingbé au pouvoir, menaçait déjà depuis quelques jours le Togo de sanctions s'il ne revient pas sur l'accession au pouvoir de Gnassingbé. D'ores et déjà , le Nigeria a rappelé son ambassadeur à Lomé et imposé des restrictions à la venue de responsables togolais sur son territoire.
Les premières violences sont apparues par ailleurs à Lomé depuis l'investiture à la présidence de Faure Gnassingbé. Les forces de sécurité ont tiré vendredi matin des grenades lacrymogènes pour disperser des centaines de personnes qui manifestaient dans le quartier de Bé, un bastion de l'opposition, contre l'accession de Gnassingbé au pouvoir.
Reporters sans frontières (RSF) et Amnesty International ont dit s'inquiéter des tensions au Togo autour des médias, depuis la mort d'Eyadéma. "La tension grandissante entre les autorités togolaises et les médias nous inquiète", a déclaré RSF dans un communiqué. Amnesty International parle d'"intimidations" visant certaines stations de radio. L'une d'elles, Radio Lumière, a été fermée jeudi pour "incitation à la haine et à la violence".
Après le relatif échec des journées "ville morte" à Lomé, les trois principaux partis de l'opposition ont appelé à une marche pacifique samedi dans la capitale togolaise.
et d'ailleurs j'ai retrouvé ça en cherchant!
La Cedeao "convoque" les dirigeants togolais samedi au Niger
Sat February 12, 2005 9:15 AM CET
par Pawana Abalo (avec John Zodzi à Kara, Togo)
COTONOU (Reuters) - Les dirigeants de la Cedeao, réunis à Cotonou, au Bénin, ont "sommé" vendredi soir les nouvelles autorités togolaises de venir discuter samedi au Niger, avertissant que si les dirigeants de Lomé n'obtempéraient pas, ils s'exposeraient aussitôt à des sanctions.
"Ils ont réitéré leur rejet total de ce coup d'Etat et invité encore une fois les autorités togolaises à revenir sur leurs actes non constitutionnels", a déclaré la Cedeao dans un communiqué.
"Ils ont chargé le président (nigérien Mamadou) Tandja d'inviter les autorités togolaises à Niamey le 12 février 2005 afin de leur faire part des décisions prises par le sommet extraordinaire des chefs d'Etat qui s'est tenu le 9 février.
"Au cas où les autorités togolaises ne répondraient pas favorablement à cette invitation du 12 février 2005, elles s'exposeraient à l'application immédiate de sanctions de la Cedeao", lit-on dans le communiqué, qui ne précise pas la nature desdites sanctions.
Le nouveau chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé, porté au pouvoir par l'armée après la mort de son père Gnassingbé Eyadéma samedi, a attendu en vain les dirigeants ouest-africains à Kara, dans le nord du pays, où est inhumé son père.
La Communauté économique d'Afrique de l'Ouest avait fait savoir initialement qu'elle dépêcherait une délégation de dirigeants vendredi au Togo pour appuyer leur demande d'un retour à la "légalité constitutionnelle".
RESPECT DE LA CONSTITUTION
Mais les chefs d'Etat ont annulé ce déplacement et décidé d'inviter les autorités togolaises samedi à Niamey, la capitale nigérienne. Le Niger, qui préside actuellement la Cedeao, a ensuite annoncé qu'il n'y aurait pas de négociations avec des délégués togolais à Niamey mais qu'il y serait réaffirmé que la constitution togolaise devait être respectée.
Dans un communiqué, le gouvernement togolais a noté qu'il s'était tenu prêt à recevoir vendredi la délégation mais que celle-ci ne s'était pas présentée. "Le gouvernement tient à rappeler son entière disponibilité à accueillir ou à rencontrer tous les amis du Togo désireux de nous accompagner dans ce tournant de notre vie politique nationale", dit le communiqué.
A la réunion de Cotonou ont pris part le président nigérian Olusegun Obasanjo et ses homologues du Mali, du Niger, du Ghana et du Bénin, de même que le président de la Commission de l'Union africaine, l'ancien président malien Alpha Oumar Konaré.
