Nous savons TOUS comment le dialogue social est compliqué en Guadeloupe, quelque soit le secteur d’activité. Le recours à la grève est plus souvent que rarement le moment où ceux qui ne veulent ni entendre ni comprendre commencent à envisager de prêter l’oreille parce que leur chiffre d’affaires semble être menacé.
Les grèves qui ne créent aucun dommage collatéral peuvent durer jusqu’ad vitam aeternam sans que nous nous en soucions… Davwa ‘sa paka gadé nou!’.
Les grèves qui créent des dommages collatéraux et qui nous handicapent dans notre façon de fonctionner sont toute de suite vues comme des ‘prises d’otages’ : “An pani ayen a vwè épi ni vi a-w (vou ki ka fè grèv), ni konba a-w – Alòs pa fè mwen chyé, ay travay é lésé mwen viv vi an mwen ki tan mwen!”.
Cette réaction est vraie autant pour celui ou celle qui n’a jamais eu recours à la grève que pour celui ou celle qui grévait encore il y a 3 semaines sans se soucier de qui cela aurait pu déranger. Bref, comme on dit “nous ne sommes pas à une contradiction près”.
Je citais l’absence d’empathie dans un commentaire écrit il y a quelques heures en parlant des descendants de colons férus de consanguinité … Et je me rends compte maintenant de la poutre qu’il y a dans ‘notre’ oeil.
L’individualisme qui caractérise nos plus jeunes générations, et qui se répand sur les plus grands, semble en passe de devenir inné. En même temps c’est pas comme si je n’ai pas eu à y faire face moi-même, à travers les années, avec des individualités dans la sphère amicale, associative ou professionnelle. Par ailleurs, je suis persuadé qu’X ou Y peut me reprocher exactement la même déviance .
Ah mon peuple que j’aime ! Solidaire lorsque tout le monde est dans la même merde, ça c’est sûr. Nous avons malgré nous appris à accepter l’inacceptable … Fiers d’être les résilients des uns, tout en étant conscients d’être les petits-nègres des autres.
Unité -> Alliance -> Solidarité -> Coopération -> Ansanm ansanm -> Tèt kolé -> Apprendre des erreurs du passé -> Utopisme. Récalcitrant, mais je devrais peut-être m’y faire : Le Guadeloupéen n’a pas encore pris le temps de soigner son égo. Difficile donc, dans cet espace temps, d’être empathique face à ses semblables.
“Comment l’égo nous affecte ?
Des recherches ont montré que l’ego peut être tenu responsable de nombreux traits humains négatifs, notamment la critique et le jugement des autres, le comportement manipulateur, l’inflexibilité et la rigidité, les sautes d’humeur sévères, le besoin constant d’éloges et d’approbation, le besoin de se sentir supérieur à tout le monde, le sentiment de peur, d’anxiété, le manque de coopération, le fait de prendre les choses trop au sérieux, de s’offenser facilement, de s’inquiéter constamment pour des petites choses, de ressentir du ressentiment envers les autres, l’incapacité de vivre dans le moment présent, les sentiments de désespoir et le besoin de pouvoir et de contrôle sur les autres.
Tous ces traits négatifs ont des conséquences très graves et peuvent facilement rendre la vie de n’importe quelle personne misérable. Cela peut entraîner une dépendance à l’alcool, au tabac et à d’autres substances légèrement altérant la personnalité. Tout ce qui peut atténuer l’effet.“
Archi Gupta
Ca te parle ? :/
