Pour ceux qui ne connaissent pas l’artiste: Cherchez dans la bibliothèque de vos parents ! Si vous n’y trouvez pas un recueil de Caprice, vous avez doublement raison d’être sur ce site… Il y a une chanson de Dominik Coco qui fait rimer Gwada et owlalwa (hors-la-loi) et qui pourrait ironiquement s’associer à cet inspecteur de police retraité dont la création artistique respire la terre caraïbe. Poète “an ba fèy”, peintre “underground”, Découvrez ou re-découvrez…
La queue du serpent (son oeuvre): “En parallèle du parcours initiatique de vie, apparemment chaotique, de Milo, alcoolique en crise d’identité et en quête, parfois de manière inconsciente, de son “moi” et de sa terre; C’est une ballade à travers les dédales de “Gwada” île de la caraïbe, que vous convie l’auteur. L’omniprésence, dans cet écrit, de l’élan poétique permet d’appréhender, de maniére subtile, les dures réalités d’un pays qu’on dit “développé”, mais qui, en fait n’est qu’un des innombrables pays du tiers-monde, excentré de son environnement géographiphe et de lui-même. Tôt ou tard, le vernis s’écaillera totalement pour laisser place à sa véritable identité et permettre sa renaissance.”
GwadaYouth : Qui est Alain Phoébé Caprice ?
Alain Phoébé Caprice : Je suis né le 3 septembre 1944 à Fort-de-France, en Martinique. Arrivé en Gwada à l’âge de 21 ans, je suis resté, choisissant Gwada comme pays d’adoption. Inspecteur de police en retraite, je m’adonne actuellement à plusieurs activités artistiques (Poésie/romans/photos/peinture) et sportives (karaté/tennis).
G.Y. : Fly, dèpi kitan ou awtis ?
A.P.C. : Fly ou Superfly, mon nom de savane, que j’assume pleinement car faisant partie de ma vison des choses et de la vie… Je suis artiste depuis toujours, et pour ceux que cela surprend, je dis qu’avant d’avoir été flic, je suis d’abord un homme, avec tout ce que cela comporte: mes défauts, mes qualités, mon désir d’aimer, mon ancrage dans mon pays, ma confiance dans la jeunesse de mon pays. Un homme, tout simplement, et certainement pas une étiquette ou un numéro de matricule.
G.Y. : Combien de recueils avez-vous publié jusqu’ici ?
A.P.C. : J’ai déja publié les recueils de poèmes suivants : Poèmes, Goumé, Chyen-Péyi, Les Portes du Rêve, Amnésie, Délirium Trémens, La Symphonie du Silence, Pawòl Kréyòl, Pawòl Chiré, Kont Kréyòl Jòdijou, Vertige D’agonie. Je viens, en outre de faire paraitre un roman : La Queue du Serpent. Toutes ces oeuvres ont été éditées à compte d’auteur, c’est à dire payées par ma poche. On peut les trouver, soit en me contactant par mail : alaincaprice@hotmail.com soit à la librairie Lalibela qui se trouve au 25 rue achille René Boisneuf à Pointe-à-Pitre pour le modique prix de 18 euros. Les recueils coûtent 12 euros l’exemplaire.
G.Y. : Pourquoi ce titre, La Queue du Serpent ?
A.P.C. : Parce que je pense, qu’effectivement nous sommes dans l’état du serpent qui se mord la queue, tournant en rond autour de son propre nombril, mais il s’agit également d’une image: celle des individus qui sont toujours à la queue du cortège des enterrements, se foutant royalement de la douleur des autres, et parlant de toute autre chose que de la raison de leur place dans ce cortège.
G.Y. : Etes-vous un autodidacte ?
A.P.C. : Je suis effectivement autodidacte dans tous les arts que je pratique ( poésie, peinture, photo) sauf peut être pour les arts martiaux que je pratique depuis plus de 30 ans, et où j’ai appris avec des professeurs (Camille Paulin, Max Dorville, Serge Forstin…).