Y participait aussi le président de l'Assemblée nationale togolaise, Fambare Ouattara Natchaba, qui se trouvait à l'étranger lors du décès d'Eyadéma et a été démis de ses fonctions par les militaires togolais car, en vertu de la Constitution, il était amené à assurer l'intérim en l'attente de nouvelles élections présidentielles.
La Cedeao, qui a dénoncé un coup d'Etat dans l'accession de Gnassingbé au pouvoir, menaçait déjà depuis quelques jours le Togo de sanctions s'il ne revient pas sur l'accession au pouvoir de Gnassingbé. D'ores et déjà , le Nigeria a rappelé son ambassadeur à Lomé et imposé des restrictions à la venue de responsables togolais sur son territoire.
Les premières violences sont apparues par ailleurs à Lomé depuis l'investiture à la présidence de Faure Gnassingbé. Les forces de sécurité ont tiré vendredi matin des grenades lacrymogènes pour disperser des centaines de personnes qui manifestaient dans le quartier de Bé, un bastion de l'opposition, contre l'accession de Gnassingbé au pouvoir.
Reporters sans frontières (RSF) et Amnesty International ont dit s'inquiéter des tensions au Togo autour des médias, depuis la mort d'Eyadéma. "La tension grandissante entre les autorités togolaises et les médias nous inquiète", a déclaré RSF dans un communiqué. Amnesty International parle d'"intimidations" visant certaines stations de radio. L'une d'elles, Radio Lumière, a été fermée jeudi pour "incitation à la haine et à la violence".
Après le relatif échec des journées "ville morte" à Lomé, les trois principaux partis de l'opposition ont appelé à une marche pacifique samedi dans la capitale togolaise.
Blues is a fu***** sh**!
Re: Togo : succession controversée
mise à part cette dictature dont les togolais etaient contents de se débarasser et qui ressurgit sous les traits du fils ...
Jacques CHirac (he oui encore lui...) en réagissant au décès de l'ex président togolais en le qualifiant "d'ami personnel" a fait réagir violement la population contre les français!!!!
déclarer un dictateur "ami personnel" ne pouvait que déclancher chez la population une haine anti français et bien sur un rapprochement EVIDENT avec le comportement des français en cote d'ivoire!
bravo la france...
Jacques CHirac (he oui encore lui...) en réagissant au décès de l'ex président togolais en le qualifiant "d'ami personnel" a fait réagir violement la population contre les français!!!!
déclarer un dictateur "ami personnel" ne pouvait que déclancher chez la population une haine anti français et bien sur un rapprochement EVIDENT avec le comportement des français en cote d'ivoire!
bravo la france...
Blues is a fu***** sh**!
Re: Togo : succession controversée
Ben ça c'est une fois de plus des intérets à défendre pour notre président Chirac. Ne soyons pas étonnés de tels comportement de la part de la soit disante "communauté internationnale "qui ne se préoccupe des pays dit "sous développés" ou en "voie de développement"" que part intéret personnel .
- didico
- Ghetto Superstar
- Messages : 223
- Inscription : mar. 27 juil., 2004 12:01
- Localisation : dans ma balle
Re: Togo : succession controversée
Chose promise, chose due : voici deux des trois articles concernant le Togo et publiés dans le Courrier International n.745 du 10 au 16 février 2005 ( j'ai donc bien attendu qu'il ne soit plus disponible en kiosque pour les recopier )
source secondaire : Courrier International )
A noter que si la communauté internationale n'était constituée que par les membres de Gwadayouth, il aurait fallu attendre longtemps pour que le régime d'Eyadémé soit inquiété, étant donné notre profond respect vis-à -vis de la culture d'autrui et notre haine viscérale de l'ingérance
Enfin bref, passons, encore un autre article pour aller encore plus loin :
source secondaire : Courrier International )
Voilà pour la lecture
( source originale : Le Bénin aujourd'hui[b][size=150][color=red]Marcus Boni Teiga[/color][/size][/b] dans [i][u]Le Bénin aujourd'hui[/u][/i] a écrit :Après Eyadéma, Eyadéma
A l’annonce de la mort du président togolais, l’armée s’est empressée de nommer son fils, Faure Gnassingbé, à la tête de l’Etat. Un coup de force que la communauté internationale n’acceptera pas.
