propos d'Alain Fienkelkraut
propos d'Alain Fienkelkraut
http://www.radiorcj.info/ftp/fichiers/quivive6mars.asx
l'interview fait 26 minutes à partir de 19minutes écoutez donc moi ça....
je ne m'énerverai pas....zen....
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- didico
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A
Effectivement, c'est choquant !
Il faudrait que je réécoute la fin de l'interview, mais ce qu'il a dit sur les Antilles ( assistanat ), la France qui reconnaà®t son passé esclavagiste ( qu'en pense Taubira qui a vue sa loi suvrée de toute notion de réparation et de toute allusion à un quelconque coupable/responsable ), à Dieudonné blipment antisémite ( faisant du même coup caduq toute tentative de nuance entre antisionnisme prononcé et antisémitisme le plus brut sous l'appellation de nouvel antisémitisme )
Et j'ne passe ( Schoelcher, les traites intraafricaines.....)
Enfin bref, je reviendrais pour en discuter plus en détail mais Finkerkraut est l'exemple même de l'autisme de la France d'en très très haut !
Vivement qu'une presse dite noire indépendante fasse son essor parce que c'est saoulant de voir l'Histoire malmenée de la sorte par des individus incompétebts sur certaines questions !
Par contre, le bouquin dont il a parlé c'est grave aussi !
Quant à la politique américaine au Moyen-Orient pa menm palé
Il faudrait que je réécoute la fin de l'interview, mais ce qu'il a dit sur les Antilles ( assistanat ), la France qui reconnaà®t son passé esclavagiste ( qu'en pense Taubira qui a vue sa loi suvrée de toute notion de réparation et de toute allusion à un quelconque coupable/responsable ), à Dieudonné blipment antisémite ( faisant du même coup caduq toute tentative de nuance entre antisionnisme prononcé et antisémitisme le plus brut sous l'appellation de nouvel antisémitisme )
Et j'ne passe ( Schoelcher, les traites intraafricaines.....)
Enfin bref, je reviendrais pour en discuter plus en détail mais Finkerkraut est l'exemple même de l'autisme de la France d'en très très haut !
Vivement qu'une presse dite noire indépendante fasse son essor parce que c'est saoulant de voir l'Histoire malmenée de la sorte par des individus incompétebts sur certaines questions !
Par contre, le bouquin dont il a parlé c'est grave aussi !
Quant à la politique américaine au Moyen-Orient pa menm palé
Eï-Eï-Poo
Re: A
le danger avec ce type didico (tu viens de m'y faire penser) c'est qu'il mélange tout ,véritable antisémitisme en dénonçant ce livre mais en mettant aussi dieudonné sur le meme plan et pour finir en traitant le population martiniquaise de tellemnt irresponsable qu'elle va à ses spectace alors que dans toute la france il est boycottédidico a écrit :Effectivement, c'est choquant !
Il faudrait que je réécoute la fin de l'interview, mais ce qu'il a dit sur les Antilles ( assistanat ), la France qui reconnaà®t son passé esclavagiste ( qu'en pense Taubira qui a vue sa loi suvrée de toute notion de réparation et de toute allusion à un quelconque coupable/responsable ), à Dieudonné blipment antisémite ( faisant du même coup caduq toute tentative de nuance entre antisionnisme prononcé et antisémitisme le plus brut sous l'appellation de nouvel antisémitisme )
Et j'ne passe ( Schoelcher, les traites intraafricaines.....)
Enfin bref, je reviendrais pour en discuter plus en détail mais Finkerkraut est l'exemple même de l'autisme de la France d'en très très haut !
Vivement qu'une presse dite noire indépendante fasse son essor parce que c'est saoulant de voir l'Histoire malmenée de la sorte par des individus incompétebts sur certaines questions !
Par contre, le bouquin dont il a parlé c'est grave aussi !
Quant à la politique américaine au Moyen-Orient pa menm palé
fils et filles d'esclaves(ché pas c'etait treeeeeeeeeeeees laiiiiiiiiiid sortant de sa bouche!)
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Re: propos d'Alain Fienkelkraut
Ca y est, j'ai réécouté attentivement ce qui a été dit
Je ne reviens pas sur les 19 premières minutes de l’intervention de Finkielkraut telle qu’elle a été diffusée sur le web car dans l’ensemble, je n’y trouve pas grand-chose à redire !
Seulement voilà , comme l’avait déjà signalé Kika, ça se gate après !
Morceaux choisis :
Poursuivons !
Bref, si le méprisable Dieudonné s’est fait l’apôtre du « montage » des communautés les unes contre les autres, Finkielkraut n’en serait alors que le pendant juif avec une telle réaction qui tient uniquement du « touche pas à ma mémoire de la Shoah, sinon j’pète la gueule à la mémoire de ton esclavage » ! Où se trouve le recul philosophique dans un tel propos ? Où se traduit donc le regard oblique du penseur là -dedans ? Je cherche encore
Et cela ne fait que commencer :
Finkielkraut ?
Ecoutez plutôt :
Alors là c’est le pompon : Finkielkraut qui, quelques minutes auparavant, déclarait :
semble prendre un malin plaisir à se dispenser de la forme.
On peut difficilement faire pire alors pêle-mêle je rentre dans le lard de cette série d'inepties :
Concernant l’histoire : - "La France devrait en quelques sortes être dédouanée de ce crime car après tout, il y avait d’autres traites encore plus sanglantes encore !" ET ALORS ? Il s’agit néanmoins d’un crime contre l’humanité d’une ampleur incommensurable qui a été commis !
D’autre part, Finkielkraut ne s’appuie que sur un seul ouvrage ( déjà controversé au sein des descendants même des victimes de l’esclavage et pas seulement eux d’ailleurs ) pour étayer ses dires !
Quid des travaux précédents ? Inexistants ? Vulgaire brouillons d’historiens incompétents et aveuglés par leur ressenti historique ?
Voilà comment l’Histoire d’un crime contre l’humanité est en train d’être écrite aux yeux de tous ! L’Occident peut se déculpabiliser tranquillement, c’était pas eux les pires après tout : rendez-vous compte : UN seul essai DISCUTABLE pris en considération par Finkielkraut ! C’est à de la malhonnêteté intellectuelle pure et dure, doublée d’une ignorance profonde de la question !
Vivement que les organes-médiatiques-références propres dont je n’arrête pas de parler dans le sujet sur Dieudonné voient le jour afin d’assurer le minimum de qualité sur ces questions laissées aux mains d’individus aussi inconsistants que Finkielkraut quant il s’agit d’aborder ces thèmes !
- Concernant les « Dieudonnés » ( puisqu’il n’y aurait vraisemblablement pas d’autre alternative pour tous ceux qui revendiquent en vue d’une véritable (re)considération du passé esclavagiste de ce pays et de ses conséquences, que d’être des partisans de Dieudonné assoiffés d’antisionisme, que dis-je, d’antisémitisme ) , il n’a jamais été question d’occulter les autres traites ( bien malin serait Finkielkraut s’il parvenait à mettre en évidence que c’est l’objet de ceux qui demandent réparation ! )
La traite occidentale est celle qui a été pensée, organisée et commise par des mécanismes d’Etat d’une puissance dévastatrice incommensurable comme l’a si bien souligné récemment Christiane Taubira lors de son passage à "Arrêt sur Image" ! Mais encore une fois, toutes les lacunes de Finkielkraut sur le sujet ne sont que le reflet de la médiocrité des organes-médiatiques-référants français dans ce domaine
Pire encore, en y réfléchissant à deux fois, on s’aperçoit que pour Finkielkraut, les « Dieudonnés » ne seraient pas membres de la nation française !
Si si !
Relisez bien ! Pourquoi vouloir rendre illégitimes comme il le fait les aspirations des héritiers des victimes sanglantes de l’esclavage en les invitant à « aller voir ailleurs » alors même que selon toute logique ils sont Français et que donc c’est bien la France qui a des comptes à leur rendre en premier lieu !
A entendre Finkielkraut, ses revendications n’ont pas lieu d’être pour la France puisque cette dernière aurait reconnu historiquement ses crimes ( et encore, l’Histoire de l’abolition selon Finkielkraut se résume à Schoelcher )
Non mais je rêve ! Quelle reconnaissance ? Où sont les coupables ? Où sont les réparations ? Niet, nada, que dalle !
Bref, ces 10 minutes d’intervention de Finkielkraut n’ont fait que me conforter dans ma position adoptée précédemment au fil des années : si le philosophe français sait user de la sémantique et de la rhétorique mieux que l’humoriste, il n’en demeure pas moins tout autant affabulateur dans sa lecture de l’Histoire et de la société qui me concerne !
Vite ! Vite ! Donnez moi une presse black de qualité por favor !
Je ne reviens pas sur les 19 premières minutes de l’intervention de Finkielkraut telle qu’elle a été diffusée sur le web car dans l’ensemble, je n’y trouve pas grand-chose à redire !
Seulement voilà , comme l’avait déjà signalé Kika, ça se gate après !
Morceaux choisis :
Ainsi donc Finkielkraut est à ce point ignorant de la société martiniquaise que l’idée même que l’agression à caractère RACISTE dont Dieudonné a été la victime en Martinique puisse susciter une vive émotion légitime dans le pays lui est étrangère ! C’est uniquement sous l’angle de l’antisémitisme qu’il appréhende le phénomène : ceci témoigne de son inculture quant à la Martinique !Alain Finkielkraut a écrit :« Dieudonné en a profité en Martinique, mais peut-être n’aurait-il pas besoin de cela, pour jouer deux soirs de suite à guichet fermé devant une foule surexcitée »
Poursuivons !