G.Y. : L’art en Gwada fait-il vivre son homme (Je suis étudiant en Arts Plastiques) ?
A.P.C. : Pour le moment, vu que la peinture commence à entrer dans nos moeurs ( ce qui n’était pas le cas précédemment, les arts picturaux ne faisant pas partie de notre vécu culturel), je pense que les plasticiens peuvent vivre de leur métiers, mais il reste toujours le facteur “chance” qui donne à tout plasticien l’occasion d’exploser, et de vivre très bien de son art. Il faut être rigoureux, très créatif, patient, courageux, et foncer carrément.
G.Y. : Est-ce facile et naturel de passer des poèmes aux romans ?
A.P.C. : Passer de la poésie au roman n’est effectivement pas facile. D’abord parce qu’il n’y a pas de recette pour écrire un roman. Il faut faire preuve d’une grand imagination, d’une grande rigueur de conception, d’organisation, d’esthétique, réfléchir au moyen de tenir le lecteur en haleine et faire en sorte qu’il n’ai pas envie de lâcher le livre. Par contre, je trouve toutefois la poésie plus ardue, car, en peu de mots, il faut arriver à faire passer des idées parfois graves, tout en restant très esthétique, très pointu dans l’utilisation des langues utilisées. Pour ma part, je considère la poésie comme l’art majeur de la littérature.
G.Y. : Quel avenir politique souhaitez-vous pour nos iles (Guadeloupe/Martinique) ?
A.P.C. : J’apelle de mes voeux, d’abord une large autonomie pour nos pays et cesser d’être à la botte de la France et subir ses directives sans que nous ayons notre mot à dire. Puis, tôt ou tard, l’indépendance, tout en restant en relations avec la France, mais pouvoir discuter d’égal à égal avec surtout, tous les pays de la zone Caraïbe. Nous pourrons débattre beaucoup plus en profondeur de tout cela, lors de forums, par exemple, car le sujet est très vaste (Alain est membre du forum Gwadayouth).
G.Y. : L’artiste se doit-il d’être un porte-parole du peuple ? Un porte-parole en général ?
A.P.C. : Tout artiste (et là je parle des vrais artistes, et certainement pas des tchokeurs de synthétiseurs, des étaleurs de mots doudouistes, des chanteurs de zouk love qui n’ont à la bouche que baby, mwen love, solèy ka chofé, etc…) se doit d’être un exemple pour son peuple, et plus particulièrement pour la jeunesse de son pays qui a besoin de repères forts. Aussi, je préfère de loin, mais de très loin, Fuckly à Medhy Custos ou Jocelyne Labylle, tout comme je préfère Sony Rupaire à Max Rippon, ou bien encore Dissonnance ou Milflè à Zouk Machine. Par contre, je ne crois pas que l’artiste soit fait pour porter un quelconque drapeau. Son rôle, me semble t-il, consiste à dénoncer les choses, à ouvrir les yeux et les consciences de ses concitoyens, à charge pour ces derniers de déchiffrer les messages et d’en faire ce qu’ils veulent bien en faire. Dans cette optique, je pourrais citer : Nicolas Guillen, Frank Etienne, Jacques Stephen-Alexis, Max Jeanne, Pierre-Aimé Gaydu, Aimé Césaire…
G.Y. : Comment pensez vous que les problèmes qui rongent notre société peuvent être réglés ?
A.P.C. : Je crois que dans l’état actuel des choses, le problème fondamental, avant les modifications de statuts, d’assemblées etc…, reste celui de la forte jeunesse de nos pays. Il me semble inconcevable que les adultes n’aient jamais pris en compte le fait qu’un fossé se creusait progressivement entre les générations. Qui est à l’écoute sérieusement des jeunes de ce pays? Qui connait leurs angoisses au moment où ils deviennent de jeunes adultes en face d’un chômage endémique qui ne leur laisse que peu d’espoir d’intégration ?