Le Togo vient d’être frappé par un grand malheur. Il s’agit d’une véritable catastrophe nationale. Le président de la République, Son Excellence Gnassingbé Eyadéma, n’est plus. Les frontières terrestres, aériennes et maritimes sont fermées jusqu’à nouvel ordre… »
C’est en ces termes que le Premier ministre Koffi Sama a annoncé la nouvelle de la disparition du général Eyadéma. On le savait malade depuis longtemps, mais le manque d’informations laissait libre cours aux rumeurs les plus folles à Lomé. Lors de son séjour en Italie pour des raisons de santé, l’année dernière, certains ont eu tôt fait d’annoncer sa mort avant d’être démentis par son retour au pays. Evacué d’urgence cette fois-ci pour être soigné en Israël, il est décédé à Tunis le 5 février 2005 d’une crise cardiaque.
Sergent de l’armée coloniale, de retour au pays en 1962, Etienne Gnassingbé Eyadéma dirigea le coup d’Etat de 1963 au cours duquel le père de l’indépendance, Sylvanus Olympio, fut assassiné. Après avoir installé Nicolas Grunitzky au pouvoir, il le destitua en janvier 1967 pour se mettre aux commandes de l’Etat.
Eyadéma considéré comme un grand ami de la France
Pendant 38 ans, il a dirigé le Togo d’une main de fer en y imposant l’une des dictatures les plus féroces de l’Afrique. L’homme que l’on appelait autrefois le « Timonier national », le « Rédempteur » ou le « Père du Togo nouveau » a poussé le culte de la personnalité jusqu’à faire ériger un monument à son image qui n’a été démoli qu’au plus fort de la contestation prodémocratique, au début des années 1990. Le général Eyadéma était considéré comme un grand ami de la France, qui a longtemps fait preuve d ecomplaisance, voire de connivence avec son régime, à travers les réseaux de la Françafrique. Avant sa mort, à l’âge de 69 ans, il était le doyen des chefs d’Etat africains de par sa longévité au pouvoir.
Aussitôt après l’annonce de la mort du général Eyadéma, les Forces armées togolaises ( FAT ) ont décidé de porter au pouvoir l’un de ses fils, Faure Gnassingbé, jusqu’alors ministre des Mines, de l’Equipement et des Télécommunications. Et ce en violation flagrante de la Constitution, qui prévoit dans son article 65 qu’en cas de décès du chef de l’Etat le président de l’Assemblée nationale assume la vacance du pouvoir en vue de l’organisation d’une élection présidentielle dans un délai de 60 jours.
Le président de l’Assemblée, Fambaré Natchaba, qui rentrait de Paris le jour même du décès du président, a dû débarquer à Cotonou, au Bénin, en raison de la fermeture des frontières. Dans la foulée de la succession controversée du général Gnassingbé Eyadéma assumée par son fils, de nombreuses voix se sont élevées au sein de la communauté internationale pour fustiger ce coup de force.
C’est le président de la Commission de l’Union africaine ( UA ) qui a donné le ton en déclarant que « l’Union africaine ne [pouvait] souscrire à une prise de pouvoir par la force ». Car pour Alpha Oumar Konaré, ce qui s’est passé n’est rien d’autre qu’un coup d’Etat militaire. Le président nigérian, Olusegun Obasanjo, par ailleurs président en exercice de l’UA, a laissé entendre qu’ "aucune transition non constitutionnelle ne sera acceptée".
Face au tollé qu’a suscité la nomination de Faure Gnassingbé à la présidence par les FAT, l’Assemblée nationale s’est réunie le 6 février dernier à Lomé. Ainsi, les 67 députés du Rassemblement du peuple togolais ( RTP ) au pouvoir, présents à cette session à laquelle l’opposition n’a pas pris part, ont élu Faure Gnassingbé à la tête de cette institution. Non sans modifier la Constitution en supprimant le passage relatif au délai de 60 jours au bout desquels une élection présidentielle devrait être organisée. Il s’est donc agi de légaliser a posteriori l’avènement au pouvoir de Faure Gnassingbé et de lui permettre d’aller jusqu’au bout du mandat présidentiel de son père, c’est-à -dire jusqu’en juin 2008.