Le « mais passons » est ici significatif : non content d’être totalement hors-propos ( puisque l’on parle d’esclavage et de la reconnaissance historique du plus terrible drame humain que le monde n’ait jamais connu, que vient faire ici un propos sur la situation présumée d’assistanat des antilles vis-à -vis de la France dite métropolitaine ) , ce « mais passons » de Finkielkraut trahit bien sa volonté de faire un croche-pied mesquin à tous ceux qui s’estiment d’une manière ou d’une autre lésés par le regard atrophié et autiste que porte la société française dans son ensemble aussi bien que dans ses institutions vis-à -vis de SON histoire !Alain Finkielkraut a écrit :« les victimes antillaises de l’esclavage qui vivent aujourd’hui de l’assistance de la métropole, mais passons… »
Bref, si le méprisable Dieudonné s’est fait l’apôtre du « montage » des communautés les unes contre les autres, Finkielkraut n’en serait alors que le pendant juif avec une telle réaction qui tient uniquement du « touche pas à ma mémoire de la Shoah, sinon j’pète la gueule à la mémoire de ton esclavage » ! Où se trouve le recul philosophique dans un tel propos ? Où se traduit donc le regard oblique du penseur là -dedans ? Je cherche encore
Et cela ne fait que commencer :
Quelle est donc la légitimité de ses revendications, à entendreAlain Finkielkraut a écrit :« Le nouvel Observateur se laisse dicter son agenda par Dieudonné : telle est sa victoire : maintenant, tout le monde se penche sur l’esclavage et sur ses victimes qui demandent à leur tour présence sur la scène publique et réparation symbolique »
Finkielkraut ?
Ecoutez plutôt :
Alain Finkielkraut a écrit :« ce livre ( ndlr : « Les traites négrières d’Olivier Pétré Grenouilleau ) est tout à fait remarquable sur les traites négrières et qui en effet explique qu’il y avait trois types de traites : les traites atlantiques occidentales, les traites arabes et les traites noires internes à l’Afrique, les plus meurtrières n’ayant pas été nécessairement les traites occidentales et les Occidentaux étant les seuls abolitionnistes dans l’affaire et je rappelle que Mitterrand lors de son intronisation du panthéon en 1981 seul devant la caméra de Moati si je puis dire a déposé une fleur sur le tombeau de Victor Schoelcher qui faisait partie de ces grands ancêtres du socialisme, donc qu’on arrête de nous dire que la France occulte ce crime : elle ne l’occulte pas, c’est absolument faux et simplement ce que demandent les Dieudonné, c’est qu’on occulte toute la réalité non occidentale du crime »
Alors là c’est le pompon : Finkielkraut qui, quelques minutes auparavant, déclarait :
Alain Finkielkraut a écrit :« Nous sommes au point d’aboutissement de ce qu’on pourrait appeler le tournant expressiviste de notre culture : au commencement c’était Rousseau ( ndlr : ce si grand humaniste qu'était Rousseau n'est-ce pas ), au commencement c’étaient les romantiques et la morale de l’authenticité ! Maintenant l’authenticité a dévoré toutes les autres formes de la morale et au nom de l’authenticité on se croit supérieur à ceux qui mettent les formes, ces hypocrites et ces peureux »
semble prendre un malin plaisir à se dispenser de la forme.
On peut difficilement faire pire alors pêle-mêle je rentre dans le lard de cette série d'inepties :
Concernant l’histoire : - "La France devrait en quelques sortes être dédouanée de ce crime car après tout, il y avait d’autres traites encore plus sanglantes encore !" ET ALORS ? Il s’agit néanmoins d’un crime contre l’humanité d’une ampleur incommensurable qui a été commis !
D’autre part, Finkielkraut ne s’appuie que sur un seul ouvrage ( déjà controversé au sein des descendants même des victimes de l’esclavage et pas seulement eux d’ailleurs ) pour étayer ses dires !
Quid des travaux précédents ? Inexistants ? Vulgaire brouillons d’historiens incompétents et aveuglés par leur ressenti historique ?
Voilà comment l’Histoire d’un crime contre l’humanité est en train d’être écrite aux yeux de tous ! L’Occident peut se déculpabiliser tranquillement, c’était pas eux les pires après tout : rendez-vous compte : UN seul essai DISCUTABLE pris en considération par Finkielkraut ! C’est à de la malhonnêteté intellectuelle pure et dure, doublée d’une ignorance profonde de la question !
Vivement que les organes-médiatiques-références propres dont je n’arrête pas de parler dans le sujet sur Dieudonné voient le jour afin d’assurer le minimum de qualité sur ces questions laissées aux mains d’individus aussi inconsistants que Finkielkraut quant il s’agit d’aborder ces thèmes !
- Concernant les « Dieudonnés » ( puisqu’il n’y aurait vraisemblablement pas d’autre alternative pour tous ceux qui revendiquent en vue d’une véritable (re)considération du passé esclavagiste de ce pays et de ses conséquences, que d’être des partisans de Dieudonné assoiffés d’antisionisme, que dis-je, d’antisémitisme ) , il n’a jamais été question d’occulter les autres traites ( bien malin serait Finkielkraut s’il parvenait à mettre en évidence que c’est l’objet de ceux qui demandent réparation ! )
La traite occidentale est celle qui a été pensée, organisée et commise par des mécanismes d’Etat d’une puissance dévastatrice incommensurable comme l’a si bien souligné récemment Christiane Taubira lors de son passage à "Arrêt sur Image" ! Mais encore une fois, toutes les lacunes de Finkielkraut sur le sujet ne sont que le reflet de la médiocrité des organes-médiatiques-référants français dans ce domaine
Pire encore, en y réfléchissant à deux fois, on s’aperçoit que pour Finkielkraut, les « Dieudonnés » ne seraient pas membres de la nation française !
Si si !
Relisez bien ! Pourquoi vouloir rendre illégitimes comme il le fait les aspirations des héritiers des victimes sanglantes de l’esclavage en les invitant à « aller voir ailleurs » alors même que selon toute logique ils sont Français et que donc c’est bien la France qui a des comptes à leur rendre en premier lieu !
A entendre Finkielkraut, ses revendications n’ont pas lieu d’être pour la France puisque cette dernière aurait reconnu historiquement ses crimes ( et encore, l’Histoire de l’abolition selon Finkielkraut se résume à Schoelcher )
Non mais je rêve ! Quelle reconnaissance ? Où sont les coupables ? Où sont les réparations ? Niet, nada, que dalle !
Bref, ces 10 minutes d’intervention de Finkielkraut n’ont fait que me conforter dans ma position adoptée précédemment au fil des années : si le philosophe français sait user de la sémantique et de la rhétorique mieux que l’humoriste, il n’en demeure pas moins tout autant affabulateur dans sa lecture de l’Histoire et de la société qui me concerne !
Vite ! Vite ! Donnez moi une presse black de qualité por favor !
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Re: propos d'Alain Fienkelkraut
vu la qualité de tes interventions didico je me demande ce que tu attends !
On aurait bien besoin de gens comme toi pour monter une presse noire
avec la fine critique qui est la tienne.
Tout ça pour dire que tu as tres bien analysé les propos du révisionniste fasciste qu'est A.F
MERCI!
On aurait bien besoin de gens comme toi pour monter une presse noire
avec la fine critique qui est la tienne.
Tout ça pour dire que tu as tres bien analysé les propos du révisionniste fasciste qu'est A.F
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Re: propos d'Alain Fienkelkraut
Bon, pour Finkielkraut fasciste et tout ça, je te laisse assumer tes mots ( an sav ou ké sav asimé yo bien )
Par contre, kika, je n'ai pas la fibre littéraire menm menm menm : pa oubliyé an sé on siyantifik ! Sé sa an enmé, sé pou sa an fèt !
Je laisse ceux qui savent manier la plume le faire !
Par contre, kika, je n'ai pas la fibre littéraire menm menm menm : pa oubliyé an sé on siyantifik ! Sé sa an enmé, sé pou sa an fèt !
Je laisse ceux qui savent manier la plume le faire !
Eï-Eï-Poo
Re: propos d'Alain Fienkelkraut
J'assume!didico a écrit :Bon, pour Finkielkraut fasciste et tout ça, je te laisse assumer tes mots ( an sav ou ké sav asimé yo bien )
Par contre, kika, je n'ai pas la fibre littéraire menm menm menm : pa oubliyé an sé on siyantifik ! Sé sa an enmé, sé pou sa an fèt !
Je laisse ceux qui savent manier la plume le faire !
pour la fibre littéraire tu dis que tu ne l'as pas et pourtant......
En tous cas je rejoins les propos de Tarik RAMADAN qui avaient choqué pas mal de personnes!Etre philosophe ne dispense pas d'avoir un regard subjectif sur la situation politique du monde actuel...
Alain FINmachin le voit d'un point de vue de philosophe juif avant celui de philosophe tout court!...Dieudonné voit les choses d'un point de vue nègre et voilà !
que alain bidulechouette ne se présente pas en tant que philosophe universel comme aiment à le faire les "penseurs"occidentaux!
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Re: propos d'Alain Fienkelkraut
Pffiiiouuu !!!! Didico, mes respects
Tout est dit, résumé, explicité, argumenté ... avec force et bon sens ! Rien à ajouter sinon que pour ton phraser très agréable à lire !
Tout est dit, résumé, explicité, argumenté ... avec force et bon sens ! Rien à ajouter sinon que pour ton phraser très agréable à lire !
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Re: propos d'Alain Fienkelkraut
héhéhé !
Merci Ilyda !
Sinon Kika, an dako èvè'w pou kou la sa : vous avez dit universel ?
Merci Ilyda !
Sinon Kika, an dako èvè'w pou kou la sa : vous avez dit universel ?
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Re: propos d'Alain Fienkelkraut
tu sais quoi j'ai bien hà¢te qu'on se refasse les discussions philosophiques du jardin du luxembourg en regardant les faux tennismandidico a écrit :héhéhé !
Merci Ilyda !
Sinon Kika, an dako èvè'w pou kou la sa : vous avez dit universel ?
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Re: propos d'Alain Fienkelkraut
heyyyyyyyy wiiiii jacky dahomay encore lui toujours vigilant:
Lettre ouverte à Alain Finklierkraut
Monsieur,
Le dimanche 6 mars dernier, dans le cadre d’une émission de la Radio Communauté Juive, à 13h30, vous avez tenu des propos qui circulent sur internet et qui ont profondément choqué les Antillais qui en ont eu connaissance.