Actuellement le discours que l’on tient à cette tranche de la population est qu’il faut qu’ils se préparent à s’expatrier pour travailler. Qui parle de la non-répartition des richesses ? Par contre, je crois qu’il est grand temps que ces jeunes prennent conscience qu’ils forment la plus grande tranche des électeurs du pays. Qu’avec leur vote, ils peuvent faire basculer une situation. Imaginons : Je suis sûr qu’il existe dans notre pays, ne serait ce qu’un individu avec un charisme pouvant l’ériger en leader. Imaginons toute la jeunesse en âge de voter se regroupant autour de ce leader et faire en sorte qu’il soit leur élu, mais hors du système politique actuel (magouille pour être maire, magouille pour être député, magouille pour être un quelconque élu, quitte à retourner sa veste, à se prostituer)… Demain, cet homme pourrait être un Malcolm X, un Thomas Sankara, un Maurice Bishop, un… Même si pour cela il faut prendre en compte le fait de sa propre mort ! La mort n’est rien quand on est sûr de ses convictions, quand on veut le meilleur pour son pays, pour ses enfants… Pawòl-la ké two long…
G.Y. : Quel est, selon vous, la chose la plus importante dans la vie d’un homme et pourquoi ?
A.P.C. : L’une des choses la plus importante pour un homme est : Sa dignité, qui fait qu’il peut marcher droit, et non courbé, qu’il peut regarder l’autre en face, et non baisser les yeux, qu’il peut se regarder lui-même en face, sans qu’il est a rougir de ce qu’il est devenu. Cette Dignité draine alors tout le reste : L’amour du pays, l’amour des autres, la conscience nationale, et j’en passe…
G.Y. : Un message aux visiteurs de Gwadayouth.com ?
A.P.C. : …Dans mes écrits et dans ma peinture, au-delà de la lecture première qui laisse place à une appréciation de l’esthétique, il y a toujours un message que j’adresse, aux jeunes adultes et aussi aux plus jeunes, de mes pays, et plus particulièrement aux visiteurs et aux participants des forums de Gwadayouth. A tous, je vous dis: Vous êtes tous beaux ! Vous avez un pays magnifique ! Vous avez la chance d’y vivre et de voir se lever le soleil tous les jours. De temps en temps, afin de profiter pleinement de Gwada, penser à tous ces gens à travers le monde qui n’ont qu’une timbale d’eau à boire pour une journée, qui vivent sur des décharges, qui font la guerre dès l’âge de 11 ans, qui vivent dans des lieux où il n’y a que des roches, des cailloux, pas une herbe, pas un ruisseau … J’en passe…
Visitez le site suivant pour plus d’infos concernant l’artiste: http://www.capricealain.com
Questions des membres du Forum gwadayouth. Merci à Gwada is love, Zouk Lady, Janus Stark, Dada-7, Sista Nina et tous les autres pour leurs questions (Propos recueillis le 24 mai 2003)
JAI DES PROBLEME DE BOSS J AURAI VOULU T EN PARLER ETQUE TU ME GUIDE VERS UNE PERSONNE JE T EMBRASSE HERICK LE NEUVEUX DE SYLVIA PARIS LE PETIT FILS AIMA JUSTIN FILS EUGENE
SA FAIT LONGTEMP QUE JE N EST PAS DE NOUVEL DE TOI BONNE ANNEE ET MES MEILLEURS VOEUX JE VAIS DE TEMP EN TEMP MARTINIQUE CHEZ KLOD JEANNIE .JE FAIS SOUVENT ET CONSEIL TON SITE A DECOUVRIR . JAI UN GARCON BYLLHAL BANNAIS TANTE AIMA ET JUSTIN VONT BIEN MON PERE EUGENE ET MORT SA FAIT 2 ANS MON NUMERO 06 15 39 17 69 SA ME FERAS PLAISIR DE TE REVOIR UN JOURS BONJOUR AUSSI A TA FILLE ET MA COUSINE EDJEMILA QUE JE NE CONNAIT PAS MAIS QUE JE DEJAS VUE JE T EMBRASSE LA FAMILLE.