Crise économique sans précédent depuis 1993
« Pour nous, rien n’a changé, puisque c’est l’armée, le pilier du régime d’Eyadéma, qui continue biologiquement, cette fois-ci avec son fils… », a déclaré Gilchrist Olympio, le leader de l’Union des forces du changement ( UFC ) et principal opposant au général Gnassingbé Eyadéma . Tout en laissant entendre que la lutte va continuer, le fils du premier président du Togo, Sylvanus Olympio, assassiné lors du coup d’Etat de 1963, devra dorénavant affronter le fils du tombeur de son père.
En attendant les réactions de la communauté internationale vis-à -vis de cette modification sur mesure de la Constitution, les principaux responsables de l’opposition fourbissent déjà leurs armes pour exiger un changement démocratique. Ils ont promis des manifestations dans les jours à venir.
Faut-il le souligner, c’est le déficit démocratique et la violation répétée des droits de l’homme qui ont conduit l’Union européenne à suspendre sa coopération avec le régime Eyadéma en 1993, . depuis, le pays connaît une crise économique sans précédent.
Il y a quelques mois, le gouvernement avait pris l’engagement d’opérer des réformes démocratiques qui devaient aboutir à la reprise de la coopération de l’Union européenne, dont le Togo a vraiment besoin à l’heure actuelle. Il s’agit, entre autres, de la libre action de tous les partis politiques et de leur accès aux médias publics ; d’un processus électoral transparent, démocratique et acceptable pour tous les partis ; de la reconsidération du code électoral de manière consensuelle avec toutes les parties togolaises ; de la nécessité de revoir et de corriger le code de la presse.
S’il est vrai que les calciques du RPT au pouvoir ne peuvent pas se payer le luxe de reporter sine die la reprise de la coopération avec l’Union européenne étant donné que le pays est encore économiquement exsangue, les actes qu’ils viennent de poser n’augurent cependant pas de bonnes perspectives. Et seule la pression internationale pourrait leur faire entendre raison.
source secondaire : Courrier International )
A noter que si la communauté internationale n'était constituée que par les membres de Gwadayouth, il aurait fallu attendre longtemps pour que le régime d'Eyadémé soit inquiété, étant donné notre profond respect vis-à -vis de la culture d'autrui et notre haine viscérale de l'ingérance
Enfin bref, passons, encore un autre article pour aller encore plus loin :
( source originale : L'Echo magazine[b][color=red][size=150]Gilles Labarthe[/size][/color][/b] dans [i][u]L'Echo magazine[/u][/i] a écrit :Naufrage de la « Suisse de l’Afrique »
Malgré ses abondantes ressources naturelles, le Togo ‘enfonce dans la pauvreté car l’entourage du président a fait main basse sur les richesses nationales
Au Togo, la nature est généreuse. Elle a été relativement préservée : forêt de la Fosse au lions, forêt de Barkoissi, forêt de Galangachi, réserve de faune de l’Oti ou parc de la Kéran…Une trentaine d’espaces classées se succèdent sur une centaine de kilomètres. Sur l’ensemble du pays, les parcs nationaux couvrent une superficie de 600 000 hectares, soit 1/9e du pays. Un record pour le continent africain !
Alors, le Togo, un havre de paix verdoyant, bien ordonné ? L’illusion ne résiste pas longtemps. Comme le rappellent des membres de l’opposition, les réserves naturelles sont issues d’une politique gouvernementale musclée. Elle a été menée dans les années 80, le plus souvent à coups de déplacements manu militari, en chassant les paysans de leurs terres. Pour nombre de familles, l’opération a été vécue comme un drame.
Au Togo, l’agriculture fait vivre environ 70% des familles. Le revenu moyen des habitants atteint à peine 1 dollar par jour, indique le rapport sur le développement. L’espérance de vie est tombée au-dessous de 50 ans. L’économie est sinistrée. Faute d’emplois stables, le quotidien de la majorité des Togolais est fait de débrouille, d’une myriade de petits métiers du secteur informel.