Loin de moi l’idée d’invalider l’ensemble de votre intervention ni de ne pas reconnaà®tre la pertinence de certaines de vos affirmations. Contrairement à beaucoup d’Antillo-Guyanais, ici ou en métropole, je reste persuadé que le phénomène Dieudonné (je dis phénomène car cet artiste ne fait que manifester une dérive grave de la quête de reconnaissance identitaire qui caractérise certains citoyens français descendants d’esclaves) mérite absolument d’être condamné. Pourquoi ?
Parce que la décision nazie de rayer de la carte de l’humanité une communauté humaine, celle des Juifs, me semble un crime absolu, accompli dans l’histoire récente avec toutes les atrocités que l’on sait. Un crime contre l’humanité n’est pas un simple crime inhumain. Des criminels sadiques peuvent accomplir des crimes inhumains sans que ceux-ci soient des crimes contre l’humanité. Ranger tout crime inhumain dans la notion de crime contre l’humanité risque d’affaiblir l’idée forte de cette dernière. C’est donc un devoir d’humanité de toujours maintenir la mémoire de la Shoah. Un impératif catégorique qui concerne tous les hommes car l’humanité est une exigence de notre raison morale universelle sans laquelle les hommes ne peuvent véritablement être des hommes. Quiconque, par ses dires ou par ses actes, subit ou affaiblit ce devoir de mémoire, mérite d’être condamné. En ce sens, les affirmations réitérées d’un Dieudonné, aggravées dans un contexte de montée de l’antisémitisme en France, ne sont ni neutres ni maladroites. Cet artiste Noir est soumis au principe de responsabilité qui doit tous nous gouverner en ce domaine. En tant qu’Antillais noir, je le dis ici avec force. Je l’ai déclaré d’ailleurs la semaine dernière sur les ondes de Radio Caraïbes International la semaine dernière et cela m’a valu l’hostilité d’un certain nombre de mes compatriotes.
Je suis même prêt à accorder une certaine pertinence à ces propos par vous tenus : « l’authenticité a dévoré toutes les formes de la morale ». En effet, la quête identitaire, si elle s’enferme dans la voie de l’authenticité à tout prix, peut renier la dimension transcendantale de l’action humaine, en particulier celle des Droits de l’homme qui sont aussi une exigence d’humanité. C’est dire que pour moi, républicain, les identités culturelles diverses qui peuvent composer une nation, même si elles doivent être reconnues, ne peuvent altérer dans leur exigence de reconnaissance l’identité plus large, plus universalisante, que constitue une identité politique commune fondée sur le droit en vigueur, les principes de la constitution et les Droits de l’homme. Il est peut être exagéré d’avancer comme vous le faites que « l’authenticité est destructrice de la loi ». Car vous ne prenez pas en compte le fait, Hegel l’a montré, que le désir de reconnaissance (qui peut prendre la forme d’une exigence d’authenticité) n’est pas qu’affirmation de soi mais une demande de justice adressée à l’autre.
A la limite, je suis même prêt à vous accorder l’inversion que vous faites de la célèbre formule freudienne « là où était le çà , le je doit advenir ». Vous voyez dans certaines dérives identitaires l’illustration de la formule contraire : « là où était le je, le çà doit advenir ». Nous vivons actuellement en Guadeloupe un déferlement d’idées et de pratiques xénophobes. La presse nationale n’en parle pas. Or, des pogroms antihaïtiens s’organisent déjà . Nous sommes certains citoyens à être la cible d’une certaine radio locales fascisante qui ne cesse quotidiennement de nous diffamer de façon grave sans que le CSA s’en émeuve. J’y vois là , et votre formule est intéressante, la montée de l’instinct de mort donc du çà dans une opinion guadeloupéenne déboussolée, inquiète de son avenir, travaillée par la haine de soi qui se mue en haine de l’autre. Le délitement des identités politiques traditionnelles sous le poids de la mondialisation capitaliste peut expliquer en partie ces replis identitaires qui peuvent être mortifères.
Cela dit, Monsieur Finklierkraut, comment pouvez-vous tenir dans le même temps des propos aussi inqualifiables ? Vous dà®tes en effet, en parlant de nous, Antillais, et je vous cite : « les victimes antillaises de l’esclavage qui vivent aujourd’hui de l’assistance de la métropole. Mais passons ». Je constate d’abord que vous mettez tous les Antillais dans le même sac parce que Dieudonné a fait salle comble en Martinique. En procédant ainsi selon la logique du « tous pareils » vous ne vous demandez même pas s’il n’y a pas des Martiniquais et des Guadeloupéens qui condamnent Dieudonné. C’est ce qu’un Sartre aurait nommé l’objectivation de l’autre, sa chosification qui caractérise aussi l’antisémitisme. Il est très maladroit de votre part d’affirmer que « Dieudonné a métastasé ». En comparant le phénomène Dieudonné à une sorte de virus, à un cancer, il y a un risque, dans le contexte actuel, que vos propos soient perçus comme une forme d’animalisation de l’autre ce qui, je reste persuadé, n’est pas votre intention. Il y a hélas un poids des mots et les nazis comparaient les Juifs à un virus, à une sorte de vermine. Tout cela risque de faire le jeu de Dieudonné.
Ensuite, vous déclarez que l’esclavage a déjà été condamné par la République et vous rappelez le fait qu’un François Mitterrand avait déposé une fleur sur la tombe de Schoelcher, lors de son intronisation. Tout cela est bien mais le « passons », lourd de sous-entendus, qui clôt votre affirmation en question donne a ceci un autre sens. On pourrait l’interpréter comme ceci : « on leur a accordé la liberté, la citoyenneté en abolissant l’esclavage. De plus, on les assiste encore aujourd’hui. Que veulent-ils encore ? De quoi se plaignent-ils ? ». Ce n’est peut-être qu’une hypothèse mais auriez-vous traité ainsi les habitants de l’Ardèche en les qualifiant d’assistés ? Nous traiter nous, tous les Antillais, d’assistés, est chose absolument méprisante. Savez-vous, Monsieur, qu’il y a une écrasante majorité de gens qui travaillent dur aux Antilles pour subvenir aux besoins de leur famille et que si le chômage endémique sévit ici c’est à cause de l’héritage de l’économie coloniale ? Certains ici parlent déjà de porter plainte contre vous devant les tribunaux. Avez-vous conscience que la loi qui doit condamner Dieudonné ne peut être républicaine qui si dans sa rigueur et son équité, elle s’applique aussi à vous ? En ne considérant pas les Départements d’Outre-Mer comme des départements à part entière (car vous n’auriez, ai-je dit, jamais qualifié ainsi des ressortissants de départements métropolitains) vous contredisez toute logique d’intégration et maintenez sur nous un regard issu de pratiques coloniales. Vos propos jettent donc l’huile sur le feu et on aurait pu attendre d’un intellectuel comme vous plus de sagesse.
De surcroà®t, au plan plus strictement théorique, vous laissez entendre que l’identité républicaine, dans ses principes universalistes, devaient suffire à produire une identité apaisée, capable de laisser chacun affirmer son identité culturelle ou religieuse dans l’espace privé. Vous perpétuez un discours républicain ringard qui se contente de dire que la république est juste et que ce sont les hommes qui ont mal appliqué ses principes libérateurs, type de discours qui occulte précisément des injustices non reconnues dans l’espace public et qui s’expriment aujourd’hui, même maladroitement. Vous parlez de Schoelcher et de la république généreuse. Soit. Mais vous ne dà®tes rien des difficultés de la Première république à abolir l’esclavage. Vous faà®tes comme si l’abolition de 1794 n’est due qu’à la générosité des républicains de l’époque. Vous masquez ainsi une part importante de l’histoire des Antilles à savoir que ce sont les révoltes d’esclaves qui ont précipité la décision des républicains hésitants sur cette question. Vous oubliez étrangement que la 1ère abolition de l’esclavage a eu lieu à Saint-Domingue en 1793 donc avant le décret de la Convention du 4 février 1794. Le Gouverneur Sonthonax, en effet, a dà» abolir précipitamment l’esclavage sans attendre le décret de la Convention sous la pression de la révolte des Noirs conduite par Toussaint Louverture. En laissant entendre que l’abolition a été octroyée uniquement grà¢ce à une France républicaine et généreuse et en désignant les Antillais comme assistés, vous sous-estimez la lutte que nos ancêtres ont mené contre l’esclavage. Cela ne pourrait-il pas interprété comme un déni d’humanité ?
Bref, vous ne vous demandez pas pourquoi la république en France a du mal avec la diversité culturelle. Pour moi, être républicain aujourd’hui c’est refonder la république en opérant sa critique au sens kantien du terme. Les analyses que nous avons développé au HCI sont les suivantes : les premiers révolutionnaires ont développé une identité politique généreuse, universalisante, mais abstraite. Il ne s’agit pour nous ni de tomber dans une conception romantique de la nation, ni d’adhérer à un quelconque communautarisme ni même à une politique des quotas. Il nous faut tout simplement comprendre, comprendre pour libérer. Tout se passe comme s’il manquait de la chair à cette identité républicaine, toute généreuse qu’elle fà»t. Les républicains abolitionnistes de 1848 ont commencé par exiger des Antillais qu’ils oublient l’histoire et ont tout fait pour que la république elle-même occulte ce passé. Dans le même temps, la république commençait une nouvelle aventure coloniale en Afrique et en Asie. C’est alors qu’on vit au cours du XIXème siècle et jusqu’au milieu du XXème siècle se construire une identité nationale française et même occidentale qui, s’appuyant sur le mythe du progrès et sur la science, produisait dans le même temps une image dévalorisée du Noir, de l’Arabe, de l’Asiatique, c’est-à -dire des indigènes de l’empire. Si on ne trouve nulle trace de racisme chez Schoelcher, il n’en est pas de même chez Renan ni chez un Jules Ferry. Si nous reconnaissons la valeur de certains principes définis par ce dernier, il y a des textes de Jules Ferry où il parle de l’infériorité des Noirs et de la supériorité des Blancs. C’était un républicain pourtant ! Tout cela a culminé lors de l’Exposition coloniale de 1931 où se rendaient en masse les citoyens français découvrant la puissance de leur empire. Des Négresses comme d’autres indigènes étaient honteusement exposés comme des animaux dans un cirque. Les manuels scolaires sous Jules Ferry et même bien après ne cessaient de faire l’éloge des expéditions coloniales avec une iconographie donnant à voir une image dévalorisée du Noir et de l’Arabe. La même chose s’est produite dans le cinéma (pensez au film à Tintin au Congo) et dans la publicité avec le célèbre « ya bon banania » dénoncé par Fanon. Pour avoir fréquenté l’école française, même si elle fut pour nous Antillais libératrice par le savoir, notre imaginaire a été lourdement affecté par cette image dévalorisante du Noir. C’est encore notre souffrance aujourd’hui même si je pense qu’elle puisse être transcendée par une autre politique républicaine.
Enfin, cette logique de production d’un nous en dévalorisant l’autre, l’indigène, qui travaille encore l’identité de bien des nations européennes, est ce qui explique aussi la montée de l’antisémitisme en Europe. S’il est vrai que les Européens n’ont pas été les seuls à pratiquer l’esclavage, que les Arabes et les Africains connaissaient aussi cette pratique, ce qu’il faut penser c’est la spécificité de l’esclavage que les Européens instituent en Amérique à l’aube de la modernité. Il faut distinguer des sociétés à esclaves des sociétés esclavagistes. On ne peut pas dire que les Grecs, les Italiens, les Arabes, les Africains soient marqués de la même manière par le passé esclavagiste que les Noirs américains et que les Antillais. Les habitations esclavagistes d’Amérique, dans leur mode de rationalisation et de légitimation de l’instrumentalisation de la personne humaine, ont peut-être été la matrice permettant aux nazis de penser les camps de concentration. Il est clair qu’il n’y avait pas chez les Européens esclavagistes la volonté de faire disparaà®tre la race noire en tant que telle. Il n’empêche qu’il faut penser l’esclavage comme crime contre l’humanité même si ce n’est pas un crime contre l’humanité de même nature que la Shoah. Les crimes contre l’humanité, hélas ! ne sont pas finis et peuvent prendre des formes inédites. Il est déplorable d’assister de nos jours à une concurrence des victimes comme s’il s’agissait de trouver la victime idéale. Pourquoi ne pas mettre l’accent sur la solidarité des victimes ? De plus, il faut décharger les Juifs et les Noirs du passé qui affecte leurs communautés respectives en faisant de la mémoire et de la reconnaissance l’affaire de tous c’est-à -dire celle de la république et au-delà , celle de l’humanité entière. Habermas dit que le républicanisme français a été un nationalisme ; prenez garde Monsieur Finklierkraut que votre républicanisme ne vire en communautarisme. Vous venez de braquer la communauté antillaise contre vous. Que ces propos soient tenus dans une Radio juive risque d’encourager à tort ceux qui chez les Antillais tiennent des discours anti-juifs. Il est dommage aussi que toute critique de la politique d’Israël soit interprétée par certains Juifs comme de l’antisémitisme. Comme si la politique d’Israël relevait du sacré. C’est une forme de délitement du politique et on sait où cela peut conduire quant aux logiques d’exclusion ou de barbarie. Aucune communauté humaine, quelle qu’elle soit, juive, antillaise, noire ou musulmane, n’est à l’abri de telles dérives. Ce mal, disait Hannah Arendt est « banal » car il est inscrit au cÅ“ur même de la liberté humaine.
En résumé, Monsieur Finklierkraut, vous nous cassez les bras, nous citoyens des Antilles qui luttons contre les dérives de notre propre communauté. Par ailleurs, vous rendez difficile la tà¢che de ceux qui au Haut Conseil de l’Intégration présidée courageusement par Blandine Kriegel, réfléchissent sur une nouvelle politique d’intégration. Je vous invite à prendre connaissance de ces rapports que nous avons remis au Gouvernement et surtout de celui que nous devons rendre jeudi 17 mars au Premier Ministre sur la diversité culturelle dans la république en particulier dans les médias. Pour nous, il faut distinguer assimilation et intégration. Assimiler, c’est demander à l’autre de renoncer à sa propre culture. L’intégration républicaine ne doit pas exiger de l’autre le renoncement à sa propre culture comme cela a été fait dans le passé. Elle ne doit viser que l’intégration politique c’est-à -dire la reconnaissance d’une culture politique commune à tous les citoyens français quelle que soit leur origine. Seule l’affirmation de cette identité politique commune, qui reconnaà®t pourtant publiquement la diversité culturelle, peut avoir valeur transcendantale et servir comme d’équivalent général permettant aux différentes cultures qui composent la France de s’interpénétrer, de circuler positivement, et d’enrichir la nation. Cessons comme dit l’écrivain martiniquais Edouard Glissant de penser à une identité racine. Pensons comme lui l’identité comme ouverture à la diversité culturelle du monde. En réalité, ce qui vous aura manqué cher Monsieur, c’est une certaine générosité vis à vis de la souffrance de l’autre même si nous devons tous condamner certaines formes d’expression de cette souffrance. Pourquoi intellectuels noirs, juifs et arabes ne pourraient-ils pas unir leurs voix pour faire taire cette guerre ouverte entre nos communautés ?
Jacky Dahomay
Professeur de philosophie au Lycée de Baimbridge (Guadeloupe)
Membre du Haut Conseil à l’Intégration
Lettre ouverte à Alain Finklierkraut
Monsieur,
Le dimanche 6 mars dernier, dans le cadre d’une émission de la Radio Communauté Juive, à 13h30, vous avez tenu des propos qui circulent sur internet et qui ont profondément choqué les Antillais qui en ont eu connaissance.
Loin de moi l’idée d’invalider l’ensemble de votre intervention ni de ne pas reconnaà®tre la pertinence de certaines de vos affirmations. Contrairement à beaucoup d’Antillo-Guyanais, ici ou en métropole, je reste persuadé que le phénomène Dieudonné (je dis phénomène car cet artiste ne fait que manifester une dérive grave de la quête de reconnaissance identitaire qui caractérise certains citoyens français descendants d’esclaves) mérite absolument d’être condamné. Pourquoi ?
Parce que la décision nazie de rayer de la carte de l’humanité une communauté humaine, celle des Juifs, me semble un crime absolu, accompli dans l’histoire récente avec toutes les atrocités que l’on sait. Un crime contre l’humanité n’est pas un simple crime inhumain. Des criminels sadiques peuvent accomplir des crimes inhumains sans que ceux-ci soient des crimes contre l’humanité. Ranger tout crime inhumain dans la notion de crime contre l’humanité risque d’affaiblir l’idée forte de cette dernière. C’est donc un devoir d’humanité de toujours maintenir la mémoire de la Shoah. Un impératif catégorique qui concerne tous les hommes car l’humanité est une exigence de notre raison morale universelle sans laquelle les hommes ne peuvent véritablement être des hommes. Quiconque, par ses dires ou par ses actes, subit ou affaiblit ce devoir de mémoire, mérite d’être condamné. En ce sens, les affirmations réitérées d’un Dieudonné, aggravées dans un contexte de montée de l’antisémitisme en France, ne sont ni neutres ni maladroites. Cet artiste Noir est soumis au principe de responsabilité qui doit tous nous gouverner en ce domaine. En tant qu’Antillais noir, je le dis ici avec force. Je l’ai déclaré d’ailleurs la semaine dernière sur les ondes de Radio Caraïbes International la semaine dernière et cela m’a valu l’hostilité d’un certain nombre de mes compatriotes.
Je suis même prêt à accorder une certaine pertinence à ces propos par vous tenus : « l’authenticité a dévoré toutes les formes de la morale ». En effet, la quête identitaire, si elle s’enferme dans la voie de l’authenticité à tout prix, peut renier la dimension transcendantale de l’action humaine, en particulier celle des Droits de l’homme qui sont aussi une exigence d’humanité. C’est dire que pour moi, républicain, les identités culturelles diverses qui peuvent composer une nation, même si elles doivent être reconnues, ne peuvent altérer dans leur exigence de reconnaissance l’identité plus large, plus universalisante, que constitue une identité politique commune fondée sur le droit en vigueur, les principes de la constitution et les Droits de l’homme. Il est peut être exagéré d’avancer comme vous le faites que « l’authenticité est destructrice de la loi ». Car vous ne prenez pas en compte le fait, Hegel l’a montré, que le désir de reconnaissance (qui peut prendre la forme d’une exigence d’authenticité) n’est pas qu’affirmation de soi mais une demande de justice adressée à l’autre.
A la limite, je suis même prêt à vous accorder l’inversion que vous faites de la célèbre formule freudienne « là où était le çà , le je doit advenir ». Vous voyez dans certaines dérives identitaires l’illustration de la formule contraire : « là où était le je, le çà doit advenir ». Nous vivons actuellement en Guadeloupe un déferlement d’idées et de pratiques xénophobes. La presse nationale n’en parle pas. Or, des pogroms antihaïtiens s’organisent déjà . Nous sommes certains citoyens à être la cible d’une certaine radio locales fascisante qui ne cesse quotidiennement de nous diffamer de façon grave sans que le CSA s’en émeuve. J’y vois là , et votre formule est intéressante, la montée de l’instinct de mort donc du çà dans une opinion guadeloupéenne déboussolée, inquiète de son avenir, travaillée par la haine de soi qui se mue en haine de l’autre. Le délitement des identités politiques traditionnelles sous le poids de la mondialisation capitaliste peut expliquer en partie ces replis identitaires qui peuvent être mortifères.