Des détournements d’argent sur la vente des phosphates
Véritable couloir de communication en Afrique de l’Ouest, reliant les pays de l’hinterland africain ( Mali, Burkina Faso, Niger ) au débouché maritime de Lomé, le Togo voit passer nombre de convois de marchandises. L’activité d’import-export est incessante. Sur les pare-brise des nombreux semi-remorques croisés en cours de route, les devises en appellent à la protection du Seigneur. Elles vantent aussi l’esprit laborieux des Togolais. « la beauté d'un garçon, c’est la travail », peut-on lire sur l’un d’eux.
Pourtant, depuis des années, petit commerce dans les villes ou travail acharné dans les champs ne suffisent plus à garantir l’avenir. « Je ne comprends pas. Le Togo a plus de ressources que nous, sa terre est fertile, mais il figure parmi les pays les plus pauvres . » Pour Balla, ancien convoyeur de voitures burkinabé, le Togo demeure un mystère. Pour les observateurs internationaux aussi. Pourquoi ce pays, jadis surnommé la « Suisse de l’Afrique » en raison de sa dimension minuscule et d’une prospérité florissante au début des années 70, a-t-il sombré dans une pauvreté chronique ? il faut arriver aux alentours de Kara, ville de 40 000 habitants, surnommée la « seconde capitale du Togo », pour saisir dans quel climat de trompe-l’œil social, économique et politique survit la population. Fief du chef de l’Etat Gnassingbé Eyadéma, au pouvoir depuis 1967 [et qui vient de mourir],la région concentre sur un rayon de 25 km seulement un ensemble de constructions prestigieuses. En pleine brousse, nous longeons l’aéroport de Niamtougou : il fonctionne comme « aéroport international privé, exclusivement destiné aux hôtes de marque et au président Eyadéma », préviennent les guides touristiques, pour éviter des méprises aux voyageurs étrangers. Jusqu’en 1997, ce même aéroport a servi au trafic d’armes avec les rebelles angolais de l’UNITA et au trafic de diamants, note un rapport de Conseil de sécurité des Nations unies.
Près de là , Pya a eu droit à des égards particuliers : il s’agit du village natal du général Eyadéma. A grands frais, ce dernier a fait construire dans les environs son « château » et des salles de conférences pour y accueillir délégations d’ambassadeurs ou investisseurs étrangers. « Ce sont des détournements d’argent sur la vente des phosphates [principale ressource minière du pays] qui ont servi à développer la région de la Kara au détriment des régions du Sud », souligne le journaliste Tété Tété.
A Karan hôtels de luxe, usines et infrastructures – bancaires, notamment – paraissent disproportionnés. Surfacturée, leur construction a souvent permis des détournements de sommes faramineuses. La province abrite les résidences principales ou secondaires d’une multitude de ministres et de directeurs de sociétés d’Etat : des Kabyés, de l’ethnie nordiste du président Eyadéma. Cooptés par le gouvernement autoritaire, de préférence dans la famille ou l’entourage direct d’Eyadéma, afin de renforcer son pouvoir, ces grosses fortunes peuvent compter sur le soutien de l’armée, « tribalisée » elle aussi : comme l’explique l’universitaire Comi Toulabor, dans une large majorité, ses officiers sont kabyés.
Dans le nord du pays, les posters géants à l’effigie du général s’imposent dans toutes les administrations, comme dans la plupart des commerces, boutiques et buvettes de la province ; Films, montres, pendules, macarons et statues de bronze glorifient l’image du « Grand Timonier » africain, qui a bénéficié dès les années 70 de l’appui technique de la Corée du Nord pour installer sa propagande. Devant le marché, quelques habitants de Kara portent des tee-shirts élimés, souvenir d’une distribution gratuite organisée par le Rassemblement du peuple togolais ( RPT, ancien parti unique ). Imprimé sur les tissus, l’incontournable effigie du général, avec son imposante carrure d’ancien champion de lutte, et un slogan de rigueur : 3eyadéma, 35 ans de paix et de prospérité ». Le général togolais a poussé très loin le culte de la personnalité, sur le modèle de son ami Mobutu.