Cela dit, Monsieur Finklierkraut, comment pouvez-vous tenir dans le même temps des propos aussi inqualifiables ? Vous dà®tes en effet, en parlant de nous, Antillais, et je vous cite : « les victimes antillaises de l’esclavage qui vivent aujourd’hui de l’assistance de la métropole. Mais passons ». Je constate d’abord que vous mettez tous les Antillais dans le même sac parce que Dieudonné a fait salle comble en Martinique. En procédant ainsi selon la logique du « tous pareils » vous ne vous demandez même pas s’il n’y a pas des Martiniquais et des Guadeloupéens qui condamnent Dieudonné. C’est ce qu’un Sartre aurait nommé l’objectivation de l’autre, sa chosification qui caractérise aussi l’antisémitisme. Il est très maladroit de votre part d’affirmer que « Dieudonné a métastasé ». En comparant le phénomène Dieudonné à une sorte de virus, à un cancer, il y a un risque, dans le contexte actuel, que vos propos soient perçus comme une forme d’animalisation de l’autre ce qui, je reste persuadé, n’est pas votre intention. Il y a hélas un poids des mots et les nazis comparaient les Juifs à un virus, à une sorte de vermine. Tout cela risque de faire le jeu de Dieudonné.
Ensuite, vous déclarez que l’esclavage a déjà été condamné par la République et vous rappelez le fait qu’un François Mitterrand avait déposé une fleur sur la tombe de Schoelcher, lors de son intronisation. Tout cela est bien mais le « passons », lourd de sous-entendus, qui clôt votre affirmation en question donne a ceci un autre sens. On pourrait l’interpréter comme ceci : « on leur a accordé la liberté, la citoyenneté en abolissant l’esclavage. De plus, on les assiste encore aujourd’hui. Que veulent-ils encore ? De quoi se plaignent-ils ? ». Ce n’est peut-être qu’une hypothèse mais auriez-vous traité ainsi les habitants de l’Ardèche en les qualifiant d’assistés ? Nous traiter nous, tous les Antillais, d’assistés, est chose absolument méprisante. Savez-vous, Monsieur, qu’il y a une écrasante majorité de gens qui travaillent dur aux Antilles pour subvenir aux besoins de leur famille et que si le chômage endémique sévit ici c’est à cause de l’héritage de l’économie coloniale ? Certains ici parlent déjà de porter plainte contre vous devant les tribunaux. Avez-vous conscience que la loi qui doit condamner Dieudonné ne peut être républicaine qui si dans sa rigueur et son équité, elle s’applique aussi à vous ? En ne considérant pas les Départements d’Outre-Mer comme des départements à part entière (car vous n’auriez, ai-je dit, jamais qualifié ainsi des ressortissants de départements métropolitains) vous contredisez toute logique d’intégration et maintenez sur nous un regard issu de pratiques coloniales. Vos propos jettent donc l’huile sur le feu et on aurait pu attendre d’un intellectuel comme vous plus de sagesse.
De surcroà®t, au plan plus strictement théorique, vous laissez entendre que l’identité républicaine, dans ses principes universalistes, devaient suffire à produire une identité apaisée, capable de laisser chacun affirmer son identité culturelle ou religieuse dans l’espace privé. Vous perpétuez un discours républicain ringard qui se contente de dire que la république est juste et que ce sont les hommes qui ont mal appliqué ses principes libérateurs, type de discours qui occulte précisément des injustices non reconnues dans l’espace public et qui s’expriment aujourd’hui, même maladroitement. Vous parlez de Schoelcher et de la république généreuse. Soit. Mais vous ne dà®tes rien des difficultés de la Première république à abolir l’esclavage. Vous faà®tes comme si l’abolition de 1794 n’est due qu’à la générosité des républicains de l’époque. Vous masquez ainsi une part importante de l’histoire des Antilles à savoir que ce sont les révoltes d’esclaves qui ont précipité la décision des républicains hésitants sur cette question. Vous oubliez étrangement que la 1ère abolition de l’esclavage a eu lieu à Saint-Domingue en 1793 donc avant le décret de la Convention du 4 février 1794. Le Gouverneur Sonthonax, en effet, a dà» abolir précipitamment l’esclavage sans attendre le décret de la Convention sous la pression de la révolte des Noirs conduite par Toussaint Louverture. En laissant entendre que l’abolition a été octroyée uniquement grà¢ce à une France républicaine et généreuse et en désignant les Antillais comme assistés, vous sous-estimez la lutte que nos ancêtres ont mené contre l’esclavage. Cela ne pourrait-il pas interprété comme un déni d’humanité ?
Bref, vous ne vous demandez pas pourquoi la république en France a du mal avec la diversité culturelle. Pour moi, être républicain aujourd’hui c’est refonder la république en opérant sa critique au sens kantien du terme. Les analyses que nous avons développé au HCI sont les suivantes : les premiers révolutionnaires ont développé une identité politique généreuse, universalisante, mais abstraite. Il ne s’agit pour nous ni de tomber dans une conception romantique de la nation, ni d’adhérer à un quelconque communautarisme ni même à une politique des quotas. Il nous faut tout simplement comprendre, comprendre pour libérer. Tout se passe comme s’il manquait de la chair à cette identité républicaine, toute généreuse qu’elle fà»t. Les républicains abolitionnistes de 1848 ont commencé par exiger des Antillais qu’ils oublient l’histoire et ont tout fait pour que la république elle-même occulte ce passé. Dans le même temps, la république commençait une nouvelle aventure coloniale en Afrique et en Asie. C’est alors qu’on vit au cours du XIXème siècle et jusqu’au milieu du XXème siècle se construire une identité nationale française et même occidentale qui, s’appuyant sur le mythe du progrès et sur la science, produisait dans le même temps une image dévalorisée du Noir, de l’Arabe, de l’Asiatique, c’est-à -dire des indigènes de l’empire. Si on ne trouve nulle trace de racisme chez Schoelcher, il n’en est pas de même chez Renan ni chez un Jules Ferry. Si nous reconnaissons la valeur de certains principes définis par ce dernier, il y a des textes de Jules Ferry où il parle de l’infériorité des Noirs et de la supériorité des Blancs. C’était un républicain pourtant ! Tout cela a culminé lors de l’Exposition coloniale de 1931 où se rendaient en masse les citoyens français découvrant la puissance de leur empire. Des Négresses comme d’autres indigènes étaient honteusement exposés comme des animaux dans un cirque. Les manuels scolaires sous Jules Ferry et même bien après ne cessaient de faire l’éloge des expéditions coloniales avec une iconographie donnant à voir une image dévalorisée du Noir et de l’Arabe. La même chose s’est produite dans le cinéma (pensez au film à Tintin au Congo) et dans la publicité avec le célèbre « ya bon banania » dénoncé par Fanon. Pour avoir fréquenté l’école française, même si elle fut pour nous Antillais libératrice par le savoir, notre imaginaire a été lourdement affecté par cette image dévalorisante du Noir. C’est encore notre souffrance aujourd’hui même si je pense qu’elle puisse être transcendée par une autre politique républicaine.
Enfin, cette logique de production d’un nous en dévalorisant l’autre, l’indigène, qui travaille encore l’identité de bien des nations européennes, est ce qui explique aussi la montée de l’antisémitisme en Europe. S’il est vrai que les Européens n’ont pas été les seuls à pratiquer l’esclavage, que les Arabes et les Africains connaissaient aussi cette pratique, ce qu’il faut penser c’est la spécificité de l’esclavage que les Européens instituent en Amérique à l’aube de la modernité. Il faut distinguer des sociétés à esclaves des sociétés esclavagistes. On ne peut pas dire que les Grecs, les Italiens, les Arabes, les Africains soient marqués de la même manière par le passé esclavagiste que les Noirs américains et que les Antillais. Les habitations esclavagistes d’Amérique, dans leur mode de rationalisation et de légitimation de l’instrumentalisation de la personne humaine, ont peut-être été la matrice permettant aux nazis de penser les camps de concentration. Il est clair qu’il n’y avait pas chez les Européens esclavagistes la volonté de faire disparaà®tre la race noire en tant que telle. Il n’empêche qu’il faut penser l’esclavage comme crime contre l’humanité même si ce n’est pas un crime contre l’humanité de même nature que la Shoah. Les crimes contre l’humanité, hélas ! ne sont pas finis et peuvent prendre des formes inédites. Il est déplorable d’assister de nos jours à une concurrence des victimes comme s’il s’agissait de trouver la victime idéale. Pourquoi ne pas mettre l’accent sur la solidarité des victimes ? De plus, il faut décharger les Juifs et les Noirs du passé qui affecte leurs communautés respectives en faisant de la mémoire et de la reconnaissance l’affaire de tous c’est-à -dire celle de la république et au-delà , celle de l’humanité entière. Habermas dit que le républicanisme français a été un nationalisme ; prenez garde Monsieur Finklierkraut que votre républicanisme ne vire en communautarisme. Vous venez de braquer la communauté antillaise contre vous. Que ces propos soient tenus dans une Radio juive risque d’encourager à tort ceux qui chez les Antillais tiennent des discours anti-juifs. Il est dommage aussi que toute critique de la politique d’Israël soit interprétée par certains Juifs comme de l’antisémitisme. Comme si la politique d’Israël relevait du sacré. C’est une forme de délitement du politique et on sait où cela peut conduire quant aux logiques d’exclusion ou de barbarie. Aucune communauté humaine, quelle qu’elle soit, juive, antillaise, noire ou musulmane, n’est à l’abri de telles dérives. Ce mal, disait Hannah Arendt est « banal » car il est inscrit au cÅ“ur même de la liberté humaine.