« Les arrestations arbitraires se poursuivent »
Une chape de plomb pèse sur Kara. Ses habitants n’en restent pas moins chaleureux et accueillants. Rencontré devant son stand, Idrissa propose spontanément de nous accompagner pour un tour de la ville, délaissant pour une heure son étal de chaussures made in Taiwan. Difficile d’aborder les questions politiques. Il préfère ne pas en parler. Et l’avenir ? Ce jeune musulman, originaire de Sokodé, plus au sud, cherche une arcade à louer pour développer une autre de ses activités : la peinture d’enseigne commerciales. « Mais les prix de location sont trop chers pour moi. Il me faudrait emprunter un peu d’argent pour me lancer . » Les banques de microcrédit, mises en place par la coopération internationale, décrites comme une panacée du développement ? Il n’en a jamais entendu parler. Et le gouvernement du Togo ne prête qu’aux riches.
Le Sud, avec ses groupes ethniques ewé, mina et ouatchi, semble traditionnellement plus hostile à Eyadéma. Plusieurs ténors de l’opposition vivent ici, dénonçant les injustices les plus flagrantes d’un régime militaire qui a longtemps attisé les rivalités ethniques et commis bon nombre d’exactions pour accaparer les richesses nationales. Cultures rasées, terres arrachées, villages déplacés… : voilà les méthodes utilisées par le gouvernement Eyadéma pour que l’Office togolais des phosphates ( OTP ) obtienne des sites d’exploitation dans le sud du pays. Ces exactions n’ont fait l’objet que de rares enquêtes, entre autres du journaliste Jérôme Badou, ancien correspondant de l’agence de presse Syfia.
D’un côté, des paysans sans droits, expulsés de leurs terres, « des villages où sévissent pénurie foncière et misère ». De l’autre, les fonctionnaires de l’OTP, évoluant dans le luxe, salariés et entretenus pas l’appareil d’Etat. « Dans les villages de cette zone, on constate une tension latente entre les autochtones et les travailleurs de l’OTP, venus pour l’essentiel des autres régions du pays », précise Jérôme Badou. Tandis que les quelques privilégiés du régime se déplacent en 4*4 climatisé et « se la coulent douce », la majorité de la population togolaise attend toujours le mirage du développement, promis par le même Eyadéma depuis son arrivée au pouvoir. Deux générations ont passée, des dizaines de millions de tonnes de phosphates ont été exportées…
A Lomé, la capitale, le chômage a atteint des proportions vertigineuses. Des milliers d’étudiants diplômés, mais désoeuvrés, travaillent comme chauffeurs de zémidjan ( taxi-motos ) ou exercent des petits boulots comme téléphonistes, serveurs, vendeurs de cigarettes, guides pour touristes ; d’autres font du trafic avec la Ghana voisin. « On en a marre de travailler 14 heures par jour pour presque rien », lâche l’un d’eux, les mains crispées sur sa mobylette. « La délation est encore très répandue. Au travail, si l’on refuse de suivre la propagande d4Eyadéma et son parti du RPT au pouvoir, on risque d’être mis à la porte », regrette un père de famille. Autre problème, celui des salaires et des pensions ? L’Etat accuse parfois 6 mois de retard dans les paiements.
Les mouvements contestataires peinent à condamner à l’unisson le verrouillage politique et économique opéré par le RPT. Et pour cause. « Le chef d’Etat finance lui-même plusieurs partis d’opposition, ainsi que des médias de la presse privée. Après 38 ans de régime, Eyadéma a tellement brouillé les cartes qu’on en est arrivé à confondre la main gauche de la main droite », commente Isidore Latzoo, président du Comité togolais de résistance. Alors que la fortune personnelle d’Eyadéma est évaluée à plusieurs centaines de millions de dollars, placés dans des banques à l’étranger, 1/10e de la population togolaise vit aujourd’hui en exil.
En avril dernier, le gouvernement avait promis d’honorer une série d’engagements pris auprès de l’Union européenne pour que cette dernière débloque son aide économique –gelée depuis 1993 pour cause de « déficit démocratique », à la suite d’élections truquées. Le chef d’Etat a promis l’été dernier de garantir une justice indépendante, la liberté de la presse et le respect des droits de l’homme. La coopération de l’UE avec le Togo a partiellement repris en novembre 2004. "En réalité, rien n’a changé, ici, s’indigne un observateur de Lomé. Les arrestations arbitraires se poursuivent, les journalistes et certains membres de l’opposition sont toujours menacés de mort."
source secondaire : Courrier International )
Voilà pour la lecture
Dernière modification par didico le ven. 18 févr., 2005 13:14, modifié 1 fois.