En résumé, Monsieur Finklierkraut, vous nous cassez les bras, nous citoyens des Antilles qui luttons contre les dérives de notre propre communauté. Par ailleurs, vous rendez difficile la tà¢che de ceux qui au Haut Conseil de l’Intégration présidée courageusement par Blandine Kriegel, réfléchissent sur une nouvelle politique d’intégration. Je vous invite à prendre connaissance de ces rapports que nous avons remis au Gouvernement et surtout de celui que nous devons rendre jeudi 17 mars au Premier Ministre sur la diversité culturelle dans la république en particulier dans les médias. Pour nous, il faut distinguer assimilation et intégration. Assimiler, c’est demander à l’autre de renoncer à sa propre culture. L’intégration républicaine ne doit pas exiger de l’autre le renoncement à sa propre culture comme cela a été fait dans le passé. Elle ne doit viser que l’intégration politique c’est-à -dire la reconnaissance d’une culture politique commune à tous les citoyens français quelle que soit leur origine. Seule l’affirmation de cette identité politique commune, qui reconnaà®t pourtant publiquement la diversité culturelle, peut avoir valeur transcendantale et servir comme d’équivalent général permettant aux différentes cultures qui composent la France de s’interpénétrer, de circuler positivement, et d’enrichir la nation. Cessons comme dit l’écrivain martiniquais Edouard Glissant de penser à une identité racine. Pensons comme lui l’identité comme ouverture à la diversité culturelle du monde. En réalité, ce qui vous aura manqué cher Monsieur, c’est une certaine générosité vis à vis de la souffrance de l’autre même si nous devons tous condamner certaines formes d’expression de cette souffrance. Pourquoi intellectuels noirs, juifs et arabes ne pourraient-ils pas unir leurs voix pour faire taire cette guerre ouverte entre nos communautés ?
Jacky Dahomay
Professeur de philosophie au Lycée de Baimbridge (Guadeloupe)
Membre du Haut Conseil à l’Intégration
Blues is a fu***** sh**!
Re: propos d'Alain Fienkelkraut
> A propos d'Alain Fienkielkraut et autres mélanophobes
>
> Par Raphael CONFIANT
>
>
> Depuis quelques semaines, le philosophe Alain Fienkielkraut se
> répand dans tous les médias, en particulier sur les radios
> juives, pour stigmatiser les Antillais, en particulier les
> Martiniquais, au motif que ces derniers seraient tout à la
> fois des « assistés » et des anti-sémites, adeptes de Louis
> Farakhan. Mieux (ou pire) : la créolité serait une idéologie
> haineuse distillant un discours anti-blanc et francophobe.
> Profitant des différents procès intentés à l'humoriste
> Dieudonné et des bagarres provoquées par des « casseurs noirs
> », venus des banlieues, à l'encontre des « lycéens blancs et
> juifs » lors des dernières manifestations contre la loi
> Fillon, il enfonce le clou en lançant une pétition nationale
> qui se révèle être un véritable appel à la haine anti-Noirs,
> un manifeste de ce qu'on pourrait appeler la « mélanophobie ».
> Sans doute Alain Fienkielkraut ignore-t-il ce qu'est
> exactement la Martinique (à moins qu'il ne feigne de
> l'ignorer). Pour sa gouverne et celle de ceux qui le
> soutiennent dans sa croisade anti-nègre, il me semble
> important de rappeler un certains nombre de faits historiques :
> __en 1635, les Français débarquent dans une à®le peuplée depuis
> des millénaires par les Caraïbes, à®le que ces derniers
> nommaient « Matinino » ou « Jouanakaéra ». En moins de trente
> ans, ils massacrent ceux-ci jusqu'au dernier, continuant ainsi
> le génocide des Amérindiens entamé avant eux par les Espagnols
> et les Portugais.
> __vers 1660, et cela jusqu'en 1830, ils importent des
> centaines de milliers d'Africains qu'ils transforment en
> esclaves dans des plantations de canne à sucre lesquelles
> contribueront pendant trois siècles à faire la fortune des
> ports de Bordeaux, Nantes, La Rochelle etc.et plus
> généralement de la France, participant ainsi, aux côtés des
> autres puissances européennes, à l'esclavage des Nègres.
> __en 1853, l'esclavage aboli car désormais non rentable, ils
> importent, et cela jusqu'en 1880, des dizaines de milliers
> d'Hindous du Sud de l'Inde qu'ils installent sur les
> plantations, en partie désertées par les anciens esclaves
> noirs, et leur imposent un système d'asservissement et de
> travail forcé qui n'a rien à envier à l'esclavage.
> __en 1960, l'Etat français crée le BUMIDOM (Bureau des
> Migrations des Départements d'Outre-Mer) et importe des
> dizaines de milliers de postiers, filles de salles et
> infirmières, ouvriers d'usine et autres agents de police
> antillais qui, aux côtés des travailleurs immigrés maghrébins,
> contribueront pour une large part à ce qu'il est convenu
> d'appeler les « trente glorieuses ».
> Telle est, en raccourci, l'histoire de la Martinique. On est
> loin des plages de sable blanc, des cocotiers et des belles «
> doudous », n'est-ce pas ? Mais sans doute est-il bon de
> rappeler deux autres points à Alain Fienkielkraut :
> __ A l'abolition de l'esclavage des Noirs (1848), pas un
> arpent de terre, pas un sou de dédommagement n'a été accordé
> aux anciens esclaves lesquels n'avaient d'autre ressource que
> de défricher les mornes (collines) de nos à®les pour tenter de
> survivre grà¢ce à des jardins créoles ou de retourner
> travailler, en tant qu'ouvriers agricoles sous-payés, sur les
> mêmes plantations où leurs ancêtres et eux avaient été réduits
> en esclavage. Même les Etats-Unis, accusés pourtant d'être,
> dans le Sud profond (Mississipi, Alabama etc.), un enfer pour
> les Nègres, l'Etat s'est fait un devoir d'accorder à chaque
> ancien esclave « twenty-two acres and a mule » (vingt-deux
> acres de terre et un mulet). C'est d'ailleurs là , très
> symboliquement, le nom de la compagnie cinématographique du
> cinéaste noir américain Spike Lee. Aux Antilles, une fois les
> chaà®nes ôtées, le nègre s'est retrouvé Gros-Jean comme devant.
> __Pas rancunier pour deux sous, le Nègre antillais a participé
> à toutes les guerres qu'a lancé ou qu'a subi la France :
> guerre de conquête du Mexique en1860 au cours de laquelle le «
> bataillon créole », de son nom officiel, fit preuve d'une
> bravoure extrême comme le reconnurent elles-mêmes les
> autorités militaires françaises ; guerre de 1870 contre
> l'Allemagne ; guerre de 14-18 au cours de laquelle de nombreux
> soldats martiniquais furent décorés pour leur vaillance lors
> de la fameuse bataille des Dardanelles ; guerre de 39-45 au
> cours de laquelle 8.000 volontaires Martiniquais et
> Guadeloupéens gagnèrent, au péril de leur vie, les à®les
> anglaises voisines d'où ils purent rejoindre les Forces
> Françaises Libres du Général De Gaulle et participer ainsi aux
> combats, alors même que nos à®les étaient dirigées par deux
> gouverneurs vychistes, les amiraux Robert et Sorin ; guerre
> d'Indochine où périrent de nombreux Antillais (notamment à
> Dien Bien Phu) ; guerre d'Algérie au cours de laquelle, pour
> un Frantz Fanon, un Daniel Boukman ou un Sonny Rupaire qui
> rallièrent le FLN, des centaines de soldats antillais
> participèrent sans état d'à¢me à cette « sale guerre » ; guerre
> du Tchad dans les années 80 etc.etc.
> Alors, anti-blancs et francophobes les Martiniquais ? Assistés
> les Antillais alors que pendant trois siècles, ils ont
> travaillé sans salaire, sous le fouet et le crachat, pour
> enrichir et des planteurs blancs et l'Etat français ? Que
> pèsent, effet, ces cinquante dernières années de «
> départementalisation » et de juste remboursement de la dette
> de l'esclavage face à ces trois siècles d'exploitation sans
> merci ? Sans doute faudrait-il aussi rappeler à Alain
> Fienkielkraut qu'au XVIIIè siècle, la France faisait les
> trois-quarts de son commerce extérieur avec Saint-Domingue
> (devenue Haïti), la Martinique et la Guadeloupe et qu'entre
> ces « quelques arpents de neige du Canada » comme l'écrivait
> Voltaire et les Antilles, elle n'hésita pas une seconde. Aux
> Anglais, le Canada peu rentable à l'époque (d'où le là¢che
> abandon des Canadiens français, subitement redécouverts par De
> Gaulle en 1960). Aux Français, les riches terres à sucre de
> canne, café, tabac et cacao des Antilles.
> Toute personne qui fait fi des données historiques et
> sociologiques présentées plus haut (et je n'ai même pas parlé
> de l'idéologie raciste et anti-nègre qui a sévi dans nos pays
> pendant trois siècles !) ferait preuve soit de malhonnêteté
> intellectuelle soit d'ignorance. Je préfère accorder le
> bénéfice du doute à Alain Finkielkraut et croire qu'il
> ignorait tout cela avant de traiter les Antillais d'assistés.
> Mais venons-en maintenant à la question de l'anti-sémitisme
> des Antillais. Et là , que l'on me permette d'énoncer une
> vérité d'évidence : la Shoah est un crime occidental ! Comme
> l'a été le génocide des Amérindiens, comme l'a été l'esclavage
> des Noirs, comme l'a été la déportation des Hindous, comme l'a
> été l'extermination des Aborigènes australiens etc.Le terme de
> « crime contre l'humanité » est une hypocrisie. Un
> faux-semblant. Une imposture. En effet, quand un individu
> commet un crime, personne ne songerait à taire son nom. Guy
> Georges (Antillais) et Patrice Allègre (Français) sont des «
> serial killers ». Fort bien. Mais alors qu'on m'explique
> pourquoi, quand il s'agit d'un crime commis par un peuple, un
> état ou une civilisation bien particulière, on s'acharne à en
> dissimuler le nom ? Pourquoi ? Non, monsieur Fienkielkraut, si
> la Shoah est bien une abomination, elle n'a été mise en ouvre
> ni par les Nègres, ni par les Amérindiens, ni par les Chinois,
> ni par les Hindous, ni par les Arabes. Elle a été mise en
> ouvre par l'Occident. Ce même Occident qui n'a cessé de
> pourrir la vie des Juifs depuis 2.000 ans. Citons :
> __destruction du Temple de Jérusalem par les Romains en l'an
> 70 et dispersion du peuple Juif.