Eï-Eï-Poo
- didico
- Ghetto Superstar
- Messages : 223
- Inscription : mar. 27 juil., 2004 12:01
- Localisation : dans ma balle
Re: Togo : succession controversée
Et voilà en bonus pour tout tout comprendre :
( source : http://yahooligans.yahoo.com/Around_the ... Togo/Maps/ )
( source : http://yahooligans.yahoo.com/Around_the ... Togo/Maps/ )
Eï-Eï-Poo
- didico
- Ghetto Superstar
- Messages : 223
- Inscription : mar. 27 juil., 2004 12:01
- Localisation : dans ma balle
Re: Togo : succession controversée
Voilà une dépêche Reuters sur laquelle je suis tombé ce soir :
( source : Reuters )
Mon commentaire perso : haaaaaaaaaanw! saléééééé ! Ou konprann' sé la fèt !
Bon, ça vole pas très haut comme commentaire, mè i bon kan menm
Sinon, il y a cet article qui est aussi une mine d'or selon moi :
( source : Le pays n.3315 daté du 15 février 2005 )
Le Pays ( Quotidient Indépendant d'Informations Générales du Burkina ) est une vraie merveille de presse africaine que j'ai "déniché" grâce à l'un de leurs articles repris par le Courrier International ( qui est vraiment ma Bible pour ceux qui n'auraient pas remarqué )
Honnêtement, si le conflit du Togo ( entre autre ) vous intéresse je vous recommande chaudement de faire un tour sur leur site ( et notamment sur leurs archives depuis le 7 février 2005 )
C'est par là : http://www.lepays.bf/frame1.htm
Election présidentielle anticipée sous 60 jours
Les nouvelles autorités togolaises projettent d'organiser une élection présidentielle anticipée dans un délai de soixante jours, a annoncé mardi soir à Lomé un haut responsable gouvernemental. Cette annonce, si elle se confirme, serait conforme aux exigences de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), qui réclame un retour à la "légalité constitutionnelle" au Togo sous peine de sanctions. "La Cedeao voulait que nous revenions à l'ancienne constitution et c'est ce que nous allons faire, dans 60 jours, des élections seront organisées dans ce pays", a-t-il dit sous le couvert de l'anonymat. L'ancienne colonie française est dans le collimateur de la communauté internationale et africaine depuis l'accession de Faure Gnassingbé à la présidence du Togo dans les heures qui ont suivi le décès de son père, le 5 février dernier. Cette transition a été qualifiée de coup d'Etat par les dirigeants africains.
En cas de vacance du pouvoir, la loi fondamentale stipulait que l'intérim devait être assuré par le président de l'Assemblée nationale et qu'une élection présidentielle anticipée devait se tenir dans les soixante jours. La Constitution a été modifiée hâtivement pour permettre à Faure Gnassingbé de rester au pouvoir jusqu'en 2008, terme théorique du mandat de son père. Mardi, le nouvel homme fort du Togo a reçu dans sa résidence une délégation africaine formée des ministres des Affaires étrangères du Nigéria et du Niger et du secrétaire exécutif de la Cedeao.
( source : Reuters )
Mon commentaire perso : haaaaaaaaaanw! saléééééé ! Ou konprann' sé la fèt !
Bon, ça vole pas très haut comme commentaire, mè i bon kan menm
Sinon, il y a cet article qui est aussi une mine d'or selon moi :
CRISE TOGOLAISE
Oppositions et pouvoirs africains interpellés
La crise togolaise est un cas d'école. Elle offre, en temps réel, l'opportunité aux exégètes de tous bords, de s'adonner à leur exercice favori. Hommes politiques, associations, journalistes, universitaires, tous y vont de leurs actions ou analyses. Incontestablement, la palme du courage intellectuel revient à Alpha Oumar Konaré, l'intraitable président de l'Union africaine, qui a mis la barre très haut en parlant tout de suite de "Coup d'Etat militaire". Mis devant le fait accompli, les chefs d'Etat, même les plus proches du défunt dictateur, ont dû revoir leur copie, à l'image de ces communiqués d'abord hésitants puis fermes de l'Elysée. La machine du refus d'un déni de démocratie au Togo est donc lancée. Pour que la mascarade politique de Faure Eyadema prenne fin et que d'autres dictateurs ne s'en inspirent.
Mais qu'en est-il des partis politiques africains qui clament à longueur de journée leur attachement à une alternance démocratique? Ce qui se passe au Togo devrait en effet inspirer toute la classe politique africaine pour une profonde introspection sur le devenir du continent. Comment est-il possible que des résurgences des Etats d'exception dignes des années 60 continuent de refaire surface? Ce questionnement devrait s'emparer des états majors politiques et des cercles de réflexion, après bien sûr une condamnation ferme du régime que veut instaurer Faure Eyadéma. Mais de cet exercice dévolu à un parti politique digne de ce nom, il n'en a rien été. La plupart des partis, en particulier de la sous-région, sont restés silencieux. Pour une fois, ce sont les dirigeants dont certains pourtant dissimulent mal leur intention de s'éterniser au pouvoir, qui s'agitent pour ramener Eyadema fils à la raison. Un vrai paradoxe, quand on sait que ce combat est celui des démocrates, des partis politiques mais surtout des oppositions. Aucun démocrate ne peut tolérer que s'installe au Togo, à nouveau, un régime qui serait une autre tâche noire, en plus de la Côte d'Ivoire. Quant aux partis politiques, ils sont interpellés au premier chef. Ceux au pouvoir, parce qu'ils sont aux affaires, doivent donner le gage qu'ils ne sombreront pas un jour dans les dérives à la Eyadéma. Une condamnation claire des manoeuvres grotesques de l'armée togolaise aurait donc permis de lever tout doute. On dira qu'en Afrique, lorsqu'un gouvernement prend position, cela engage le parti majoritaire. La séparation de pouvoirs n'étant pas toujours nette, une confusion est vite faite entre l'Etat et le parti au pouvoir. On peut donc considérer que les partis présidentiels épousent les positions des chefs d'Etat face à la crise togolaise.
Mais qu'en est-il des partis d'opposition? Leur réaction est d'autant plus attendue qu'ils sont au bas de la passerelle, attendant d'accéder au pouvoir. Ils ont donc davantage intérêt à ce que les mécanismes devant permettre l'alternance ne soient pas viciés. Or le Togo offre l'exemple type d'un système politique sans possibilité d'expression du suffrage universel où le peuple ferait un libre choix de ses dirigeants. On était en droit de s'attendre à une levée de boucliers généralisée et même à une série d'activités sur les manipulations constitutionnelles en Afrique avec leur cortège d'instabilités et de crises diverses.
Au Burkina, en particulier, où l'opposition a fait de l'alternance démocratique son cheval de bataille, le cas togolais est un pain béni pour elle de réaffirmer et dénoncer les risques que court un pays en voie de monarchisation. Peut-être sont-ils occupés, ces opposants, à résoudre les contradictions internes et les difficultés de tous ordres qui les assaillent. Mais,toujours est-il que personne, encore moins un responsable politique, ne peut rester indifférent aux événements du Togo. Les partis d'opposition ne doivent pas, à travers leur jugement des expériences politiques en Afrique, donner l'impression de pratiquer une démocratie à la carte. Les critiques faites fréquemment aux dirigeants de constituer un syndicat prompt à défendre un de leurs membres, ne doivent pas s'appliquer aux opposants. Les principes universels de la démocratie doivent guider leur action et les amener à se prononcer, en toute impartialité, sur les grandes questions de l'heure, aussi embarrassantes soient-elles.
( source : Le pays n.3315 daté du 15 février 2005 )
Le Pays ( Quotidient Indépendant d'Informations Générales du Burkina ) est une vraie merveille de presse africaine que j'ai "déniché" grâce à l'un de leurs articles repris par le Courrier International ( qui est vraiment ma Bible pour ceux qui n'auraient pas remarqué )
Honnêtement, si le conflit du Togo ( entre autre ) vous intéresse je vous recommande chaudement de faire un tour sur leur site ( et notamment sur leurs archives depuis le 7 février 2005 )
C'est par là : http://www.lepays.bf/frame1.htm
Eï-Eï-Poo