> __inquisition au Moyen-à¢ge par les Espagnols.
> __pogroms au XIXè siècle par les Russes et les Polonais.
> __chambres à gaz par les Allemands au XXè siècle.
> __rafle du Vel d'Hiv' par les Français au même siècle etc.etc.
> Et puis, deux petites précisions à nouveau et là , Alain
> Fienkielkraut ne peut feindre l'ignorance :
> __ « Le Protocole des Sages de Sion » n'a été rédigé ni en
> hindi, ni an quechua, ni en swahili, ni en chinois, ni en
> arabe. C'est un faux grossier, un chef d'ouvre
> d'anti-sémitisme, concocté par la police tsariste et écrit en
> russe, langue européenne si je ne m'abuse.
> __Ce ne sont pas les Juifs vivant dans les pays arabes, les
> Séfarades, qui ont dà» fuir comme des dératés pour s'en aller
> construire un état où ils seraient enfin libres mais bien les
> Juifs d'Europe, les Ashkénazes, parce qu'ils avaient compris
> qu'il ne pouvaient plus vivre sur ce continent. Quand la
> France arrive, par exemple, en Algérie, en 1830, elle découvre
> trois populations vivant en relative harmonie, les Arabes, les
> Berbères et les Juifs. Certes, en terre musulmane, le Juif
> avait un statut inférieur, dit « de protégé » car peuple du
> Livre, mais on n'a jamais entendu parler, ni au Maroc, ni en
> Tunisie, ni au Yémen d'entreprise scientifiquement élaborée
> d'extermination du peuple juif.
> Ma question à Alain Fienkielkraut est donc simple, naïve même
> : pourquoi après avoir subi tant d'avanies de la part de
> l'Occident vous considérez-vous quand même comme des
> Occidentaux ? Pourquoi un ministre des affaires étrangères
> d'Israël s'est-il permis de déclarer récemment : « Nous
> autres, Occidentaux, nous ne nous entendrons jamais avec les
> Arabes car ce sont des barbares ». Toute la presse
> bien-pensante d'Europe s'est émue du mot « barbares ». Moi, ce
> qui m'a choqué par contre, c'est le terme « Occidentaux ».
> Comment, monsieur Fienkielkraut, peut-on se réclamer de
> l'Occident après avoir subi l'Inquisition, les pogroms, les
> chambres à gaz et la rafle du Vel d'Hiv' ? Oui, comment ?
> Quand vous aurez répondu à cette question, le vrai débat
> pourra commencer.
> Un ultime point tout de même : quand vous déclarez, sur Radio
> Communauté Juive, que nous détesterions Israël « parce que ce
> n'est pas un pays métissé », je préfère croire que vous voulez
> rire. Quel pays est plus muticulturel et plus multilingue
> qu'Israël avec ses blonds aux yeux bleus russophones, ses
> Noirs d'Ethiopie (Falashas) parlant l'amharique, ses Séfarades
> au type sémite et souvent arabophones et même ses Juifs
> hindous et chinois ?
>
> Raphaël Confiant
> Ecrivain martiniquais
>
> Par Raphael CONFIANT
>
>
> Depuis quelques semaines, le philosophe Alain Fienkielkraut se
> répand dans tous les médias, en particulier sur les radios
> juives, pour stigmatiser les Antillais, en particulier les
> Martiniquais, au motif que ces derniers seraient tout à la
> fois des « assistés » et des anti-sémites, adeptes de Louis
> Farakhan. Mieux (ou pire) : la créolité serait une idéologie
> haineuse distillant un discours anti-blanc et francophobe.
> Profitant des différents procès intentés à l'humoriste
> Dieudonné et des bagarres provoquées par des « casseurs noirs
> », venus des banlieues, à l'encontre des « lycéens blancs et
> juifs » lors des dernières manifestations contre la loi
> Fillon, il enfonce le clou en lançant une pétition nationale
> qui se révèle être un véritable appel à la haine anti-Noirs,
> un manifeste de ce qu'on pourrait appeler la « mélanophobie ».
> Sans doute Alain Fienkielkraut ignore-t-il ce qu'est
> exactement la Martinique (à moins qu'il ne feigne de
> l'ignorer). Pour sa gouverne et celle de ceux qui le
> soutiennent dans sa croisade anti-nègre, il me semble
> important de rappeler un certains nombre de faits historiques :
> __en 1635, les Français débarquent dans une à®le peuplée depuis
> des millénaires par les Caraïbes, à®le que ces derniers
> nommaient « Matinino » ou « Jouanakaéra ». En moins de trente
> ans, ils massacrent ceux-ci jusqu'au dernier, continuant ainsi
> le génocide des Amérindiens entamé avant eux par les Espagnols
> et les Portugais.
> __vers 1660, et cela jusqu'en 1830, ils importent des
> centaines de milliers d'Africains qu'ils transforment en
> esclaves dans des plantations de canne à sucre lesquelles
> contribueront pendant trois siècles à faire la fortune des
> ports de Bordeaux, Nantes, La Rochelle etc.et plus
> généralement de la France, participant ainsi, aux côtés des
> autres puissances européennes, à l'esclavage des Nègres.
> __en 1853, l'esclavage aboli car désormais non rentable, ils
> importent, et cela jusqu'en 1880, des dizaines de milliers
> d'Hindous du Sud de l'Inde qu'ils installent sur les
> plantations, en partie désertées par les anciens esclaves
> noirs, et leur imposent un système d'asservissement et de
> travail forcé qui n'a rien à envier à l'esclavage.
> __en 1960, l'Etat français crée le BUMIDOM (Bureau des
> Migrations des Départements d'Outre-Mer) et importe des
> dizaines de milliers de postiers, filles de salles et
> infirmières, ouvriers d'usine et autres agents de police
> antillais qui, aux côtés des travailleurs immigrés maghrébins,
> contribueront pour une large part à ce qu'il est convenu
> d'appeler les « trente glorieuses ».
> Telle est, en raccourci, l'histoire de la Martinique. On est
> loin des plages de sable blanc, des cocotiers et des belles «
> doudous », n'est-ce pas ? Mais sans doute est-il bon de
> rappeler deux autres points à Alain Fienkielkraut :
> __ A l'abolition de l'esclavage des Noirs (1848), pas un
> arpent de terre, pas un sou de dédommagement n'a été accordé
> aux anciens esclaves lesquels n'avaient d'autre ressource que
> de défricher les mornes (collines) de nos à®les pour tenter de
> survivre grà¢ce à des jardins créoles ou de retourner
> travailler, en tant qu'ouvriers agricoles sous-payés, sur les
> mêmes plantations où leurs ancêtres et eux avaient été réduits
> en esclavage. Même les Etats-Unis, accusés pourtant d'être,
> dans le Sud profond (Mississipi, Alabama etc.), un enfer pour
> les Nègres, l'Etat s'est fait un devoir d'accorder à chaque
> ancien esclave « twenty-two acres and a mule » (vingt-deux
> acres de terre et un mulet). C'est d'ailleurs là , très
> symboliquement, le nom de la compagnie cinématographique du
> cinéaste noir américain Spike Lee. Aux Antilles, une fois les
> chaà®nes ôtées, le nègre s'est retrouvé Gros-Jean comme devant.
> __Pas rancunier pour deux sous, le Nègre antillais a participé
> à toutes les guerres qu'a lancé ou qu'a subi la France :
> guerre de conquête du Mexique en1860 au cours de laquelle le «
> bataillon créole », de son nom officiel, fit preuve d'une
> bravoure extrême comme le reconnurent elles-mêmes les
> autorités militaires françaises ; guerre de 1870 contre
> l'Allemagne ; guerre de 14-18 au cours de laquelle de nombreux
> soldats martiniquais furent décorés pour leur vaillance lors
> de la fameuse bataille des Dardanelles ; guerre de 39-45 au
> cours de laquelle 8.000 volontaires Martiniquais et
> Guadeloupéens gagnèrent, au péril de leur vie, les à®les
> anglaises voisines d'où ils purent rejoindre les Forces
> Françaises Libres du Général De Gaulle et participer ainsi aux
> combats, alors même que nos à®les étaient dirigées par deux
> gouverneurs vychistes, les amiraux Robert et Sorin ; guerre
> d'Indochine où périrent de nombreux Antillais (notamment à
> Dien Bien Phu) ; guerre d'Algérie au cours de laquelle, pour
> un Frantz Fanon, un Daniel Boukman ou un Sonny Rupaire qui
> rallièrent le FLN, des centaines de soldats antillais
> participèrent sans état d'à¢me à cette « sale guerre » ; guerre
> du Tchad dans les années 80 etc.etc.
> Alors, anti-blancs et francophobes les Martiniquais ? Assistés
> les Antillais alors que pendant trois siècles, ils ont
> travaillé sans salaire, sous le fouet et le crachat, pour
> enrichir et des planteurs blancs et l'Etat français ? Que
> pèsent, effet, ces cinquante dernières années de «
> départementalisation » et de juste remboursement de la dette
> de l'esclavage face à ces trois siècles d'exploitation sans
> merci ? Sans doute faudrait-il aussi rappeler à Alain
> Fienkielkraut qu'au XVIIIè siècle, la France faisait les
> trois-quarts de son commerce extérieur avec Saint-Domingue
> (devenue Haïti), la Martinique et la Guadeloupe et qu'entre
> ces « quelques arpents de neige du Canada » comme l'écrivait
> Voltaire et les Antilles, elle n'hésita pas une seconde. Aux
> Anglais, le Canada peu rentable à l'époque (d'où le là¢che
> abandon des Canadiens français, subitement redécouverts par De
> Gaulle en 1960). Aux Français, les riches terres à sucre de
> canne, café, tabac et cacao des Antilles.
> Toute personne qui fait fi des données historiques et
> sociologiques présentées plus haut (et je n'ai même pas parlé
> de l'idéologie raciste et anti-nègre qui a sévi dans nos pays
> pendant trois siècles !) ferait preuve soit de malhonnêteté
> intellectuelle soit d'ignorance. Je préfère accorder le
> bénéfice du doute à Alain Finkielkraut et croire qu'il
> ignorait tout cela avant de traiter les Antillais d'assistés.
> Mais venons-en maintenant à la question de l'anti-sémitisme
> des Antillais. Et là , que l'on me permette d'énoncer une
> vérité d'évidence : la Shoah est un crime occidental ! Comme
> l'a été le génocide des Amérindiens, comme l'a été l'esclavage
> des Noirs, comme l'a été la déportation des Hindous, comme l'a
> été l'extermination des Aborigènes australiens etc.Le terme de
> « crime contre l'humanité » est une hypocrisie. Un
> faux-semblant. Une imposture. En effet, quand un individu
> commet un crime, personne ne songerait à taire son nom. Guy
> Georges (Antillais) et Patrice Allègre (Français) sont des «
> serial killers ». Fort bien. Mais alors qu'on m'explique
> pourquoi, quand il s'agit d'un crime commis par un peuple, un
> état ou une civilisation bien particulière, on s'acharne à en
> dissimuler le nom ? Pourquoi ? Non, monsieur Fienkielkraut, si
> la Shoah est bien une abomination, elle n'a été mise en ouvre
> ni par les Nègres, ni par les Amérindiens, ni par les Chinois,
> ni par les Hindous, ni par les Arabes. Elle a été mise en
> ouvre par l'Occident. Ce même Occident qui n'a cessé de
> pourrir la vie des Juifs depuis 2.000 ans. Citons :
> __destruction du Temple de Jérusalem par les Romains en l'an
> 70 et dispersion du peuple Juif.
> __inquisition au Moyen-à¢ge par les Espagnols.
> __pogroms au XIXè siècle par les Russes et les Polonais.
> __chambres à gaz par les Allemands au XXè siècle.
> __rafle du Vel d'Hiv' par les Français au même siècle etc.etc.
> Et puis, deux petites précisions à nouveau et là , Alain
> Fienkielkraut ne peut feindre l'ignorance :
> __ « Le Protocole des Sages de Sion » n'a été rédigé ni en
> hindi, ni an quechua, ni en swahili, ni en chinois, ni en
> arabe. C'est un faux grossier, un chef d'ouvre
> d'anti-sémitisme, concocté par la police tsariste et écrit en
> russe, langue européenne si je ne m'abuse.
> __Ce ne sont pas les Juifs vivant dans les pays arabes, les
> Séfarades, qui ont dà» fuir comme des dératés pour s'en aller
> construire un état où ils seraient enfin libres mais bien les
> Juifs d'Europe, les Ashkénazes, parce qu'ils avaient compris
> qu'il ne pouvaient plus vivre sur ce continent. Quand la
> France arrive, par exemple, en Algérie, en 1830, elle découvre
> trois populations vivant en relative harmonie, les Arabes, les
> Berbères et les Juifs. Certes, en terre musulmane, le Juif
> avait un statut inférieur, dit « de protégé » car peuple du
> Livre, mais on n'a jamais entendu parler, ni au Maroc, ni en
> Tunisie, ni au Yémen d'entreprise scientifiquement élaborée
> d'extermination du peuple juif.
> Ma question à Alain Fienkielkraut est donc simple, naïve même
> : pourquoi après avoir subi tant d'avanies de la part de
> l'Occident vous considérez-vous quand même comme des
> Occidentaux ? Pourquoi un ministre des affaires étrangères
> d'Israël s'est-il permis de déclarer récemment : « Nous
> autres, Occidentaux, nous ne nous entendrons jamais avec les
> Arabes car ce sont des barbares ». Toute la presse
> bien-pensante d'Europe s'est émue du mot « barbares ». Moi, ce
> qui m'a choqué par contre, c'est le terme « Occidentaux ».
> Comment, monsieur Fienkielkraut, peut-on se réclamer de
> l'Occident après avoir subi l'Inquisition, les pogroms, les
> chambres à gaz et la rafle du Vel d'Hiv' ? Oui, comment ?
> Quand vous aurez répondu à cette question, le vrai débat
> pourra commencer.
> Un ultime point tout de même : quand vous déclarez, sur Radio
> Communauté Juive, que nous détesterions Israël « parce que ce
> n'est pas un pays métissé », je préfère croire que vous voulez
> rire. Quel pays est plus muticulturel et plus multilingue
> qu'Israël avec ses blonds aux yeux bleus russophones, ses
> Noirs d'Ethiopie (Falashas) parlant l'amharique, ses Séfarades
> au type sémite et souvent arabophones et même ses Juifs
> hindous et chinois ?
>
> Raphaël Confiant
> Ecrivain martiniquais
Blues is a fu***** sh**!
Re: propos d'Alain Fienkelkraut
Article dans le monde:
Tollé apres les propos d'A.F sur les antillais
Le philosophe Alain Finkielkraut fait l'objet d'une polémique en raison de propos tenus, le 6 mars, sur RCJ, une radio proche des institutions communautaires juives.
L'intellectuel y anime "Qui vive", une émission hebdomadaire dont le ton se veut polémique et incisif.
Commentant l'agression physique dont l'humoriste Dieudonné avait été victime, le 1er mars, lors de sa tournée en Martinique, Alain Finkielkraut en a d'abord condamné les auteurs. "Je dis que ce jeunes excités (...) font la com de Dieudonné." Puis il a ajouté : "Peut-être n'aurait-il pas eu besoin de cela pour jouer deux soirs de suite à guichets fermés devant une foule surexcitée, victime antillaise de l'esclavage, qui vit, aujourd'hui, de l'assistance de la métropole. Mais passons." Ces déclarations ont déclenché sur RCJ et sur des sites Internet une bordée de mails, de coups de téléphone et de courriers d'auditeurs indignés.
Un professeur de philosophie de la Guadeloupe, Jacky Dahomay, membre du Haut Conseil à l'intégration, reproche à l'intellectuel de mettre "tous les Antillais dans le même sac parce que Dieudonné a fait salle comble en Martinique". "En procédant ainsi selon la logique du tous pareils, écrit-il dans une lettre ouverte adressée au Monde, vous ne vous demandez même pas s'il y a des Martiniquais et des Guadeloupéens qui condamnent Dieudonné", ajoutant : "Monsieur Finkielkraut, vous nous cassez les bras, nous, citoyens des Antilles, qui luttons contre les dérives de notre propre communauté."
Le 13 mars, l'intellectuel était revenu sur ses propos à la demande de RCJ : "Je ne veux pas dire que les Antillais sont des assistés (...). Cette aide existe, elle est légitime. Mais que ses bénéficiaires fassent le procès délirant d'une France toujours esclavagiste et toujours coloniale, alors non."
Tout en indiquant qu'il ne voulait "blesser personne" et qu'il retirait "les propos qui auraient pu le faire", il n'en a pas moins là¢ché que "les Antilles filent un mauvais coton idéologique".
Tollé apres les propos d'A.F sur les antillais
Le philosophe Alain Finkielkraut fait l'objet d'une polémique en raison de propos tenus, le 6 mars, sur RCJ, une radio proche des institutions communautaires juives.
L'intellectuel y anime "Qui vive", une émission hebdomadaire dont le ton se veut polémique et incisif.
Commentant l'agression physique dont l'humoriste Dieudonné avait été victime, le 1er mars, lors de sa tournée en Martinique, Alain Finkielkraut en a d'abord condamné les auteurs. "Je dis que ce jeunes excités (...) font la com de Dieudonné." Puis il a ajouté : "Peut-être n'aurait-il pas eu besoin de cela pour jouer deux soirs de suite à guichets fermés devant une foule surexcitée, victime antillaise de l'esclavage, qui vit, aujourd'hui, de l'assistance de la métropole. Mais passons." Ces déclarations ont déclenché sur RCJ et sur des sites Internet une bordée de mails, de coups de téléphone et de courriers d'auditeurs indignés.
Un professeur de philosophie de la Guadeloupe, Jacky Dahomay, membre du Haut Conseil à l'intégration, reproche à l'intellectuel de mettre "tous les Antillais dans le même sac parce que Dieudonné a fait salle comble en Martinique". "En procédant ainsi selon la logique du tous pareils, écrit-il dans une lettre ouverte adressée au Monde, vous ne vous demandez même pas s'il y a des Martiniquais et des Guadeloupéens qui condamnent Dieudonné", ajoutant : "Monsieur Finkielkraut, vous nous cassez les bras, nous, citoyens des Antilles, qui luttons contre les dérives de notre propre communauté."
Le 13 mars, l'intellectuel était revenu sur ses propos à la demande de RCJ : "Je ne veux pas dire que les Antillais sont des assistés (...). Cette aide existe, elle est légitime. Mais que ses bénéficiaires fassent le procès délirant d'une France toujours esclavagiste et toujours coloniale, alors non."
Tout en indiquant qu'il ne voulait "blesser personne" et qu'il retirait "les propos qui auraient pu le faire", il n'en a pas moins là¢ché que "les Antilles filent un mauvais coton idéologique".
Blues is a fu***** sh**!
- didico
- Ghetto Superstar
- Messages : 223
- Inscription : mar. 27 juil., 2004 12:01
- Localisation : dans ma balle
Re: propos d'Alain Fienkelkraut
Plus je lis et je relis la réponse de Raphael Confiant, plus je la trouve pit !
On dirait un truc de niveau collège/lycée ! Il n'a pas l'air de comprendre grand chose à "l'Occident" en tout cas
TCHIP
Sinon, la réponse de Dahomey est toujours aussi cool ! ( sauf qu'il est ostensiblement anti-communautariste...)
On dirait un truc de niveau collège/lycée ! Il n'a pas l'air de comprendre grand chose à "l'Occident" en tout cas
TCHIP
Sinon, la réponse de Dahomey est toujours aussi cool ! ( sauf qu'il est ostensiblement anti-communautariste...)
Eï-Eï-Poo